Kategoriarkiv: Exercices d’écriture

La rédac’ du mois : Roman ou film ?

 

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Chaque mois, le même jour (le 15), à la même heure (12h), des rédac’ blogueurs écrivent un billet sur un sujet commun. Les sujets sont proposés par les participants puis tirés au sort. Le sujet du mois d’août est proposé par… moi-même (encore ?!):

Que préférez-vous : lire le roman ou voir le film ? Si vous faites les deux, dans quel sens : le roman d’abord et le film après ou l’inverse ?

Les participants ce mois-ci sont : Agnes, Ckan, Julie, Le Gounjou, Liam, Vladyk. Allez aussi lire leur point de vue, et n’hésitez pas à laisser vos commentaires !

Seulement le film

Dans certains cas, je n’ai vu que les films (et plusieurs fois), par exemple Le Seigneur des Anneaux. Plus jeune, j’ai essayé de lire Bilbo le Hobbit mais n’ai jamais réussi à le finir. Je n’ai depuis jamais essayé de me plonger dans le monde littéraire de Tolkien. Les films me semblent plus accessibles – oui, dans ce cas-là, je choisis la solution de la facilité. 🙂

Le Seigneur des anneaux, film 1 Le Seigneur des anneaux, film 2 Le Seigneur des anneaux, film 3

Film d’abord

Mais un film peut aussi être l’occasion de découvrir un auteur, comme ce fut le cas après avoir vu Norwegian Wood (La ballade de l’impossible en français). Le film m’a énormément touchée et en ressortant du cinéma, je me suis dit que j’aimerais lire le roman mais que j’allais laissé le temps au film de se poser un peu. Je n’ai pourtant pas pu résister et dès que je me suis retrouvée dans une librairie, j’ai acheté le roman d’Haruki Murakami. Le roman m’a encore plus touché que le film, même si je trouve l’adaptation cinématographique bien faite. Le seul ”problème” est que j’avais encore les visages des personnages et les images des paysages en mémoire ; mon imagination était influencée par le film. Mais le gros avantage, c’est que j’ai découvert Murakami et que je compte bien lire 1Q84 (quand il sortira en livre de poche) car j’aime beaucoup son style d’écriture.

Norwegian Wood, film Norwegian wood, liver

Roman d’abord

Mais de manière générale, je préfère lire le roman d’abord car je suis alors beaucoup plus libre de m’imaginer les différents caractères et les milieux dans lesquels l’histoire se déroule par moi-même. Lire un roman, c’est entrer dans un monde plus ou moins imaginaire et il est inévitable que des images se forment au fur et à mesure de la lecture. Mais cela peut aussi mener à la déception lorsque l’on va voir le film – ce qui est finalement très compréhensible : il y a autant d’interprétations d’œuvres littéraires que de lecteurs.

Millenium, livre 1 Millenium, livre 2 Millenium, livre 3Mais parfois, l’adaptation cinématographique gagne un peu en qualité sur le roman, comme par exemple dans le cas de la série de Millénium. J’ai dévoré les policiers de Stieg Larsson, malgré que ce ne soit pas mon genre de littérature. Mais je dois dire que j’ai vraiment apprécié que les films ne montrent pas toutes les scènes de sexe des romans, qui, soyons francs, n’apportent pas grand chose à l’histoire. De même, j’ai apprécié que les scènes de violence ne soient pas aussi détaillées que dans les romans. À l’écrit, les détails sont nécessaires pour que le lecteur comprenne la cruauté et le sadisme de ces scènes, mais à l’écran, la suggestion suffit à mettre en marche l’imagination du spectateur.

Millenium, film 1 Millenium, film 2 Millenium, film 3

Il y a de nombreuses années, j’avais également dévoré Le Parfum et Patrick Süskind. Je l’avais trouvé génial ! Je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir de la sympathie pour Jean-Baptiste Grenouille. J’ai trouvé l’adaptation cinématographique très bien faite. La première scène met d’entrée de jeu le spectateur dans l’ambiance glauque des bas-fonds de la France du XVIIIème siècle. Comme dans le livre, on sympathise rapidement avoir le meurtrier.

Le Parfum, livre Le Parfum, film Persepolis, bande dessinée

Une autre adaptation cinématographique bien réussie est celle de la bande dessinée Persepolis. Cela a sûrement à voir avec le fait qu’il est relativement simple de faire un ”dessin animé” d’une BD, mais cela présuppose quand même un bon scénario à la base, et celui de Persepolis l’est sans hésitation.

Harry Potter, livre 1 Harry Potter, livre 2 Harry Potter, livre 3 Harry Potter, livre 4 Harry Potter, livre 5 Harry Potter, livre 6

Cet été se clôture la saga Harry Potter à l’écran. J’ai lu les sept romans d’Harry Potter (en anglais, pour mieux me plonger dans l’ambiance ”brittish”) avant de voir les films. Là non plus, je n’ai pas été déçue par les films ; je trouve qu’ils transmettent bien l’atmosphère des livres et le scénario ne s’écarte pas du roman. Une telle série-culte ne doit pas être dépravée ; cela arrive malheureusement souvent quand un roman devient film.

