Le mot de la semaine : « syjunta »

091025bis_3Voici un mot qui se décompose de la manière suivante : « sy » = coudre et « junta » = « junte ».

Vous vous demandez sûrement ce que c’est deux mots peuvent bien faire ensemble, mais dès que vous savez que « junta » vient du latin « jungere » = assembler, associer, vous pouvez plus facilement vous imaginez une association de couture, non ?

En Suède, ce mot désigne tout ce qui ressemble à un groupe de personnes faisant des travaux manuels : couture, broderie, tricot, crochet etc. Depuis plusieurs années, je fais partie d’une groupe de copines qui tricotent pour la majorité, mais le crochet et la broderie ne nous sont pas totalement inconnus non plus. Nous nous rencontrons en général les vendredis soirs, chez les unes et les autres. C’est souvent l’occasion d’un bon dîner, de nombreuses discussions, allant du très sérieux au très fou, en même temps que nous confectionnons toute sortes de choses : chaussettes, châles, pulls, chauffe-poignets etc …

091025bis_2 091025bis_1

Ces derniers temps nous avons réussi à élargir le groupe (qui n’est donc aucunement fermé) et c’est toujours un plaisir de rencontrer de nouvelles personnes qui ont au moins un centre d’intérêt commun.

091025bis_4Le mot « synjunta » se décline comme ceci:

en syjunta [ène suyun(e)ta] = un groupe de couture/tricot/etc

syjuntan [suyun(e)tane] = le groupe de couture/tricot/etc

syjuntor [suyun(e)tore] = des groupes de couture/tricot/etc

syjuntorna [suyun(e)tor(e)na] = les groupes de couture/tricot/etc

NB : Le y suédois se prononce d’une manière très particulière et difficile à reproduire pour pas mal de Français, moi la première. Je me contente de dire « u » et les gens en général me comprennent, en prenant compte du contexte. Si vous voulez en savoir plus sur la prononciation u y suédois et du suédois en général, je vous conseille ce lien là : Prononciation du suédois.

Le mot de la semaine (dernière) : « kväll »

091025_7

en kväll [ène kvèle] = un soir/une soirée

kvällen [kvèlène] = le soir/la soirée

kvällar [kvèlare] = des soirs/des soirées

kvällarna [kvèlar(e)na] = les soirs/les soirées

J’ai la chance de travail dans un milieu très agréable : sur l’île de Skeppsholmen, en plein Stockholm, mais au calme et au vert quand même ; je prends le bateau matin et soir pour y aller, c’est un peu de luxe quotidien ; et j’ai aussi des collègues très sympa (pour la plupart, mais je ne parlerais pas ici de ce que j’apprécie moins).

091025_3 091025_6 091025_8

La semaine dernière, nous avions organisé une soirée-pub, « pubkväll ». Pas comme dans pub-licité, mais comme dans pub où l’on va prendre un verre après le boulot. Nous avions acheté du vin, de la bière, un peu de mousseux et de quoi servir des saucisses, « korv med bröd ». C’était aussi l’occasion d’inaugurer de façon inofficielle nos nouveaux locaux dans la maison de l’Amiralité, « Amiralitetshuset ».

091025_4 091025_5

Ce fut une soirée très sympa à laquelle participèrent une cinquantaine de personnes. Pour la décoration, nous avions tout simplement ramassé des branches, des feuilles et des fleurs sur l’île. Quelques bougies et le tour est joué : l’ambiance devient tout de suite « cosy » (ou « mysig » comme on dit en suédois).

091025_1 091025_2 091025_9

Le mot de la semaine : « Nobelpristagare »

Encore un mot à « décortiquer ». « Nobel- », vous comprenez sans problème – on passe au suivant : « -pris- », ce n’est pas compliqué non plus – suivant : « -tagare » vient du verbe « ta » = prendre et désigne la personne qui fait l’action de prendre. On ne prend pas un prix, en fait, quelqu’il soit, on le reçoit, on se le fait décerner. On peut donc traduire le mot « tagare », dans ce cas précis, par « lauréat ». Le mot complet veut donc dire « lauréat(s) du prix Nobel ».

