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Matholmen — un festival de food trucks

Depuis quelques années, les food trucks sont devenus chose commune dans le paysage urbain de la capitale scandinave. Au point que la ville de Stockholm a dû se mettre au goût du jour pour faire face au nombre croissant des demandes d’autorisation de nouvelles exploitations. Ces nouveaux petits restaurants sur roues se posent un peu partout dans la rue au gré de leurs envies et sont rapidement assaillis à l’heure du déjeuner. Ils proposent des cuisines très variées du monde entier, ce qui permet de changer un peu des fast-foods habituels et des kiosques à saucisses traditionnels suédois.

Matholmen

Tous les week-ends de cet été, plusieurs food trucks se sont installés de 11h à 17h sur le parking derrière le Moderna Museet, sur Skeppsholmen, avec vue sur l’eau. Une sorte de festival de food trucks en quelque sorte, baptisé Matholmen (de mat = nourriture, holmen = l’îlot). Ce festival s’achevait ce week-end, avec le soleil.

Je pense que la composition de la caravane de food trucks changeait un peu d’un week-end à l’autre. Ce week-end, on pouvait y trouver une bonne dizaine de camions servant des hamburgers de pulled porc, des crêpes, du café fait maison, des salades bio, des dumplings, des plast indiens, grecs, des toasts suédois aux chanterelles, des mac’n’cheese, des burgers au tempeh, etc…

Je n’ai pas pu résister, il a fallu que je teste ce burger au tempeh. C’est ce qui me semblait le plus exotique et tant qu’à tester quelque chose de nouveau, autant oser. Le tempeh est un produit alimentaire d’origine indonésienne à base de graines de soja jaune fermenté (plus d’info ici), mais de ce cas précis, ce sont des pois jaunes (très fréquent en Suède) qui ont été utilisés. Le tempeh était servi entre deux tranches de pain de seigle au levain, et accompagné de yaourt aux noisettes et noix de cajou, et de kimchi de betterave rouge et des pousses de soja. Le tout accompagné d’une boisson au gingembre.

Tempehburger
Tempehburger

Le tempeh est le résultat de la fermentation de pois jaune, de vinaigre et du champignon Rhizopus Oligosporus. Le kimchi est fait de betteraves rouges, de carottes, de chou blanc, de gingembre, de sel non iodé et de bactéries lactiques. Le yaourt est fait de noix de cajou, de noisettes, d’eau, de sel et culture de yaourt végétalien. Tous ses ingrédients fermentés donnaient un petit goût acidulé au burger que j’ai bien aimé. Cela change de la sensation de gras que l’on a souvent lorsqu’on mange un hamburger “normal”. Ces burgers sont fait par Mögel.  C’est un nom osé puisque cela veut dire “moisi”, mais que cela ne vous effraie ni ne vous rebute : le processus de fermentation est tout à fait naturel et n’est pas nocif pour votre santé.

Crêperie

Si vous voulez trouver rapidement des food trucks dans votre entourage, à Stockholm, Göteborg ou Malmö, je vous recommande l’application Streetkäk  qui vous indique l’emplacement des food trucks ainsi que leurs horaires.

 

Version suédoise ici

La photo du mois : Une entrée

Le thème du mois de juillet  a été choisi par Galinette :  Une entrée

”Mais je précise, une entrée/porte de maison, d’un parc, d’une courée, … pas l’entrée/le plat!”

 

Merci de la précision Galinette, ça vous évitera une enième recette sur ce blog ! 😉

 

Pour ce thème, j’ai choisi l’entrée du Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg que j’ai eu la chance de visiter début juin. Un vieux rêve devenu réalité !

Musée de l'Ermitage

 

Bienvenue à Nanouk qui fait son entrée 😉 dans la Photo du mois ! Et voici les autres participants :