Harry Potter, film 1 Harry Potter, film 2 Harry Potter, film 3 Harry Potter, film 4 Harry Potter, film 5 Harry Potter, film 6

(J’ai par exemple lu Mange, prie,aime de Elizabeth Gilbert, que j’ai trouvé moyen, soit dit en passant, et on m’a recommandé de ne pas aller voir le film. Je me laisserai peut-être tentée s’il passe un jour à la télé – je suis malgré tout curieuse. 🙂 )

Eat, Pray, Love, livre Eat, Pray, Love, film

Il arrive aussiqu’on n’apprécie moins bien certaines parties des romans, comme le dernier chapitre du septième roman ”Harry Potter et les reliques de la mort” que j’avais trouvé superflu. Mais lorsque j’ai vu la deuxième partie du dernier film hier soir (en 3D), j’étais bien contente que ce dernier chapitre fasse aussi partie du film. D’une certaine manière, j’étais curieuse de voir comme cela avait été filmé. 🙂

Harry Potter, livre 7 Harry Potter, film 7, 1ère partie Harry Potter, film 7, 2ème partie

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La rédac’ du mois : Les collectifs de blogueurs

 

Logo La Rédac du moisChaque mois, le même jour (le 15), à la même heure (12h), des rédac’ blogueurs écrivent un billet sur un sujet commun. Les sujets sont proposés par les participants puis tirés au sort. Le sujet du mois de juillet est proposé par Le Gounjou :

Les collectifs de blogueurs

Pourquoi vouloir rassembler les blogueurs ? Quelles sont les différentes manières d’échanger entre blogueurs ? Rassembler des blogueurs sur un sujet commun débouche-t-il sur de vraies rencontres ?

Les participants sont : Agnes, Ckan, Julie, Le Gounjou, Liam, Vladyk. Allez aussi lire leur point de vue, et n’hésitez pas à laisser vos commentaires !

Une part de mon identité

Bloguer est une partie de mon identité, de même que ma double nationalité, ma profession et mes hobbys. Je suis blogueuse, franco-suédoise, je travaille dans l’administration d’un musée des beaux-arts, j’aime faire la cuisine, tricoter, bouquiner, prendre des photos. Je fais ainsi partie de différents groupes : les Français de Stockholm, mes collègues, mon groupe de tricot ; j’ai fait partie d’un cercle de lecture.

Écrire

J’ai toujours aimer écrire : des lettres, des journaux intimes ; il était évident que j’en arriverais un jour à bloguer. 🙂 Bloguer pour documenter ma vie — en l’occurence à l’étranger — et la partager avec ma famille, mes amis et mes lecteurs, mais aussi pour le simple plaisir d’écrire, plaisir qui n’est pas toujours simple. C’est ainsi que j’ai trouvé intéressant de me joindre à la rédac’ du mois en 2008. Au début, ce groupe de blogueurs rassemblait surtout des ”expatriés”, mais il s’est vite élargi et ouvert à d’autres blogueurs et c’est pourquoi j’étais réjouie de retrouver ce groupe après une pause de presque deux ans !

Sujet imposé

J’aime l’idée d’écrire sur un sujet imposé. L’inspiration ne vient pas toujours du premier coup, j’ai connu parfois l’angoisse de la ”page blanche”, mais je parviens toujours à délivrer quelque chose. Ce que je trouve d’autant plus intéressant quand plusieurs blogueurs écrivent sur le même sujet, c’est de voir la manière dont le sujet a été interprêté et traité. Parfois de manière très sérieuse, parfois très humoristique, et bien souvent avec talent.

Pourquoi vouloir rassembler les blogueurs ?

Le dénominateur commun des blogueurs est le goût de l’écriture. Je trouve sympa l’idée de créer un groupe qui accepte de se prêter à ce jeu d’écriture, jeu que chacun résoud à sa façon, selon sa personalité. Et quoi de plus naturel pour des blogueurs que de bloguer ? C’est donc la meilleur façon d’échanger entre blogueurs, à mon avis.

Quelles sont les différentes manières d’échanger entre blogueurs ?

J’aime aussi photographier et je participe à la photo du mois. Il y a aujourd’hui 7 participants à la rédac’du mois contre 70 pour la photo du mois. Doit-on en tirer la conclusion qu’il est plus facile de de photographier que d’écrire ? 😉 La réponse n’est pas si évidente que ça, mais il est vrai qu’une fois le motif trouvé et la photo prise, il n’y a ”plus qu’à” poster. Quoiqu’il en soit le sujet doit mûrir, en mots ou en images.

Les commentaires peuvent aussi mener à de nouvelles réflexions.

Rassembler des blogueurs sur un sujet commun débouche-t-il sur de vraies rencontres ?

Rien n’est plus simple de cliquer de lien en lien et une des conséquences agréables de ce genre de pratique d’écriture, c’est qu’on peut ainsi découvrir d’autres blogs sympas. Et derrière chaque blog, il y a un blogueur, un individu, une personalité. Même si le blogueur écrit parfois sous pseudonyme et ne dévoile pas toujours ses diverses indentités (peut-être même joue-t-il/elle un rôle ?), il y a volonté d’un échange au niveau intellectuel. Participer à la rédac’ du mois ne débouche peut-être pas toujours sur des rencontres au sens physique du terme — et d’ailleurs cela serait bien difficile à organiser vu la répartition des participants sur différents continent — mais tout virtuelle qu’elle soit, il y a quand même rencontre. (Et puis qui sait : si nous nous rencontrions ”IRL”, peut-être découvrerions-nous que nous ne pouvons pas nous supporter ? 😉 )

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La rédac’ du mois de mai : L’exotisme

 

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Chaque mois, le même jour (le 15), à la même heure (12h), des rédac’ blogueurs écrivent un billet sur un sujet commun. Les sujets sont proposés par les participants puis tirés au sort. Le sujet du mois de mai est proposé par … hibiscus (c’est-à dire moi-même) :

L’exotisme.
Que signifie ce mot pour vous ? Une plage de sable fin et des cocotiers ? L’orient ? Des voyages lointains ? L’aventure ?

