Reklam och etik

En morgon medan jag äter frukost och läser Dagens Nyheter får jag syn på en helsidesannons som vid första anblicken inger förtroende. Med titeln ”vad vet DU om invandring och invandringspolitiken?” vill den lansera en ny bok som heter ”Invandring och mörkläggning”. Statistik från SCB staplas upp och jag förstår ganska snabbt författarnas budskap, som de försöker dölja under sken av vetenskaplig forskning. Det är uppenbart att siffrorna har tolkats i konspiratoriska avsikter.

Först blev jag förvånad över att DN valt att publicera denna allra minst politiskt inkorrekta annonsen, men kom fram till slut att Sverige är ett demokratiskt land med yttrandefrihet. Egentligen, om reklamen är betald, varför skulle man refusera den? Men vem har råd med en helsidesannons (30 000 kr, det är inte lite) och framför allt för en bok om detta ämne? Kort efter fick man reda på att det var en av författarna som betalade hur egen ficka. Jag kan ju tänka mig att det inte blir lätt att sälja den här boken på vilken bokhandel som helst. Bokförlaget (Debattförlaget) är inte så känd (bara 5 publikationer enligt dess hemsida), lite reklam kan behövas.

Jag behöver inte säga att annonsen gjorde skandal, och inte bara hos DN:s läsare. Tidningen kritiserades omedelbart på de sociala medierna Facebook och Twitter och redan dagen därpå hade många krönikörer reagerat i olika tidningar. Vilket är normalt tycker jag, jag förväntade mig inte någon annat. Det som störde mig lite var att man fokuserade på det att DN hade tjänat 30 000 kr på annonsen, inte på innehållet i annonsen eller i boken, som är minst sagt diskutabel. DN har svarat på kritiken förstås och förklarat sitt beslut: de hade först vägrat publicera annonsen i sin först utformning (som liknade för mycket en tidningsartikel) och sedan undersökt noggrant innehållet i texten, väl medvetna om att det var försåtligt och tvivelaktigt, men inte hatiskt eller öppet racistiskt. Så var de säkert även väl förbereda inför reaktionerna son inte lät sig väntas.

Några dagar senare publicerar i sin tur Svenskt Näringsliv en helsidesannons (och vips, 30 000 kr till i DN:s fickor!), som börjar med samma fråga och radar upp statistik som bevisar att invandring är en tillgång för den svenska ekonomin och framför allt, att de flesta invandrare inte lever på samhällets bekostnad (en tes som ofta används av främlingsfientliga). Jag uppskattade ärgning och applåderade Svenskt Näringslivs slagfärdighet. Och jag tackade DN för publicera denna annons! För om Sverige är ett demokratiskt land är det också viktigt att en tidning som säger sig vara politiskt oberoende balanserar debatten. För mig är det ett gott betyg ur journalistisk synpunkt. Betyg som höjdes några dagar senare när DN informerade att en tredje annons refuserats som ville bemöta den andra, eftersom den här debatten är för viktig för att föras på reklamsidorna, vilket stämmer med mitt förmenande.

Återstår då pengafrågan. Har DN sålt sin själ till djävulen genom att publicera den första annonsen? Är det mindre etiskt att göra reklam för smygrasistisk bok än för vin eller för vilken butik som helst? Frågan är värd att ställas och debatteras, men svaret är inte självklart. När allt kommer omkring är det viktigaste, enligt mig, hur DN hanterat controversen och jag tycker att de har klarat det med hedern i behåll.

 

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Publicité et éthique

Un matin, alors que je lis le journal Dagens Nyheter (DN) au petit-déjeuner, je tombe sur une publicité d’une page entière qui au premier abord inspire confiance. Intitulée ”Que sais-TU sur l’immigration et la politique d’immigration ?”, elle veut lancer un nouveau livre traitant de l’immigration en Suède ”Immigration et obscurcissement” . Des statistiques de l’Insee suédoise sont énumérées et je comprends très vite le message que les auteurs veulent faire passer, sous couvert de recherche scientifique. Les chiffres sont évidemment interprètes et utilisés à des fins conspiratrices.