A chaque jour sa photo, A’icha, Agnès, Akaieric, Alban, Alexinparis, Alice Wonderland, Ann, Anne, Annick, Arwen, Aude, Ava, Bestofava, BiGBuGS, Blogoth67, Blue Edel, Calamonique, Cara, Cécile – Une quadra, Cécile Atch’oum, Céline in Paris, Champagne, Chat bleu, Chloé, Christophe, Claire’s Blog, Crearine, Cricriyom from Paris, Cynthia, Dame Skarlette, DelphineF, Dr. CaSo, El Padawan, Elsa, eSlovénie, Eurydice, Fanfan Raccoon, Filamots, François le Niçois, Frédéric, Galinette, Gilsoub, Giselle 43, Gizeh, Guillaume, hibiscus, Homeos-tasie, Isa de fromSide2Side, Isa ToutSimplement, Isaquarel, Josiane, Julia, Kantu, KK-huète En Bretannie, Krn, La Berlinoise, La Dum, La Fille de l’Air, La Nantaise à Paris, Lau* des montagnes, Laulinea, Laurent Nicolas, Laurie, Lavandine, Lavandine83, Les bonheurs d’Anne & Alex, Les Filles du Web, Louisianne, Lucile et Rod, Lyonelk, magda627, Mahlyn, Mamysoren, Maria Graphia, Marie, Marmotte, MauriceMonAmour, Memories from anywhere, Mimireliton, MissCarole, Morgane Byloos Photography, Nanouk, Nicky, Nie, Oscara, Philae, Pilisi, Pixeline, princesse Emalia, Renepaulhenry, Rythme Indigo, Sandrine, Sephiraph, Sylvie, Tataflo, Testinaute, Thalie, The Parisienne, The Singapore Miminews, Tuxana, Un jour, une vie, Woocares, Xoliv’

Thèmes précédents :

2011
#1 Juin : Clé | #2 Juillet : Fenêtre | #3 Août: Soleil | #4 Septembre : Promenons-nous dans les bois | #5 Octobre : Surnaturel | #6 Novembre : Au bout bout du monde | #7 Décembre : Bancs publics

2012
#8 Janvier : Bulles | #9 Février : Mon rêve … | #10 Mars : Glace | #11 Avril : En travaux | #12 Mai : L’escalier | #13 Juin : Transparence | #14 Juillet : La vie en vert | #15 Août : Oh, my god! | #16 Septembre : Jeux de mains | #17 Octobre : Bienvenue chez moi ! | #18 Novembre : Mon blog en une photo | #19 Décembre : Détail

2013
#20 Janvier : Degré | #21 Février : Bleu | #22 Mars : Savoir | #23 Avril : Noir et blanc | #24 Mai : L’eau | #25 Juin : Le feu | #26 Juillet : Au ras du sol | #27 Août : Un objet | #28 Septembre : Mon lieu de vacances de l’été 2013 | #29 Octobre : Victoire | #30 Novembre : Ensemble | #31 Décembre : Bonheur

2014
#32 Janvier : Un | #33 Février : Le froid ou le chaud | #34 Mars : Ma madeleine de Proust | #35 Avril : Mon expression favorite en photo | #36 Mai : Les couleurs de mon drapeau | #37 Juin : Une certaine idée du design

Mes photos du mois sur Pinterest

La photo du mois : Une certaine idée du design

Le thème de la photo du mois de juin a été choisi par Sephiraph:

”Qu’il soit moderne, ancien, kitsch, industriel, plat, épuré, le design influence la mode, la construction, l’ameublement, la conception des objets qui nous entourent. Et fatalement, on aime ou on n’aime pas, on va s’attacher à l’un ou l’autre style qui sera plus ou moins en accord avec notre personne.Et si ce mois-ci vous appliquiez à votre photo le design qui vous correspond le plus ? Que les fanas du kitsch nous abreuvent de photos hyper colorées, que les accros à l’épure s’essayent au highkey ou au minimalisme … Exprimez votre design favori par une photo !”

La Suède a une place privilégiée dans le monde du design. On ne présente plus IKEA dont les meubles sont dessinés par nombre de designers suédois. ou Bruno Mathsson ou Josef Frank pour la décor intérieure, Filippa K och Gudrun Sjöden pour la mode par exemple.

Je choisis de vous présenter ce mois-ci une artiste née en 1968, Anna Atterling, qui, en trouant de fines plaques d’argent obtient des objets, des bijoux pour la plupart, tout à fait exquis. C’est une travail de précision et de longue haleine. Voici une couronne, In My Rose Garden, datant de 2010, qui fait penser aux couronnes de mariées suédoises. Selon une tradition du Moyen-Âge, les futures mariées peuvent emprunter à l’église une couronne que l’on place sur le voile.

J’aime beaucoup cette couronne ajourée : si légère, si élégante, si fragile !