Et les participants sont : Agnes, Hibiscus, Julie, Julie, Liam, Lodi, Vladyk. Allez aussi lire leur point de vue, et n’hésitez pas à laisser vos commentaires !

J’ai proposé ce sujet en souvenir d’un commentaire qu’on m’avait fait quand j’annonçais, il y a bientôt 12 ans, que je partais tenter ma chance en Suède : « Oh, que c’est exotique ! » La Suède, exotique ?… Pour moi, à l’époque, l’exotisme c’était les plages de sables fins, les cocotiers, une mer bleue avec pour seul horizon un ciel immaculé. J’avais alors 21 ans et on excusera peut-être mon étroitesse d’esprit par mon jeune âge et mon peu d’expérience. 😉

Car le mot exotisme en lui-même est issu du grec ancien ἔξω (exô) « au dehors », et de -isme, en latin -ismus, du grec ancien -ισμος (-ismos) « doctrine, théorie ». Le terme désigne, selon Wikipédia, ”est une attitude culturelle de goût pour l’étranger”. On l’associe souvent à l’orientalisme mais pourquoi pas, en effet, l’appliquer à tout ce qui est étranger ?

J’ai toujours été attirée par l’étranger. Cela a peut-être à voir avec l’origine polonaise de ma famille et le fait de ne pas avoir de points d’attache géographique précis en France : née à Limoges d’un père né à Juan-les-Pins et d’une mère née à Paris, j’ai passé mon enfance entre la Côte d’azur et la Côte de beauté, avant de partir pour la région parisienne trois ans avant de quitter la France pour la Suède, alors que je rêvais de partir poursuivre mes études en histoire de l’art au Mexique, fascinée que j’étais — et suis toujours — par les arts précolombiens ou mésoaméricains.

À quelques exceptions près, j’ai toujours vécu au bord de la mer ; je passais les vacances d’été encore plus près de la mer. Est-cela qui a élargi mes horizons et m’a donné le goût du voyage ? Même en Suède, je suis constamment à proximité du littoral : Tyresö est situé sur une presqu’île et Stockholm est constitué de plusieurs îles (sans compter l’archipel !) à la jonction entre le lac Mälaren et la mer Baltique. L’eau semble être le dénominateur commun de ma vie. 🙂

Revenons à nos moutons : l’exotisme. La Suède est-elle exotique ? À entendre ma grand-mère paternelle s’extasier devant ma capacité à m’adapter à la gastronomie suédoise, visiblement oui. 🙂 À entendre nombre de Français rêver de grandes Suédoises blondes aux formes avantageuses, oui. 🙂 Mais sachez qu’inversement, la France est exotique pour les Suédois aussi. 🙂 Les Françaises, la gastronomie française, la langue française…

L’exotisme a bien sûr à voir avec le pays d’où l’on vient (ἔξω (exô) « au dehors » ; la Suède n’est pas exotique pour un Suédois), mais aussi avec l’image que l’on se fait du pays étranger. Il y a 12 ans, je ne rêvais pas de la Suède comme je rêvais du Mexique, car même si je n’avais jamais mis les pieds dans l’un comme dans l’autre, j’avais un peu plus de contact avec le Mexique par l’intermédiaire de deux amis mexicains, mes lectures, mon goût pour la langue espagnole…

La Suède a fait irruption dans ma vie sans prévenir. Je ne m’y attendais pas. L’année qui précéda mon départ, je me suis plongée dans sa langue, son histoire et sa culture. Mais je n’ai jamais vu la Suède comme un pays où les élans et les ours se baladent en ville, où l’on croise un Viking à chaque coin de rue, et je n’étais pas intéressée par les grandes Suédoises blondes aux formes avantageuses. J’étais intéressée par un Suédois, un seul, et qui plus est d’origine hongroise !

Je crois que l’exotisme de la Suède ne m’est apparu que plus tard et qu’il est plutôt lié à l’hiver. Je ne me lasse pas de la beauté de l’hiver suédois : le givre, la neige et la glace… de l’eau sous différente forme. Et les deux derniers hivers m’ont gâtée dans ce domaine ! Je rêve de me rendre un jour à Kiruna pour avoir la chance de voir au moins une aurore boréale. Mais que dis-je : l’hiver ? L’été suédois est magnifique aussi, quoique court. Je voudrais aller à Kiruna aussi en été pour voir le soleil de minuit. En fait, j’aime toutes les saisons suédoises : j’aime quand la végétation explose au printemps, j’aime les longues et douces nuits d’été, j’aime les nuances dorées de l’automne, j’aime l’ambiance ”cosy” de l’hiver qui incite à s’emmitoufler de la tête aux pieds… La lumière septentrionale est magique toute l’année.