Je fus d’abord étonnée que DN ait choisi de publier cette pub pour le moins politiquement incorrecte, mais je finis par me dire que la Suède est un pays démocratique où la liberté d’expression est inscrite dans la constitution. Dans l’absolu, tant que la page publicitaire est payée, il n’y a aucune raison de la refuser. Mais qui paye pour une page entière (30 000 kr, soit environ 3 000 € quand même…) et surtout pour un livre sur ce sujet ? Il s’est révélé par la suite que c’est un des auteurs qui a payé de sa poche. J’imagine en effet que le livre aura quand même du mal à être vendu chez n’importe quel libraire. La maison d’édition (Debattförlaget) n’est pour ainsi dire pas connue (seulement 5 publications d’après son site internet), on comprend donc qu’un peu de pub soit nécessaire.

Mais je n’ai pas besoin de vous dire que la pub en question à fait scandale, et pas seulement auprès des lecteurs de DN. Le journal a été critiqué immédiatement sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter et dès le lendemain, de nombreux chroniqueurs réagissaient dans d’autres quotidiens suédois. Ce que je trouve tout à fait normal et même me rassure. Ce qui me gênait un peu, c’est qu’on se concentre surtout sur le fait que DN ait gagné 30 000 kr sur cette pub plus que sur le contenu de la pub ou du livre, qui est bien sûr largement discutable. DN a bien sûr répondu à la critique les jours suivants et s’est expliquée sur cette prise de décision : ils avaient d’abord refusé la pub sous sa première forme qui ressemblait trop à un article de journal, puis ils ont étudié le contenu du texte, bien conscients qu’il était insidieux et discutable, mais pas haineux ou ouvertement raciste. Et ils étaient sûrement aussi préparés à la réaction, qui ne s’est pas fait attendre.

Quelques jours plus tard, Svenskt Näringsliv, une organisation patronale suédoise, publiait à son tour une page de publicité (et hop, 30 000 kr de plus dans les poches de DN !), portant le même titre et présentant à son tour des statistiques qui démontrent les atouts de l’immigration pour l’économie du pays et surtout que la majorité des immigrants ne vivent pas aux dépens de la société suédoise (thèse souvent avancée par les xénophobes). J’ai salué l’action et applaudi le sens de la répartie de Svenskt Näringsliv. Et j’ai remercié DN d’avoir choisi de publier cette pub ! Car si la Suède est un pays démocratique, il est aussi important pour un journal qui se dit politiquement indépendant d’équilibrer le débat. C’est selon moi une bonne note journalistique. Note rehaussée quelques jours plus tard quand DN a annoncé avoir refusé une troisième page de pub qui voulait contrer la deuxième et rejoignant ainsi mon opinion que le débat est trop important pour être mené sur les pages de pub.

Reste donc la question de l’argent. Est-ce que DN a vendu son âme au diable en acceptant la première annonce ? Est-ce moins éthique de faire de la pub pour un livre insidieusement xénophobe que pour du vin (qui potentiellement pousse à l’alcoolisme) ou pour une boutique quelconque (qui pousse à la consommation) ? La question vaut la peine d’être posée et débattue, mais la réponse n’est pas évidente. Finalement, pour moi, le plus important est la manière dont DN a traité la controverse et je trouve que le journal en ressort l’honneur sauf.

 

Version suédoise ici

Touche pas à ma procession de la Sainte-Lucie !

Les processions de la Sainte-Lucie le 13 décembre sont devenues une institution dans les écoles et sur les lieux de travail. En tête une Lucia, une fille vêtue d’une longue chemise blanche et d’une ceinture rouge autour de la taille, les cheveux longs et blonds (ça commence à changer au fur et à mesure de la diversification de la population suédoise et c’est tant mieux), portant sur la tête une couronne des bougies. Après elle, viennent des filles et des garçons d’honneur, eux aussi en longues chemises blanches et couronnes de feuilles ou guirlandes argentées dans les cheveux. Dans les processions des écoles maternelles et primaires, on voit aussi des enfants déguisés en pain d’épices ou en lutins.