Couronne In My Rose Garden, Anna Atterling

Elle est faite de petits bols d’argent de 3 mm d’épaisseur que l’artiste a ciselé au marteau des deux côtés de façon à obtenir des petites bosses qu’elle a ensuite limée pour ajourer le métal. Enfin, elle a blanchi le métal. Cette couronne n’a jamais servi, c’est une pièce de musée, appartenant aujourd’hui au Nationalmuseum de Stockholm, mais que vous pouvez aller admirer à l’Institut Suédois, rue Payenne à Paris, jusqu’au 13 juillet, dans le cadre de l’exposition Slow Art. L’entrée est gratuite et l’exposition présente d’autres objets qui ont tous la particularité d’avoir été créés au cours d’un processus long et méticuleux.

Souhaitons la bienvenue aux nouvelles venues : Blue Edel et Sandrine ! Et allons faire le tour des photos design de ce mois-ci : A’icha, Agathe, Agnès, Akaieric, Alban, Alexinparis, Alice Wonderland, Angélique, Ann, Anne, Annick, Arwen, Aude, AurélieM, Ava, Bestofava, BiGBuGS, Blogoth67, Blue Edel, Calamonique, Cécile – Une quadra, Cécile Atch’oum, Céline in Paris, CetO, Champagne, Chat bleu, Chloé, Christophe, Claire’s Blog, Crearine, Cricriyom from Paris, Cynthia, Dame Skarlette, DelphineF, Dr. CaSo, El Padawan, Elsa, eSlovénie, Eurydice, Fanfan Raccoon, Filamots, François le Niçois, Frédéric, Galinette, Geneviève T., Gilsoub, Giselle 43, Gizeh, Guillaume, hibiscus, Homeos-tasie, Isa ToutSimplement, Isaquarel, Joane, Josiane, Julia, Kantu, KK-huète En Bretannie, Krn, La Dum, La Fille de l’Air, La Nantaise à Paris, Lau* des montagnes, Laulinea, Laurent Nicolas, Laurie, Lavandine, Lavandine83, Les bonheurs d’Anne & Alex, Les Filles du Web, Louisianne, Lucile et Rod, Lyonelk, magda627, Mahlyn, Mamysoren, Maria Graphia, Marie, MauriceMonAmour, Memories from anywhere, Mimireliton, MissCarole, Morgane Byloos Photography, Nicky, Nie, Oscara, Philae, Pilisi, Pixeline, princesse Emalia, Proserpinne, Renepaulhenry, Rythme Indigo, Sandrine, Sephiraph, Sylvie, Testinaute, Thalie, The Parisienne, The Singapore Miminews, Trousse cadette, Tuxana, Vanilla, Woocares, Xoliv’

 

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#8 Janvier : Bulles | #9 Février : Mon rêve … | #10 Mars : Glace | #11 Avril : En travaux | #12 Mai : L’escalier | #13 Juin : Transparence | #14 Juillet : La vie en vert | #15 Août : Oh, my god! | #16 Septembre : Jeux de mains | #17 Octobre : Bienvenue chez moi ! | #18 Novembre : Mon blog en une photo | #19 Décembre : Détail

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#20 Janvier : Degré | #21 Février : Bleu | #22 Mars : Savoir | #23 Avril : Noir et blanc | #24 Mai : L’eau | #25 Juin : Le feu | #26 Juillet : Au ras du sol | #27 Août : Un objet | #28 Septembre : Mon lieu de vacances de l’été 2013 | #29 Octobre : Victoire | #30 Novembre : Ensemble | #31 Décembre : Bonheur

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#32 Janvier : Un | #33 Février : Le froid ou le chaud | #34 Mars : Ma madeleine de Proust | #35 Avril : Mon expression favorite en photo | #36 Mai : Les couleurs de mon drapeau

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La photo du mois : Mon expression favorite en photo

[quote]En ce mois d’avril, c’est Champagne qui a choisi le thème : Une de vos expressions favorites en photo.[/quote]

 

J’ai choisi l’expression « Y’a pas le feu au lac » et je l’illustre par cette vue sur la mer Baltique depuis l’embarcadère de Slussen à Stockholm. Vous allez me dire que la mer, ce n’est pas un lac, mais le fait est qu’en suédois la mer Baltique s’appelle « Östersjön » (= la mer de l’Est) et que « sjö » veut dire « mer » et « lac ». 😉 Pour comprendre mon choix, il faut lire le petit texte sous la photo.