C’est sûr que c’est complètement différent de l’exotisme dont j’ai pu faire l’expérience lorsque j’arpentais les couloirs du bazar d’Istanbul ou que je me prélassais dans un hammam de Bursa, il y a presque deux ans de ça. Mais cela a son charme également : les maisons en bois rouge à pignons blancs me font toujours rêver, même après une décennie passée dans ce pays. 🙂

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La rédac’ du mois d’avril : Les médias sociaux

 

La rédac’ du mois est de retour ! 🙂

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Chaque mois, le même jour, à la même heure, des rédac’ blogueurs écrivent un billet sur un sujet commun. Ce mois-ci AgnesHpyJulieLaetitiaLodiLiam, et Vladyk planchent sur le sujet ci-dessous. Allez aussi lire leur point de vue, et n’hésitez pas à laisser vos commentaires !

Le sujet du mois d’avril : Twitter, Facebook et compagnie : Les utilisez-vous ? Qu’en pensez-vous ? Pour vous sont-ils des outils utiles, pratiques, voir indispensables ? Ou n’est-ce qu’une autre mode comme une autre ?

Crocus jaunes

Je ”twitte” et je ”facebooke”, en français et en suédois simultanément.

Pendant un moment, je twittais plus que je ne facebookais, car mon compte Twitter est connecté à mon compte Facebook: ce que je poste sur Twitter apparaît aussi sur Facebook. L’avantage de Twitter tel que je le voyais, c’était le défi de me tenir à un nombre limité de signes.

Müesli fait maison Pain au levainMais Twitter et Facebook sont deux choses bien différentes. Pour moi, Twitter est un canal d’information, tandis que Facebook est plus personnel, plus relationnel. Aujourd’hui, je twitte donc quand je veux communiquer sur des sujets d’actualité que je trouve intéressants, et je facebooke pour rester en contact avec mes amis. Je facebooke donc maintenant plus que je ne twitte.

Entrée: œufs de lump avec oignon rouge, smetana et pain grillé Plat de résistance : cabillaud avec pommes de terre Anya, œuf dur et raifort Dessert : ananas poêlée, savarin et crème à la vanilleJ’apprécie la possibilité d’interaction avec mes amis et connaissances que Facebook offre. J’apprécie que la distance géographique n’ait pas (ou peu) d’importance, j’apprécie de pouvoir garder le contact avec des amis que je ne vois pas souvent, j’apprécie aussi d’avoir retrouver des copains et copines d’adolescence par l’intermédiaire de Facebook.

Terrasse du café de Stadsmissionen dans Gamla Stan

Il va de soi qu’il y a quelques règles de sécurité à suivre quand on raconte sur vie sur Internet de cette manière-là, mais je ne suis pas non plus du genre à m’inquiéter sur tous les risques prouvés ou non prouvés dont les internautes sont quotidiennement avertis. Un peu de bon sens, ne pas cliquer sur tout ce qui est cliquable, réserver l’accès à mes photos et à une partie de mes informations personnelles uniquement à mes amis et ne pas porter atteinte à l’intégrité d’autrui, voilà les quelques règles élémentaires auxquelles je me tiens.

Travaux pour le Citybanan, Stockholm

Facebook est devenu pratiquement indispensable pour moi, je dois l’avouer. 🙂 Je ne veux pas dire par là que je ne fréquente que des gens qui ont un compte sur Facebook ; j’ai aussi des amis en dehors de Facebook. 🙂 Je ne vis pas toute ma vie sur et par l’intermédiaire de Facebook. Mais je trouve que c’est un moyen de communication très pratique (et un passe-temps, voire ”bouffe-temps” parfois, je l’avoue…) — et encore plus depuis que j’ai un iPhone : l’app-Facebook est certainement celle que j’utilise le plus. 😉

Déjeuner au soleil

Facebook est un peu mon journal ”intime public”. J’aime y documenter ma vie en mettant à jour (ou pas) mon statut selon l’humeur du moment, en postant des photos instantanées, en enregistrant ma position quand je suis dans des lieux publics. J’ai toujours eu ce besoin de documenter ma vie : les journaux intimes quand j’étais ado, mon blog plus tard, Facebook maintenant.

Installation artistique ? dans un arbre, Skeppsholmen

Les photos de cette rédac du mois sont celles que j’ai prises avec mon iPhone et postées sur Facebook cette semaine.

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Rêve éveillé

En m’eveillant, je sentis le contact de l’eau sur mes pieds : après l’amerrissage forcé de la nuit, j’avais rampé jusqu’à la plage et m’étais endormi au bord de la mer. J’avais une vague impression de déjà-vu, vous savez, ces scènes de films d’action qui apportent un peu d’exotisme dans un scénario médiocre. Je n’étais pas actrice donc ça ne faisait pas de sens (d’autant que si je l’étais, j’aurais refusé un tel scénario, non ?)