Pour désigner les différents prix Nobel, on rajoute devant ce mot : « fysik » [fussik], « kemi » [chémi], « fysiologi » [fussiologui] ou « medicin » [médicine], « litteratur » [litérature] ou « fred » [frède] (= paix).

C’est cette semaine que les cinq lauréats ont été annoncés à tour de rôle. L’Académie royale des sciences de Suède a décerné le prix de physique à Charles Kao, Willard Boyle et George E. Smith pour l’invention du capteur CDD et leurs recherches dans le domaine des fibres optiques, très utiles dans les nouvelles technologies d’information.

091011_1_kao 091011_2_boyle 091011_3_smith

La même académie a décerné le prix de chimie à Venkatraman Ramakrishnan, Thomas A. Steitz et Ada Yonath pour leurs recherches sur la structure et la fonction des ribosomes, qui pourrait permettre le développement d’une nouvelle sorte d’antibiotiques.

091011_4_ramakrishnan 091011_5_steitz 091011_6_yonath

C’est l’Institut Karolinska qui décerne le prix de physiologie ou médicine et cette année, c’est Elizabeth H. Blackburn, Carol W. Greider et Jack Szostak qui se le partagent pour « leur découverte des mécanismes de protection des chromosomes par les télomères et les télomérases » qui permet de mieux comprendre les mécanismes de développement des cancers.

091011_7_blackburn 091011_8_greider 091011_9_szostak

091011_10_mullerL’Académie suédoise a jeté son dévolu sur Herta Müller comme lauréate du prix Nobel de littérature pour son œuvre entière « qui, avec la concentration de la poésie et l’objectivité de la prose, dépeint les paysages de l’abandon. » Encore une auteure que je n’ai pas lu … L’annonce de ce prix était un peu spéciale cette année, car c’était les débuts du nouveau secrétaire perpétuel, l’historien Peter Englund.

091011_11_obamaEnfin, le Comité Nobel norvégien a choisi Barack Obama « pour ses efforts extraordinaires afin de renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples » « pour ses efforts extraordinaires afin de renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples ». Je ne suis sûrement pas la seule à trouver que c’est un peu tôt pour lui décerner ce prix, même si je l’apprécie beaucoup, mais j’espère qu’il prouvera qu’il le mérite.

Vous croyez peut-être que j’ai oublié un prix, à savoir le prix d’économie, mais il s’agit en fait d’un prix à part, appelé le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel.  Ce prix sera annoncé demain.

Revenons à notre mot. Il se décline comme ceci :

en nobelpristagare [ène nobèl(e)prissetagaré] = un lauréat du prix Nobel

nobelpristagaren [nobèl(e)prissetagarène] = le lauréat du prix Nobel

nobelpristagare [nobèl(e)prissetagaré] = des lauréats du prix Nobel

nobelpristagarna [nobèl(e)prissetagar(e)na] = les lauréat du prix Nobel

(Les photos viennent du site officiel Nobelprize.)

Le mot de la semaine : « souvenir »

Pas besoin de traduction, cette fois-ci. Peut-être seulement une petit précision : les « souvenirer » suédois sont les objets qu’on ramène de vacances par exemple. Les souvenirs dans notre mémoire, sont des « minnen » (ett minne, minnet, minnen, minnena [miné, -ète, -ène, -èna]), qui veut d’ailleurs aussi dire « mémoire ».

en souvenir [ène souvenir] = un souvenir

souveniren [souvenirène] = le souvenir

souvenirer [souvenirère] = des souvenirs

souvenirerna [souvenirèr(e)na] = les souvenirs

091004_1

Je reviens d’une semaine de vacances à l’étranger d’où j’ai ramené des châles et des foulards en soie et en cachemire, des épices telles que du paprika et du safran, des verres à thé (et le thé qui va avec), des loukoums et autres pâtisseries, de l’alcool tax-free, etc … Devinez-vous où je suis allée ? 😉