Y'a pas le feu au lac

Je viens de manquer le bateau pour Skeppsholmen — le prochain est dans 20 min, mais je ne suis pas pressée et le soleil brille déjà haut dans le ciel. Je m’accoude à la barrière et contemple un moment les tourbillons des eaux du lac Mälaren qui se déversent dans la mer Baltique. Je suis du regard une vague, les scintillements de lumière m’aveuglent et je ferme les yeux …

La lumière douce du soleil teinte mes paupières en orange et les rayons réchauffent délicatement mon visage. Mes écouteurs laissent passer le bruit de l’eau ; au loin, je perçois les bruits de la ville : la circulation intense d’un matin de semaine, une trompette et un accordéon croient donner de la joie aux passants se rendant à leur travail. Debout dans la lumière douce du soleil, je m’accorde une pause méditative …

Une fois sur le bateau, je me poste à l’avant pour mieux profiter de la vue, du soleil, de la brise, du calme. Le trajet en bateau ne dure qu’une dizaines de minutes, et j’ai l’impression, non pas de flotter, mais de voler au ras de l’eau, comme un cygne qui prend son envol. Le bateau suit un moment la trace scintillante du soleil qui se couche sur l’eau comme un tapis argenté, puis il bifurque sur la gauche entre les îles de Kastellholmen et Djurgården et accoste Skeppsholmen — ma chère île !

 

N’hésitez pas à aller voir comment mes co-blogueurs ont illustré leurs expressions favorites. Laurie et Les filles du Web sont les nouvelles venues ce mois-ci, bienvenue à elles :).

 

A chaque jour sa photo, A’icha, Agathe, Agnès, Akaieric, Alban, Alexinparis, Alice Wonderland, Angélique, Anne, Annick, Arwen, Aude, Ava, Bestofava, BiGBuGS, Blogoth67, Calamonique, Cara, Cécile – Une quadra, Cécile Atch’oum, Cekoline, Céline in Paris, CetO, Champagne, Chat bleu, Chloé, Christophe, Claire, Claire’s Blog, Crearine, Cricriyom from Paris, Cynthia, Dame Skarlette, DelphineF, Dr. CaSo, E, El Padawan, Elodie, Elsa, Fanfan Raccoon, Filamots, FloRie, François le Niçois, Frédéric, Galinette, Gilsoub, Giselle 43, Gizeh, Guillaume, hibiscus, Homeos-tasie, Hypeandcie, InGrenoble, Isa de fromSide2Side, Isaquarel, J’adore j’adhère, Joane, Josiane, KK-huète En Bretannie, Krn, La Berlinoise, La Dum, La Fille de l’Air, La Nantaise à Paris, Lau* des montagnes, Laulinea, Laurent Nicolas, Laurie, Lavandine, Lavandine83, Les bonheurs d’Anne & Alex, Les Filles du Web, Louisianne, Lucile et Rod, magda627, Mahlyn, Mamysoren, Maria Graphia, Marie, Marmotte, MauriceMonAmour, Mère débordée, Mimireliton, MissCarole, Morgane Byloos Photography, Nana, Nicky, Nie, Oscara, Philae, Pilisi, Pixeline, princesse Emalia, Proserpinne, Renepaulhenry, Rythme Indigo, Sailortoshyo, Sephiraph, Stephane08, Sylvie, Tataflo, Testinaute, Thalie, The Parisienne, The Singapore Miminews, Trousse cadette, Tuxana, Un jour, une vie, Une niçoise, Vanilla, Viviane, Xoliv’

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1. Juin : Clé2. Juillet : Fenêtre3. Août: Soleil4. Septembre : Promenons-nous dans les bois5. Octobre : Surnaturel6. Novembre : Au bout bout du monde7. Décembre : Bancs publics

2012
8. Janvier : Bulles9. Février : Mon rêve …10. Mars : Glace11. Avril : En travaux11. Mai : L’escalier12. Juin : Transparence13. Juillet : La vie en vert14. Août : Oh, my god!15. Septembre : Jeux de mains16. Octobre : Bienvenue chez moi !17. Novembre : Mon blog en une photo18. Décembre : Détail

2013
19. Janvier : Degré20. Février : Bleu21. Mars : Savoir22. Avril : Noir et blanc23. Mai : L’eau24. Juin : Le feu25. Juillet : Au ras du sol26. Août : Un objet27. Septembre : Mon lieu de vacances de l’été 201328. Octobre : Victoire29. Novembre : Ensemble30. Décembre : Bonheur

2014
31. Janvier : Un 32. Février : Le froid ou le chaud 33. Mars : Ma madeleine de Proust

Mes photos du mois sur Pinterest

La photo du mois : Ma madeleine de Proust

[quote]En nous proposant le thème du mois de mars — Quelle est votre madeleine de Proust ? —, J’adore j’adhère s’attend à des surprises, des sourires, des rêves, de la joie, du plaisir.[/quote]

Voici ma photo-plaisir: des madeleines fait maison aromatisées à la fleur d’oranger, accompagnées d’un thé vert à la fleur d’oranger.