J’essayais de me rappeler les événements qui avaient pu me mener à une telle situation quand j’eus un frisson. Le matin était frais et j’avais passé la nuit à moitié dans l’eau, en un mot, j’étais gelée. Pensons pratique : avant de trouver la cause de ma présence sur cette plage, je devais trouver de quoi me réchauffer un peu. C’était une bonne occasion de tester mes instincts de survie et mon adaptation à un milieu totalement inconnu. Je me redressais à l’aide de mes bras et remarquais à quel point ils était endoloris. Le froid y était sûrement pour quelque chose, mais je supposais aussi que l’accident avait du laisser des traces. L’accident … Que s’était-il passé ? Je ne voyais aucune épave d’avion ou de bateau. Dans quelle direction étais-je censée aller ? …

Petit à petit, j’émergeais de ma torpeur et remarquais que je n’avais pas un grain de sable sous moi, mais les coussins d’un canapé Tomelilla et que je frissonnais car j’avais dans mon rêve envoyer balader la couverture polaire dont j’ai l’habitude de me recouvrir quand je m’endors devant la télé mais que je suis trop fainéante pour me lever, l’éteindre et aller me coucher dans mon lit.

Je ne savais pas combien de temps j’avais dormi ; il était très possible que je n’ait jamais dormi très profondément, plutôt somnolé et perçu quelques images par-ci par-là sur l’écran et que mon cerveau ait de lui-même combler les blancs et de là venait ce rêve étrange. J’étais dans un milieu tout à fait familier, qui plus est confortable et en sécurité.

Bien décidée à mettre fin à cette soirée, je me redressais d’un bond, saisissais la télécommande et me préparais à éteindre la télévision. La dernière chose que j’en vis ce soir-là était une sage-femme brune mariée avec un riche cultivateur dont elle avait eu un enfant.

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Ceci était la rédac du mois de septembre : l’exercie était d’imaginer un récit entre la première et la dernière citation (en italique, empruntées à Arto Paasilinna).

Allez voir ce que mes co-blogueurs ont imaginé ! ckankonvaou, Avec nous en Floride…, Le blog de Laetitia Beranger, Le blog d’Orchidee, D’Athènes à Montréal, En direct des iles, Zürichardie, Il était une fois dans le sud…, le Denis Blog, tranche de vie, Chocobox, good.mood, mouton.bergerie, une parisienne à Athènes, Lodi, Gazou, Sur les traces du chevalier ours, Betty looo-les cornus, Le chat qui, Sylvie, magicbus.

Un nouvel automne

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C’est de nouveau le 15 du mois et le sujet de la rédac d’août est : « Qu’attends-tu de cette nouvelle année de rentrée automnale ? comme te projettes-tu pour la fin de l’année dans le domaine professionnel, de loisirs, d’amitiés, d’amour, scolaire… bref comment aimerais-tu vivre en ce moment.. »

Les blogs suivants participent à la rédac’ du mois : ckankonvaou, Avec nous en Floride…, Le blog de Laetitia Beranger, Le blog d’Orchidee, D’Athènes à Montréal, En direct des iles, Zürichardie, Il était une fois dans le sud…, le Denis Blog, tranche de vie, Chocobox, good.mood, mouton.bergerie, une parisienne à Athènes, Lodi, Gazou, Sur les traces du chevalier ours, Betty looo-les cornus, Le chat qui, Sylvie, magicbus.

D’aucuns diront que c’est un peu tôt pour parler de rentrée, mais quand on a passé l’âge des vacances scolaires, on a rarement deux mois de vacances d’été. Je ne me plains pas : j’ai eu quatre semaines et cela faisait longtemps que cela m’était arrivée. Et sincèrement, j’ai l’impression d’avoir été loin du boulot pendant plus d’un mois. C’est donc que les vacances ont été bonnes et c’est avec pas mal d’entousiasme que j’attaque cette rentrée automnale.

Je retourne au travail lundi. Cela me fera plaisir de revoir mes collègues, mais surtout mon bureau si bien situé ! Reprendre le bateau tout les jours, mes promenades du déjeuner (quand le temps le permet) … Du côté professionnel, je n’ose pas me projeter après Noël, car mon contrat prend fin le 31 décembre 2009. (Je soupçonne un prolongement, mais je ne veux pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.)

Je compte reprendre sérieusement le sport, à commencer par m’inscrire à un cours de vélo en salle en groupe (« spinning » en suédois), pour retrouver la forme et la ligne. Si j’ai les moyens et le temps, je rêve toujours d’apprendre le flamenco. (Ce ne sont pas les projets qui manquent.)

Ma belle-mère, désormais à la retraite, a exprimé le désir de reprendre nos sorties théâtrales délaissées depuis quelques années. J’ai déjà commencé à inspecter les programmes des théâtres et de l’Opéra de Stockholm.

Je planifie aussi une escapade d’une semaine en Turquie pour aller saluer des amis chats et leurs maîtresse et maître. 😉 Un autre voyage est aussi prévu fin 2009-début 2010 pour rencontrer pour la première fois mon deuxième neveu. 🙂

Cet un automne qui s’annonce plutôt bien, n’est-ce pas ? 🙂

Dix ans

Certaines dates sont plus importantes que d’autres dans la vie. Et parfois, on ressent le besoin de faire une sorte de bilan pour se rendre compte du chemin fait, prendre un peu de distance pour avoir une vue d’ensemble et relativiser les points négatifs de la vie quotidienne.

1999
Le 2 juillet 1999, j’embarquais à bord d’un avion pour Stockholm avec beaucoup de surplus en bagages (qui me coûta environ 1000 francs). Depuis le début, mon but était de m’installer en Suède. Je passai par la case « au-pair », mais ne tins que sept mois. Le plus important pour moi pendant cette période était d’apprendre le suédois et après deux cours intensifs à la Folkuniversitet (et pas mal de travail personnel), j’avais acquis le niveau requis pour ne pas passer par la case « SFI » (« Svenska för invandrare » = Suédois pour étrangers).