Cette année, la directrice d’une école suédoise décida que la procession de la Sainte-Lucie ne contiendrait pas ces bonhommes en pain d’épices et autres lutins, seulement des filles et des garçons d’honneur. Tollé général parmi les parents ! L’un d’entre eux affirmant même que son garçon refusait d’enfiler une robe (la longue chemise — quelle ouverture d’esprit…) Beaucoup d’autres personnes se sont engagés à ce sujet, entre autres sur internet, et ont critiqué la directrice de porter atteinte à une belle et vieille (de 100 ans seulement) tradition suédoise. Le fait est que les bonhommes en pain d’épices et autres éléments colorés dans la procession de la Sainte-Lucie sont en fait des apports tardifs et locaux. L’intention de la directrice était un retour aux sources pour apprendre ainsi aux enfants le sens de cette tradition. Elle voulait donner à cette procession un sens pédagogique, mais se heurta à la colère et l’ignorance du peuple.

Ceci démontre parfaitement comment tous les discours sur les traditions et ce que c’est d’être suédois souvent partent dans la mauvaise direction. Il n’est pas rare que ceux qui parlent de tradition et de nationalité n’aient en fait aucune idée de ce que ces notions signifient. Ce genre d’événements devrait leur faire comprendre que tradition et nationalité ne sont des phénomènes statiques mais qu’au contraire ils évoluent et s’enrichissent de détails venant de différentes origines. Et qu’il n’y a rien de dangereux là-dedans.

Mais la directrice, courageuse et inébranlable, tint bon. Aux parents en colère de ne pas avoir été consultés sur la question, elle répondit qu’ils sont rarement consultés dans tout ce qui touche à l’école. L’école n’est pas la responsabilité des parents, tout comme l’éducation des enfants n’est pas la responsabilité de l’école. De plus, je suis sûre que les parents s’engageraient de toutes manières très peu si on les consultait. Mais pour la procession de la Sainte-Lucie, ils répondent étrangement tous présents… Au point qu’on en arrive à se demander pour qui cette procession est : les enfants ou les parents ?

Version suédoise ici

Rör inte mitt Luciatåg!

En skolrektor bestämde att årets luciatåget inte skulle innehålla några pepparkaksgubbar och tomtar, bara tärnor och stjärngossar. Vilket ramaskri det blev! En av föräldrarna påstod att hans pojke vägrade att ta på sig en klänning — som egentligen är ett särk… Många andra människor engagerade sig i frågan, bland annat på nätet, och kritiserade skolrektorn för att förstöra fina gamla svenska traditioner. Faktum är att pepparkaksgubbar och andra färgglada inslag i luciatåget är senare tillkomna. Rektorns avsikt är egentligen att gå tillbaka till det ursprungliga och på så sätt lära barnen vad den här traditionen handlar om. Hon ville ge luciatåget ett pedagogiskt innehåll, men möttes av ilska och okunskap.

Detta är ett praktexempel på att allt snack om traditioner och svenskhet ofta hamnar på fel spår. Det är inte ovanligt att de som hänvisar till tradition och nationalitet egentligen inte har någon susning om vad begreppen innebär. Detta borde vara en läxa för dem att förstå att traditioner och svenskhet är inga fasta fenomen utan utvecklas med tiden och berikas av olika egenskaper som kommer från olika håll. Och att det inte innebär någon fara.

Men rektorn höll emot, modigt och ståndaktigt. Till föräldrar som blev arga för att de inte blev involverade i arrangemanget svarade hon att föräldrar sällan blir tillfrågade om vad som händer i skolan. Skolan är inte föräldrarnas ansvar, på samma sätt som att barnens uppfostran inte är skolans. Dessutom kan jag tänka mig att om föräldrar blev tillfrågade om alla möjliga skolfrågor skulle det bli väldigt lite gensvar. Men med luciatåget är det minsann annorlunda. Så till den grad att man undrar vem tåget är till för: barnen eller föräldrarna?

Fransk version här

Brioches au safran x 2

Sötebröd från Brunkebergs bageriLa recette de base de pâte au safran est inspirée du livre Sötebröd d’Heléne Johanson qui est désormais ma référence en matière de petits pains au lait suédois. Ce qui caractérise cette recette est l’usage de lait froid et de beurre en pommade: on évite ainsi de ”tuer” la levure avec un liquide trop chaud. La pâte met un peu plus de temps à lever, mais d’un autre côté elle lève vraiment bien et je vous promets que le résultat n’en est que mieux ! Sortez le beurre du frigo la veille pour qu’il soit suffisamment ramolli au moment de l’utiliser.
 