Madeleinekakor och te med smak av apelsinblom

La fleur d’oranger est un de mes parfums et arômes préférés, pour une raison que j’ignore. Il est très possible que cela remonte à mon enfance, mais je n’ai pas vécu l’expérience de Proust lorsqu’il déguste sa madeleine et sa tasse de tilleul. Toujours est-il que c’est un parfum que je trouve enivrant et en même temps rassurant ; je ne m’en lasse pas, en cuisine comme en cosmétique !

 

Continuez votre voyage dans les enfances de mes co-photoblogueurs !

Bienvenue en particulier aux personnes qui nous rejoignent ce mois-ci : A chaque jour sa photo, Aude, Kantu, Nana, Philae.

A chaque jour sa photo, A’icha, Agathe, Agnès, Akaieric, Alban, Alexinparis, Alice Wonderland, Angélique, Ann, Anne, Arwen, Aude, AurélieM, Ava, Béa, Bestofava, BiGBuGS, Blogoth67, Calamonique, Cara, Cécile – Une quadra, Cécile Atch’oum, Cekoline, Céline in Paris, CetO, Champagne, Chat bleu, Chloé, Christophe, Claire, Claire’s Blog, Crearine, Cricriyom from Paris, Cynthia, Dame Skarlette, DelphineF, Dr. CaSo, dreamtravelshoot, E, El Padawan, Elodie, Elsa, eSlovénie, Eurydice, Fanfan Raccoon, Filamots, FloRie, François le Niçois, Frédéric, Galinette, Gilsoub, Giselle 43, Gizeh, Guillaume, hibiscus, Homeos-tasie, Hypeandcie, InGrenoble, Isa de fromSide2Side, Isaquarel, J’adore j’adhère, Joane, Josiane, Kantu, KK-huète En Bretannie, Krn, La Berlinoise, La Dum, La Fille de l’Air, La Nantaise à Paris, Lau* des montagnes, Laulinea, Laurent Nicolas, Lavandine, Lavandine83, Les bonheurs d’Anne & Alex, Lucile et Rod, Lyonelk, magda627, Mahlyn, Mamysoren, Maria Graphia, Marie, Marmotte, MauriceMonAmour, Mère débordée, Mimireliton, MissCarole, Morgane Byloos Photography, Nana, Nicky, Nie, Oscara, Philae, Pica Moye, Pilisi, Pixeline, princesse Emalia, Proserpinne, Renepaulhenry, Rythme Indigo, Sailortoshyo, Sephiraph, Stephane08, Sylvie, Tataflo, Testinaute, Thalie, The Parisienne, The Singapore Miminews, Ti’ Piment, Trousse cadette, Tuxana, Un jour, une vie, Une niçoise, Vanilla, Viviane, Woocares, Xoliv’

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2014
31. Janvier : Un 32. Février : Le froid ou le chaud

La photo du mois : Le froid ou le chaud

[quote]Le thème de la photo du mois de février — le froid ou le chaud — a été choisi par Renepaulhenry : un thème de saison qui tient compte du fait que les internautes photographes se répartissent sur les deux hémisphères et que c’est donc l’hiver pour certains, et l’été pour d’autres.[/quote]

Le froid ou le chaud donc, au choix ; ou pourquoi pas les deux en même temps ?

J’aurai voulu prendre une photo de Stockholm enneigée avec mon bonnet formant une sorte de cadre pour illustrer le contraste froid dehors, mais chaud dedans, mais la météo a décidé de me fausser compagnie. Il n’y a plus de neige à Stockholm et il fait à peine froid… 🙁

Je suis donc allée fouiller dans mes archives photos et j’ai trouvé celle-ci qui, je trouve, garde un peu la même idée. En janvier, nous avons eu quelques problèmes de thermostat au bureau et il faisait vraiment froid, à peine 20 degrés. J’étais obligé de rajouter des épaisseurs sous forme de châles et de mitaines, sur un pull déjà bien épais, pour ne pas rester assise des heures devant mon ordinateur tout transie.