2000
Je déménageais chez mes « beaux-parents » et continuais à suivre des cours de suédois, mais au niveau « Komvux ». À l’automme, je commençais à enseigner le français à des adultes à ABF. J’étais très étonnée d’avoir obtenu ce travail (quelques heures par semaines) et juste avant le premier cours, j’avais un trac énorme et je me demandais dans quel bateau je m’étais embarquée… Mes élèves étaient heureusement gentils et tout c’est tellement bien passé qu’ils ont suivi mes cours pendant plusieurs années.

2001
Après avoir suivi aussi des cours d’anglais, d’histoire et de psychologie à Konvux, je pouvais m’inscrire à l’université de Stockholm, à la rentrée de l’automne, pour le premier semestre du programme des Sciences culturelles. Je commençais aussi à enseigner le français à Folkuniversitet.

2002
Je repris mes études en histoire de l’art : j’avais râté ma troisième année de l’École du Louvre en 1999 car j’avais plus la tête en Suède que dans mes bouquins d’art, et outre les cours d’histoire de l’art en suédois – domaine dans lequel j’étais complètement ignorante – je dus tout repasser depuis le baroque jusqu’à l’art d’aujourd’hui. Mais le niveau étant moins ambitieux qu’à l’École du Louvre, je m’en sortis très bien.

2003
Pendant le week-end de Pâques, je déménageais avec mon « sambo » dans notre appartement. Quand j’avais emménagé chez ses parents, je croyais que c’était pour un ou deux mois et que j’allais rapidement trouver un logement de location. Ceux qui ont vécu à Stockholm comprennent à quel point je m’étais leurrée… Ce n’est donc que trois ans plus tard que nous pouvions acheter l’appartement dans lequel nous vivons encore aujourd’hui.
Cette année-là, j’obtins mon premier job d’été en tant que guide au château de Gripsholm. Là aussi, j’étais étonnée d’avoir était embauchée, mais mes compétences en français avaient sûrement fait pencher la balance du bon côté. Personnellement, ce boulot me permit de mieux connaître l’histoire des rois et des reines de Suède, car le parcours du château de Gripsholm retrace toute la période depuis Gustave Vasa.
À l’automne, je m’inscrivais en polonais à la fac de Stockholm.

2004
Deuxième semestre de polonais, puis premier semestre d’archivistique à la fac de Stockholm. Comme si je n’étais pas assez occupée par mes études et mes cours de français pour adultes et adolescents dans les écoles, je m’inscrivis aussi en français dans le but d’étudier ma langue maternelle d’un autre point de vue.
Au cours de l’été, je travaillais comme guide au château de Drottningholm, nettement plus proche de notre domicile que celui de Gripsholm. Certains soirs, si mes collègues et moi n’étions pas pressées de rentrer, nous prenions le bateau jusqu’à Stockholm – un peu de vacances tous les jours ! Nombre de mes amies actuelles datent de cette époque-là. À Drottningholm, j’approfondis mes connaissances en histoire suédoise du XVIIIème siècle.

2005
J’achèvai mes études d’archivistique en juin. Pour la première fois de ma vie, je fus mise en congé-maladie pour surmenage : la cause en était, non pas mes études, mais un emploi comme remplaçante de français dans une « friskola » (école libre) au nord de Stockholm. (Je crois que c’est cet évènement-là qui est la cause de ma fibromyalgie actuelle, même si au départ il ne s’agissait « que » d’une épicondylite et d’un surplus de stress et d’angoisse.)
Je réappris à vivre au cours de l’été lorsque j’entamais une deuxième saison au château de Drottningholm et au pavillon chinois situé plus loin dans le parc de château. Dès que j’étais libre, j’envoyais des CV pour décrocher mon premier emploi à plein-temps en tant qu’archiviste fraîchement diplômée. Grâce à une candidature spontanée, j’obtins en emploi de six mois à la mairie de Sigtuna.
(Avant l’été, j’avais démissionné de mes cours de français pour adultes – et dis au revoir à « mes » élèves – car je savais que je n’aurais plus le temps de les tenir dans le cas où j’obtiendrais un boulot à plein-temps.)

2006
Au printemps, je changeais d’employeur: j’avais visiblement fait bonne figure lorsque j’étais guide à Gripsholm, car le Nationalmuseum, qui embauche les guides de ce château, m’offrait un emploi de sept mois. Dans la foulée, je postulais pour un poste d’archiviste en CDD au Moderna museet, que j’obtins et je changeais de musée en novembre.

2007
Mon contrat au Moderna museet se prolongea plusieurs fois grâce à des subventions de l’État. Ce boulot m’allait comme un gant : formée en histoire de l’art et en archivistique, j’avais toujours rêvée d’être archiviste dans un musée, et dans ce cas précis, je crois vraiment que c’était une des chances de ma vie : organiser et inventorier les archives personnelles du premier chef du Moderna museet, Pontus Hultén ! Le fait que je parle français n’était pas à négliger non plus dans ce contexte-là. Après l’histoire suédoise, je me plongeais maintenant dans une période bien particulière de l’histoire muséale suédoise (puis dans l’histoire des musées d’art moderne au fur et à mesure de la carrière de Pontus Hultén).