Ingrédients :

  • 1 g de safran, si possible des pistils entiers
  • 30 g de rhum + 30 g de sucre (ou un autre alcool, du cognac par exemple, pour ma part j’ai essayé le pineau des Charentes et l’hydromel, mais préférez un alcool de couleur clair pour ne pas concurrencer le jaune du safran)
  • 50 g de levure de boulanger
  • 5 dl de lait froid
  • 1 200 g de farine de blé
  • 200 g de sucre en poudre
  • 150 g de beurre pommade
  • 5 g de sel

 
Safran dissous dans l'alcool et le sucre1. Dissolvez le safran dans l’alcool et le sucre. (On peut aussi faire mariner les pistils de safran dans 5 cl d’alcool — sans sucre — un semaine avant de faire les petits pains.)
2. Dissolvez la levure dans un peu de lait, versez le reste du lait.
3. Mélangez le reste des ingrédients — n’oubliez pas le safran et le sel ! — et travaillez la pâte pendant 10-12 min dans le robot de cuisine ou 15-20 min à la main.
4. Couvrez la pâte et laissez reposer quelques heures le temps qu’elle double de volume.
Pâte au safran
A partir de là, on peut faire soit des « lussekatter » soit des « lusseknuttar » (fourrés), ou des « lussekatter » sur la moitié de la pâte et des « lusseknuttar » sur l’autre moitié. Dans ce cas-la, divisez les ingrédients par deux.
 

Lussekatter

Ingrédients :

  • des raisins secs pour décorer
  • 1 œuf pour badigeonner

5. Faites macérer les raisins secs dans de l’eau chaude ou de l’alcool (le même que pour le safran ou un peu de « glögg » par ex.) pendant 15 min.
6. Préparez des plaques de cuisson avec du papier sulfurisé ou des feuilles de silicone.
7. Déposez la pâte au safran sur le plan de travail préalablement enfariné ou sur un tapis en silicone (excluez alors la farine) et pétrissez la pâte quelques minutes, pour en former une boule mais aussi pour sentir son moelleux — un peu de thérapie pour les mains et l’âme. 😉
Boule de pâte au safran Lussekatt en forme de S
8. Partagez la pâte en deux, mettez de côté une partie et formez avec l’autre une sorte de boudin. Découpez des morceaux de grosseur égale (au moins une dizaine) et formez-en des « lussekatter » : à partir de boudins plus fins, faites des S, que vous déposerez les uns après les autres sur la plaque de cuisson.
9. Décorez de raisins secs macérés dans chaque boucle des S. Répétez la même opération avec le reste de pâte.
10. Laissez lever une deuxième fois sous un torchon au moins 30 min, 1 heure si besoin est.
11. Pendant ce temps, faites préchauffer le four à 225 degrés.
12. Quand les « lussekatter » ont bien levé, badigeonnez-les d’œuf battu, enfournez et laissez cuire 10-12 min.
13. Dès la sortie du four, déposez les « lussekatter » sur une grille et laissez-les refroidir — ou au moins tiédir si vous n’avez pas de patience 😉 — sous une torchon propre avant de les déguster.
Lussekatter à la sortie du four Lussekatter
 

Lusseknuttar (brioches fourrées au safran)

Dans ce cas-là, je me suis inspirée des « kardemummaknuttar » du même livre de recettes en remplaçant la farce à la cardamome avec de la pâte d’amande, du beurre et du safran, pour une expérience-safran encore plus grande !
 