Au chaud dans un bureau froid

Allons voir les participations des internautes photographes, en espérant qu’elles vous feront plus chaud que froid ! 🙂 Et réservons un accueil particulier aux nouvelles venues : ClaireElsaMère débordéeProserpinneSylvie.
A’icha, Agathe, Agnès, Akaieric, Alban, Alexinparis, Alice Wonderland, Angélique, Ann, Anne, AnneLaureT, Annick, Arwen, AurélieM, Ava, Béa, Bestofava, BiGBuGS, Blogoth67, Calamonique, Cara, Cécile – Une quadra, Cécile Atch’oum, Cekoline, Céline in Paris, CetO, Champagne, Chat bleu, Chloé, Christophe, Claire, Claire’s Blog, Crearine, Cricriyom from Paris, Cynthia, Dame Skarlette, DelphineF, Djoul, Dr. CaSo, dreamtravelshoot, E, El Padawan, Elodie, Elsa, eSlovénie, Eurydice, Fanfan Raccoon, Filamots, FloRie, François le Niçois, Frédéric, Galinette, Gilsoub, Giselle 43, Gizeh, Grenobloise, Guillaume, hibiscus, Homeos-tasie, Hypeandcie, Ileana, Isa de fromSide2Side, Isa ToutSimplement, Isaquarel, J’adore j’adhère, Joane, Josiane, KK-huète En Bretannie, Krn, La Dum, La Fille de l’Air, La Messine, La Nantaise à Paris, LaRoux, Lau* des montagnes, Laulinea, Laurent Nicolas, Lavandine, Lavandine83, Les bonheurs d’Anne & Alex, LisaDeParis, Louisianne, Lucile et Rod, Lyonelk, magda627, Mahlyn, Mamysoren, Maria Graphia, Marie, Marie-Charlotte, Marmotte, MauriceMonAmour, Mère débordée, Mes ptits plats, Mimireliton, MissCarole, Morgane Byloos Photography, Nicky, Nie, Oscara, Pica Moye, Pilisi, Pixeline, princesse Emalia, Proserpinne, Renepaulhenry, Rythme Indigo, Sailortoshyo, scarolles-and-co, SecretAiko, Sephiraph, Stephane08, Sylvie, Tataflo, Testinaute, Thalie, The Parisienne, The Singapore Miminews, Thib, Ti’ Piment, Trousse cadette, Tuxana, Un jour, une vie, Une niçoise, Vanilla, Violette, Viviane, Woocares, Xoliv’, Zaza

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2014
31. Janvier : Un

Hans Gedda au Nationalmuseum

Dans son exposition actuellement en cours, le Nationalmuseum de Stockholm a choisi d’inverser la chronologie. Au lieu d’exposer de l’art ancien et de le commenter avec des œuvres modernes, on montre cette fois-ci de la photographie contemporaine à laquelle se juxtapose des peintures du XVIIème siècle. L’exposition s’intitule Hans Gedda et les maîtres de l’obscurité. Hans Gedda est un photographe suédois né en 1962; les maîtres de l’obscurité sont les caravagesques, des peintres européens qui peignaient dans le style du Caravage.

 

Hans Gedda

Hans Gedda [prononcer ‘hanse yéda] reçut son premier appareil-photo de son père lorsqu’il avait 12 ans. Dès 1957, il gagna un concours photographique avec à la clé un meilleur appareil, avec lequel il prit ses œuvres de jeunesse que l’on voit au début de l’exposition. Il n’a pas suivi de formation photographique à proprement parler, à part le fait de travailler dans la chambre noire du célèbre Atelier Uggla à Stockholm. C’est là que Rolf Winquist lui appris le métier.

 

 

Dans les années 1970, il travailla pour divers magazines et faisait des reportages de mode et de déco, ainsi que de la photo publicitaire. À chacune de ses missions, il en profitait toujours pour prendre des portraits pour lui, bien souvent plus personnels, toujours en noir et blanc, qui n’étaient alors pas publiés, mais qui aujourd’hui caractérisent bien son style. La plupart du temps, il garde le cadre du négatif, car il lui est impensable de recadrer le motif après coup; selon lui, il faut le faire directement dans l’objectif. Il utilise le plus souvent des appareils Hasselblad et il se réclame plus volontiers du format carré.