2008
Mon contrat au Moderna museet s’achevait fin septembre, non pas par manque de travail (il reste quelques cartons d’archives à organiser), mais par manque d’argent. Mais le Nationalmuseum me contactais de nouveau pour un CDD de trois mois d’abord.
En août, mon « sambo » et moi fêtions nos dix ans ensemble avec un week-end à Prague.

2009
Le Nationalmuseum continue à m’embaucher pour d’autre tâches jusqu’à la fin de l’année au moins : 50 % pour administrer les dépositions d’oeuvres d’art dans les services publics suédois, 50 % en tant qu’assistante pour une exposition internationale qui ouvrira en septembre 2010. (C’est pour cela que je crois que j’aurais du travail jusque là 😉 ).
Le 4 juillet dernier, je fêtais mes 10 ans en Suède en invitant mes amis, suédois et français, à un grand pique-nique commun dans le parc du château de Tyresö. L’orage menaçait au loin mais à su se retenir de manière à ce qu’on puisse finir de manger avant de devoir tout remballer.

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Ce bilan de mes dix premières années en Suède est ma participation à la rédac’ du mois de juillet, dont le sujet est libre, puisque ce sont les vacances. Le sujet de la rédac’ d’août ne sera pas aussi libre mais assez large quand même et se tournera vers l’avenir. Ça tombe bien, après ce coup d’oeil en arrière. 🙂 Faites un tour chez mes co-blogueurs : ckankonvaou, Avec nous en Floride…, Le blog de Laetitia Beranger, Le blog d’Orchidee, D’Athènes à Montréal, En direct des iles, Zürichardie, Il était une fois dans le sud…, le Denis Blog, tranche de vie, Chocobox, good.mood, mouton.bergerie, une parisienne à Athènes, Lodi, Gazou, Sur les traces du chevalier ours, Betty looo-les cornus, Le chat qui, Sylvie, magicbus.

Même si je suis bientôt en vacances, je compte mettre à jour le blog au moins une fois par semaine, donc n’hésitez pas à revenir d’ici la prochaine rédac !

10 mots

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La rédac’ du mois de juin prend une forme un peu différente des précédentes. L’enjeu cette fois-ci est de placer 10 mots donnés dans un récit. Se joignent à moi ce mois-ci : ckankonvaou, Avec nous en Floride…, Le blog de Laetitia Beranger, Le blog d’Orchidee, D’Athènes à Montréal, En direct des iles, Zürichardie, Il était une fois dans le sud…, le Denis Blog, tranche de vie, Chocobox, good.mood, mouton.bergerie, une parisienne à Athènes, Lodi, Gazou, Sur les traces du chevalier ours, Betty looo-les cornus, Le chat qui, Sylvie, magicbus.

Elle descend du train, une valise à la main. Il l’attend sur le quai et se précipite à son arrivée pour la serrer dans ses bras. Après un rapide passage par son appartement, ils se dirigent tous deux vers le musée des beaux-arts et y passent quelques heures à admirer des tableaux d’époques différentes. L’un deux représente une pipe et les laisse un peu perplexe. Sur le chemin du retour, ils dînent au restaurant. Puis rentrent chez eux. Il allume la télévision et regarde une émission sur les animaux en Afrique. Elle choisit un livre dans la bibliothèque et s’installe confortablement dans un fauteuil. Plus tard dans la soirée, elle se lève pour aller chercher une couverture dans un placard; elle frissonne un peu, il est bientôt l’heure d’aller se coucher. Mais il n’y a pas urgence. Elle contemple la nuit qui tombe peu à peu et savoure ces minutes de quiétude. Ces moments-là sont idéaux pour elle. Elle apprécie le calme de l’appartement de son père où elle revient à chaque vacances. La vie à l’internat pour les sourds-muets n’est, mine de rien, pas toujours de tout repos.

Pourquoi écris-je ?

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C’est le 15 du mois et donc la rédac’ du mois. Le sujet est énoncé dans le titre. Cette question, je crois que toute personne s’adonnant à l’écriture se l’est posée un jour ou l’autre. Je vais commencer à y répondre d’une manière très banale : J’ai toujours aimé écrire. Dans les deux sens du terme. J’entends par là l’acte physique – tenir un stylo et coucher des mots sur du papier ou aujourd’hui utiliser un clavier et un ordinateur – mais aussi l’acte intellectuel. « Intellectuel » est bien grand mot, surtout quand je pense aux premières choses que j’ai écrites, mais quel autre mot utiliser ?

Cela commence bien sûr à l’école où j’ai toujours pris du plaisir à m’appliquer à écrire mes dictées, mes rédactions, les poèmes à apprendre, les leçons etc … Au collège et au lycée, je mettais toujours mes notes au propre. Cela prenait du temps évidemment (surtout quand je recommençais une page car je refusais la moindre rature …), mais cela faisait aussi partie de mon processus d’apprentissage.