Ingrédients :

  • 1 g de safran, si possible des pistils entiers
  • un peu de rhum et de sucre
  • 200 g de pâte d’amande
  • 100 g de beurre pommade
  • des raisins secs
  • 1 œuf pour badigeonner
  • du sucre perlé pour décorer (ou des amandes effilées)

5. Préparez des plaques de cuisson avec du papier sulfurisé ou des feuilles de silicone et des petits moules en papier pour muffins.
6. Dissolvez le safran dans l’alcool et le sucre.
7. Râpez la pâte d’amande, mélangez-la au beurre pommade et ajoutez le safran.
8. Déposez la pâte au safran sur le plan de travail préalablement enfariné ou sur un tapis en silicone (excluez alors la farine) et pétrissez la pâte quelques minutes, pour en former une boule mais aussi pour sentir son moelleux — un peu de thérapie pour les mains et l’âme. 😉

Boule de pâte au safran

9. Partagez la pâte en deux, mettez de côté une partie et étalez l’autre au rouleau à pâtisserie en un rectangle d’environ 5 mm d’épaisseur.

Pâte au safran étalée au rouleau

10. Étalez la moitié de la pâte d’amande au safran sur la pâte étalée, répartissez des raisins secs par-dessus et rabattez la moitié supérieure de la pâte sur la moitié inférieure (ce qui est très simple avec le tapis de silicone puisque la pâte y adhère bien mais qu’il est en même temps facile à décoller).
Pâte au safran et pâte d'amande au safran Pâte au safran et pâte d'amande au safran parsemée de raisins secs
Pâte au safran fourrée pliée en deux Bandelettes de pâte au safran fourée
11. Découper des bandes de pâte, tordez-les et formez-en délicatement des nœuds (encore un peu de thérapie !) que vous déposez ensuite dans les moules en papier. Couvrez d’un torchon et laissez lever 30 min, 1 heure si besoin est. Répétez la même opération avec le reste de pâte.

Bandelette tordue

12. Pendant ce temps, faites préchauffer le four à 225 degrés.
Lusseknuttar non cuits Lusseknuttar badigeonnés d'oeuf battu
13. Quand les « lusseknuttar » ont bien levé, badigeonnez-les d’œuf battu, saupoudrez-les de sucre perlé (ou d’amandes effilées), enfournez et laissez cuire 10-12 min.
Lusseknuttar saupoudrés de sucre perlé Lusseknuttar à la sortie du four
14. Dès la sortie du four, déposez les « lusseknuttar » sur une grille et laissez-les refroidir ou au moins tiédir si vous n’avez pas de patience 😉 sous une torchon propre avant de les déguster.
 

Version suédoise ici

Lusseknuttar

Lussebullar et lusseknuttar

 

Lussekatter och lusseknuttar

Sötebröd från Brunkebergs bageriGrundreceptet på saffransdegen är inspirerad från Sötebröd av Heléne Johansson som numera är min referens när det gäller bullbak. Utmärkande är att man använder kall mjölk och rumstempererad smör: på så sätt undviker man att riskera ”döda” jästen med för varm degvätska. Det tar lite längre tid för degen att jäsa, men å andra sidan jäser den riktigt fint och jag lovar att det blir skillnad på resultat! Ta fram smöret från kylen dagen innan så hinner det bli tillräckligt mjukt när det är dags att baka.
 
Ingredienser:

  • 1 g saffran, gärna hela pistiller
  • 30 g rum + 30 g socker (eller någon annan alkohol, cognac t ex, själv har jag provat med Pineau des Charentes och mjöd, men gärna ljust, för att inte konkurrera mot det gula saffranet)
  • 50 g jäst
  • 5 dl kall mjölk
  • 1 200 g vetemjöl
  • 200 g strösocker
  • 150 g rumstempererat smör
  • 5 g salt

 
Saffran i alkohol och socker1. Lös upp saffranet i alkohol och socker.  (Man kan också låta marinera saffranspistillerna i 5 cl alkohol – uteslut då sockret – i någon vecka i förväg.)
2. Lös upp jästen i lite mjölk, häll resten av mjölken.
3. Blanda resten av ingredienserna — glöm inte saffranet och saltet! — och arbeta degen i hushållsassistent i 10-12 min, 15-20 min om du gör det för hand.
4. Täck degen och låt den vila några timmar till det dubbla ungefär.
Saffransdeg
Därifrån kan man välja två alternativ: lussekatter eller lusseknuttar, eller lussekatter på halva degen och lusseknuttar på andra halvan. Halvera i så fall ingredienserna för varje alternativ.
 