Au fil des années, il a pris de nombreux portraits de Suédois plus ou moins connus, mais il s’est aussi fait un nom hors les frontières avec les portraits de Andy Warhol, Al Jarreau ou Nelson Mandela. Nelson Mandela avait choisi la Suède comme destination pour son premier voyage officiel à l’étranger après sa libération de prison et c’est dans ce contexte que Hans Gedda a eu l’occasion de faire une série de portrait. La photo désormais devenue icône où le pacifiste ferme le poing sur son front était la dernière de la série, la dernière du film — et celle qui allait conquérir le monde avec une force de frappe inouïe.

À l’occasion des 50 ans du roi Carl XVI Gustav, Hans Gedda fut chargé de prendre une série de portraits officiels. Là aussi, il réussit à négocier une série de portraits plus intimes, qui désormais appartiennent aux collections du Nationalmuseum et font partie de la Galerie nationale de portraits. C’est ainsi que débuta une relation fructueuse entre le photographe et le musée, qui résulta entre autre dans le très beau portrait de Tomas Tranströmer — probablement ma photo préférée de Hans Gedda. Dans une composition rappelant les portraits de la Renaissance, le poète (plus tard prix Nobel de littérature) est assis de profil, la main reposant sur la table; un scarabée symbolise son intérêt pour les insectes. Cette photo respire le calme, la modestie, l’introspection et l’intégrité.

Jusqu’à il y a seulement quelques années, Hans Gedda travaillait en argentique et développait lui-même ses photos dans son studio à Stockholm. Aujourd’hui, il compose aussi des natures mortes, qui bien souvent prennent des allures de portraits. Pour ces natures mortes, il utilise des objets qu’il a collectioné au cours des années et qui lui ont servi d’accessoires dans ses portraits. À partir de ce nouveau style, il a aussi commencé à s’exprimer sous forme de sculpture. Le photographe connu pour une activité plutôt commerciale est en fait un artiste qui ne cesse d’évoluer.

 

[quote]

Les dix commandants de Gedda :

Laisse le modèle être lui-même

Approches-toi

Cadres dans le viseur

Ne surestime pas la technique car elle te fera échouer

Tu n’auras d’autre dieu que toi-même

Fiche-toi de Mammon car elle te rendra conciliant et obséquieux

Reste amateur dans le coeur et professionnel dans la cervelle

Fais confiance à ton intuition

Ne crois pas au soleil

Crois en toi

[/quote]

 

 

Les maîtres de l’obscurité — les caravagesques

Du noir et blanc de Gedda au clair-obscur des caravagesques, il n’y a qu’un pas. Le Caravage (1571-161) était actif entre autre à Rome et développa un réalisme avec de forts contraste entre la lumière et les ombres. De nombreux artistes, les caravagesques, suivirent ses traces, par exemple José de Ribera (italien), Francisco de Zurbarán (espagnol) och Jacob Jordaens (flamand) qui comptent parmi les 24 artistes présents dans la deuxième partie de l’exposition. On peut y voir une trentaine d’huiles sur toile — magnifiquement éclairées par Jan Gouiedo ! — traitant de sujets religieux et profanes. Les motifs religieux n’étaient pas toujours très appréciés dans ce style par les églises qui les avaient commandités et ils finissaient bien souvent dans des collections privées, une des raisons pour lesquelles ils sont maintenant répartis dans des musées partout dans le monde. Les ermites et les saints en souffrance côtoient des diseuses de bonne aventure, des portraits, des vanités et des natures mortes.

Le voile de Véronique par Francisco de Zurbaran

Le seul Georges de La Tour, un autre caravagesque, que le Nationalmuseum possède ne fait malheureusement pas partir de l’exposition puisqu’il était prêté à un musée français, mais à la place vous pourrez le voir à la prochaine exposition du musée, Baroque!, à Kulturhuset, du 5 avril au 19 octobre.

 

L’exposition Hans Gedda et les maîtres de l’obscurité continue jusqu’au 30 mars 2014.

 

Version suédoise ici

Fotografiska

En l’espace de quelques années, deux nouveaux lieux d’expositions privés ont vue le jour, dans des bâtiments impressionnants, j’ai nommé Artipelag (en 2012) situé à Gustavsberg dans un milieu naturel magnifique, été comme hiver, et Fotografiska (en 2010) à deux pas de Slussen, avec une vue imprenable sur l’eau, la Vieille Ville, Skeppsholmen et Kastellholmen. Ce ne sont ni des musées dans le sens où ils n’ont pas de collections d’art, mais ni des galeries puisque les œuvres exposées ne sont pas à vendre.