Adolescente, j’ai commencé à écrire un journal intime, comme bon nombre d’adolescents, je suppose. Rien de transcendant ; cela tournait énormément autour de mes relations avec mes copines de l’époque, des intrigues, des observations, des réflexions qui se voulaient philosophiques …

Peu à peu, cela s’est développé en une sorte de besoin de documenter ma vie, mon quotidien. Si je partais en voyage, j’écrivais presque tout en détail. Je conservais les billets d’avion, les tickets d’entrée et toutes ces petites choses qu’on accumule dans un sac à main. À terme, mon idée était d’illustrer mes journaux de ses « souvenirs » et des photos que je ne manquais pas de prendre. C’est resté au stade de l’idée. Un jour peut-être, quand je serais à la retraite, je me mettrais à la tâche … si je ne trouve pas alors que mes écrits de jeunesse sont beaucoup trop mièvres et totalement inintéressants.

Aujourd’hui encore, je tiens un journal intime, qui n’a en fait rien de vraiment intime. J’y raconte chaque soir les évènements de la journée de façon très sommaire. J’y exprime rarement des sentiments. Je note aussi la météo, la température (et mon poids …) de chaque journée. J’aime revenir en arrière de temps en temps et relire ce que je faisais il y a quelques années à la même époque.

Et puis, il y a bien sûr le blog. Sincèrement, même si j’étais restée en France, je crois que j’aurais créé un blog. Je n’ai absolument aucune idée de ce que je serais devenue si j’avais fait ma vie en France, mais je crois que j’aurai trouvé un sujet intéressant sur lequel écrire. Oui, car je crois que ce que j’écris sur ce blog est intéressant. 😉 Mon journal intime n’est intéressant que pour moi, mais pour publier des articles sur un blog, sur la toile, il faut croire que quelques personnes sont intéressées, sinon je n’y vois pas d’intérêt. Mon journal intime est pour moi-même, pour garder le souvenir des années qui passent, mais mon blog est une preuve évidente de volonté de communiquer ce que j’observe autour de moi.

Pour finir, écrire mon blog en français est une bonne occasion pour moi de continuer à pratiquer ma langue maternelle étant donné que je vis et travaille dans un milieu à majorité suédois. Cela ne me manque pas de ne pas parler français 24h/24, mais je crois que c’est important pour moi de garder un certain contact avec ma première langue.

Bon, assez parler de moi. Je veux – et sûrement vous aussi, mes chers lecteurs – lire les avis de mes co-blogueurs. Voici les liens : ckankonvaou, Avec nous en Floride…, Le blog de Laetitia Beranger, Le blog d’Orchidee, D’Athènes à Montréal, En direct des iles, Zürichardie, Il était une fois dans le sud…, le Denis Blog, tranche de vie, Chocobox, good.mood, mouton.bergerie, une parisienne à Athènes, Lodi, Gazou, Sur les traces du chevalier ours, Betty looo-les cornus, Le chat qui, Sylvie. Bonne lecture ! 🙂

Rebelle, moi ?

Des fois, je me dis que je suis devenue plus Suédoise que les Suédois. Ou alors, j’avais un penchant suédois avant de quitter la France.

Quand il y a la queue à l’arrêt de bus, je me place au bout de la queue et je m’énerve, dans mon for intérieur, à chaque fois que des gens plein de culot dépassent tout le monde pour se mettre au début de la queue. Comme pas mal de Suédois, je ne dis rien. Je ne dis plus rien depuis le jour où j’ai été traitée de « jävla käring » [yèvla chèring] (= espèce de commère) par deux filles à qui j’avais fait remarquer que la queue « était là-bas ». Rebelle, moi ?

D’accord, j’ai pris du poids en ce début d’année 2009, mais c’est quand même depuis l’an dernier qu’on m’a demandé plusieurs fois si j’étais enceinte. La première fois, je me suis fait répéter la question tellement j’avais du mal à comprendre ce qu’on me demandait. Au début, on rigole doucement et on répond « non, non, pas du tout ». Au bout d’un moment, c’est lassant. Quand une de mes collègues m’a sorti : « Ah pardon, je croyais. C’est que tu avais l’air un peu l’étroit dans ta jupe » avec un grand sourire, j’ai vraiment regretté de ne pas savoir maîtriser l’art de la répartie. Et la dernière fois qu’on m’a posé la question, j’ai tout simplement répondu « non ». J’avais envie de dire : « Dis tout de suite que je suis grosse », mais non, je suis rester polie, je ne voulais pas blesser mon interlocutrice. Rebelle, moi ?

En ce moment au boulot, une grande part des réunions d’équipe a été donné à l’organisation de notre changement de locaux, en juin prochain. Qui aura son bureau où ? Qui accepte d’être en open space ? Quels nouveaux meubles acheter ? Quand deux de mes collègues commencent à se disputer car l’un à un bureau de 3m2 de plus que l’autre, je me demande vraiment où j’ai atterri. La soixantaine tous les deux, et ils n’ont pas mieux à discuter. Je pensais : « non, mais quels enfantillages, j’y crois pas ! ». Mais je n’ai rien dit… Rebelle, moi ?

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Qu’en pensez-vous ? Et que pensez-vous des mes co-blogueurs, sont-ils plus rebelles que moi ? C’est le sujet de la rédac de ce mois-ci :ckankonvaou, Avec nous en Floride…, Le blog de Laetitia Beranger, Le blog d’Orchidee, D’Athènes à Montréal, En direct des iles, Zürichardie, Il était une fois dans le sud…, le Denis Blog, tranche de vie, Chocobox, good.mood, mouton.bergerie, une parisienne à Athènes, Lodi, Gazou, Sur les traces du chevalier ours, Betty looo-les cornus, Le chat qui, Sylvie