Lussekatter

Ingredienser:

  • russin att dekorera med
  • 1 ägg att pensla med

 
5. Låt russinen marinera ca 15 min i varmt vatten eller någon alkohol (samma som för saffranet eller lite glögg t ex).
6. Förberedd ugnsplåtar med bakplåtspapper eller silikonduk.
7. Ta upp degen på mjölat arbetsbänk eller på silikonbakmatta (då behövs inget mjöl) och knåda den för hand ytterligare någon minut, för att forma den till en större boll men också för att känna hur mjuk och len den här — lite terapi för händerna och för själen. 😉
Saffransdeg Lussekatt
8. Dela degen i två delar, lägg den ena delen åt sidan så länge och forma som en lång korv av den andra. Ta ut någorlunda lika stora mindre bitar av degen (minst 10) och forma dem till lussekatter. Lägg dem allteftersom på plåten.
9. Dekorera med marinerade russin. Upprepa för andra delen av degen.
10. Låt jäsa under duk minst 30 minuter, 1 timme om så behövs.
11. Under tiden sätt ungen på 225 grader.
12. När lussekatterna har jäst färdigt, pensla dem med uppvispat ägg, ställ plåten i ugnen och grädda ca 10-12 min.
13. Lyft över de gräddade lussekatterna på ett galler och låt de svalna under bakduk tills de ska avnjutas.
Färdiggräddade lussekatter Lussekatter

Lusseknuttar

Här har jag inspirerats av receptet för kardemummaknuttarna från samma bakbok och ersatt kardemummafyllningen med mandelmassa, smör och saffran, för ännu mer saffransupplevelse!
 
Ingredienser:

  • 1 g saffran, gärna hela pistiller
  • lite rum + socker
  • 200 g mandelmassa
  • 100 g rumstempererat smör
  • russin
  • 1 ägg att pensla med
  • pärlsocker att dekorera med (kan ersättas med flaggad mandel)

 
5. Förberedd ugnsplåtar med bakplåtspapper och muffinspappersformar.
6. Lös upp saffranet i alkohol och socker.
7. Riv mandelmassan, blanda den med det mjuka smöret och tillsätt saffranet.
8. Ta upp degen på mjölat arbetsbänk eller på silikonbakmatta (då behövs det inget mjöl) och knåda den för hand ytterligare någon minut, för att forma den till en större boll men också för att känna hur mjuk den här — lite terapi för händerna och för själen. 😉
Saffransdeg
9. Dela degen i två delar, lägg den ena delen åt sidan så länge och kavla ut den andra till en rektangel som är ca 5 mm tjock.
Utkavlade saffransdeg
10. Bred hälften av saffransmandelmassan på den utkavlade degen, strö över russin och vik degen dubbelt (väldigt enkelt med silikonbakmattan: det är bara att lyfta och vika över och sedan försiktigt lyfta av duken).
Utkavlade saffransdeg med fyllning Utkavlad saffransdag med fyllning och russin
Ihopvikt saffransdeg Remsor av saffransdeg
11. Skär lika bredda remsor av den fyllda degen, tvinna dem och gör en knyt av var och en (lite mer terapi!) Lägg dem i pappersformar. Täck med bakduk och låt det jäsa 30 min, 1 timme om så behövs. Upprepa samma med andra delen av degen.

Tvinnad remsa

12. Under tiden sätt ungen på 225 grader.
Ogräddade lusseknuttar Penslade lusseknuttar
13. När lusseknuttarna har jäst färdigt, pensla dem med uppvispat ägg och strö över pärlsocker (eller flaggad mandel). Ställ plåten i ugnen och grädda ca 10-12 min.
Lusseknuttar med pärlsocker Färdiggräddade lusseknuttar
14. Lyft över de gräddade lusseknuttarna på ett galler och låt de svalna under bakduk tills de ska avnjutas.
 

Fransk version här

Lusseknuttar

Lussebullar och lusseknuttar

 

La photo du mois : Bonheur

Le thème de décembre a été choisi Les bonheurs d’Anne & Alex et reflète bien sûr celui de leur blog. 🙂

 

Pour moi, le bonheur est bien souvent dans la cuisine ! J’adore y passer des heures voire des jours et je me suis récemment donnée l’occasion de le faire en invitant mes amis à une « glöggfest ». Le « glögg » [gleugue] est le vin chaud sucré et épicé que les Suédois aiment boire en période de Noël au point d’organiser des fêtes. On peut le faire soi-même, en achetant du vin rouge et en le faisant chauffer avec du sucre et des épices telles que canelle, clous de girofles, gingembre, écorces d’orange etc. On peut aussi l’acheter tout près en supermarché (sans ou presque sans alcool, 2 % et quelque au maximum) ou au Systembolaget (magasin d’alcool monopole de l’État) ; il en existe plusieurs sortes et les différents producteurs développent chaque année de nouveaux parfums : poire & cognac, cerise & liqueur, orange & chocolat, rhum & chocolat etc … Il n’y a que l’embarras du choix !

Mais ces fêtes ne sont pas des beuveries, elles sont avant tout l’occasion de se retrouver entre amis et de se régaler des plats et pâtisseries de Noël. Surtout des pâtisseries ! 🙂 J’ai essayé d’avoir un peu de salé (jambon, dattes au chèvre et jambon fumé, tarte au fromage Västerbotten), mais je dois bien avouer que le sucré l’a tout de même emporté, avec un ingrédient récurrent : le safran.

Brioches au safran, muffins aux épices et frosting au safran, yaourt au safran et pistaches, madeleines au safran, gâteau de riz au safran, bonbons-caramel au safran. Et un gâteau à la crème de marron, car mes amis en redemandent à chaque fois ! 🙂

Après le bonheur de préparer la fête, vint le bonheur de partager et déguster le résultat des heures passées en cuisine avec mes amis ! Une journée mémorable qui encore le lendemain me faisait sourire … de bonheur ! 🙂

Glöggfest

J’espère que vous trouverez aussi votre bonheur chez mes co-blogueurs. Réservons un accueil particulier au nouveaux venus : CrearineeSlovénieFloRieIleanaPica Moyeprincesse EmaliaSailortoshyo.

 

A’icha, Agathe, Agnès, Akaieric, Alban, Alexinparis, Alice Wonderland, Angélique, Ann, Anne, Anne Laure T, Anne-Laure, Arwen, AurélieM, Ava, Béa, Bestofava, BiGBuGS, Blogoth67, Calamonique, Cara, Caterine, Cécile – Une quadra, Cekoline, Céline in Paris, CetO, Champagne, Chat bleu, Chloé, Christophe, Claire’s Blog, Cocosophie, Crearine, Cricriyom from Paris, Dame Skarlette, DelphineF, Djoul, Dr. CaSo, dreamtravelshoot, El Padawan, Elodie, eSlovénie, Eurydice, Fanfan Raccoon, Filamots, FloRie, François le Niçois, Frédéric, Galinette, Gilsoub, Giselle 43, Gizeh, Guillaume, hibiscus, Homeos-tasie, Hypeandcie, Ileana, InGrenoble, Isa de fromSide2Side, Isa ToutSimplement, Isaquarel, J’adore j’adhère, Joane, Josiane, Julie, KK-huète En Bretannie, Krn, La Dum, La Fille de l’Air, La Messine, La Nantaise à Paris, La voyageuse comtoise, Lau* des montagnes, Laulinea, Laurent Nicolas, Lavandine, Lavandine83, Les bonheurs d’Anne & Alex, Les voyages de Lucy, LisaDeParis, Louisianne, Lucile et Rod, Lyonelk, magda627, Mamysoren, Maria Graphia, Marie, Marie-Charlotte, Marmotte, MauriceMonAmour, Mes ptits plats, Mimireliton, MissCarole, Morgane Byloos Photography, Nicky, Nie, Oscara, Photo Tuto, Pica Moye, Pilisi, Piolo, Pixeline, princesse Emalia, Renepaulhenry, Rythme Indigo, Sailortoshyo, scarolles-and-co, SecretAiko, Sephiraph, Thalie, The Parisienne, The Singapore Miminews, Thib, Tuxana, Un jour, une vie, Violette, Viviane, Wolverine, Woocares, Xoliv’, Zaza

 

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2013
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