Fotografiska Entrée du Fotografiska

Je vais souvent au Fotografiska, car il est très facile d’accès et qu’il propose de nombreuses expositions. Les horaires d’ouverture du Fotografiska sont aussi plus généreuses (dimanche—mercredi 9h-21h, jeudi—samedi 9h-23h) et l’entrée un peu moins chère (120 kr) qu’à Artipelag. Ces deux dernières années, je me suis procurée la carte à l’année (pour 495 kr) qui me permet d’y rentrer gratuitement (et de plus me donne 10 % au restaurant, des réductions dans la boutique et 5 % sur les cours de photos — le jour où je m’offrirai ce luxe).

Vue depuis le Fotografiska Vue depuis le Fotografiska

Au Fotografiska, il y a toujours deux à quatre expo-photo en même temps (à part la fois où David LaChapelle monopolisa les trois étages de cet ancien bâtiment des douanes), ce qui fait qu’il y a toujours quelque chose qui me plaît. Depuis l’ouverture, il y a eu une trentaine d’expositions de caractères très différents : photo classique, de mode, documentaire, ou plus commerciale, noir & blanc, couleur, des paysages, des portraits humains et animaux, ”photoshopés” ou pas, des photographes plus ou moins connus, de différentes nationalités … Le programme est étendu, la qualité varie. Mais le plus important pour moi est de me faire l’œil, d’apprendre, et d’être éventuellement inspirée. (Je me moque qu’une partie de l’ ”élite culturelle” stockholmoise critique le Fotografiska pour ne pas exposer des œuvres originales et faire des expos dans le seul but d’attirer du public.)

 Exposition Cartier Bresson

J’y étais le week-end dernier car c’était les derniers jours pour l’exposition de Paolo Roversi, un photographe de mode italien. La plupart de ses photos ont quelque chose de mystérieux en elles. Je ne trouvais pas qu’il s’agissait de photos de mode à proprement parlé, du moins pas telles que nous sommes habitués à les voir sur les affiches publicitaires ou dans les magazines, elles sont un peu plus artistiques. En même temps, je trouvais qu’il y avait un peu trop de nus, mais ce que me dérangeais le plus était en fait la minceur des modèles. Une série de nus debout m’a plu sur le plan esthétique — comme si les contours des corps avaient été dessinés au crayon sur papier d’aquarelle blanc — mais elle était si longue que ça m’a fait pensé au fétichisme et m’a mis un peu mal à l’aise. J’ai eu le même sentiment mitigé pour la série autour du modèle Natalia : dans un portrait isolé, on voit une fille aux grands yeux farouches, mais on comprend plus tard avec les autres photos qu’il s’agit en fait d’une femme adulte. Roversi fait aussi des photos qui font penser aux années 1920 : elles sont un peu plus oniriques, un peu nostalgiques d’un temps perdu, mais que le photographe peut re-créer à l’aide d’un éclairage tamisé.

 Exposition Paolo Roversi

Il y avait trois autres expositions ce week-end-là.

L’une traitait du printemps arabe et montrait des photos que Paul Hansen, Roger Turesson, Anders Hansson et Thomas Karlsson, photographes au journal Dagens Nyheter, ont pris en Tunisie, Syrie, Libye, Égypte, Bahrain et au Yémen ces trois dernières années. Des photos qui témoignent du chaos, du désespoir, de la douleur et du chagrin mais aussi de l’espoir et de la croyance en l’avenir.

Exposition Printemps arabe

L’autre montrait des photos de Jill Greenberg : des portraits d’enfants en pleurs, d’ours, de chevaux et de singes. Ses photos sont à mes yeux trop retouchées, la lumière est trop forte et résultent en un hyperréalisme qui n’est plus crédible. Je ne veux pas dire par là que la crédibilité fait forcément de la bonne photo, mais dans ce cas précis, j’ai trouvé que ça allait un peu trop loin.

Exposition Jill Greenberg

 

La dernière exposition (que j’ai en fait vue en premier) était celle que j’ai préférée : des photos en noir et blanc d’Elliott Erwitt, un peu dans le style de Cartier-Bresson (comme la photo de l’homme sautant au-dessus d’une flaque d’eau avec la Tour Eiffel en arrière-plan), mais avec pleins de petits clins d’oeil.

Exposition Elliot Erwitt

Certaines photos étaient vraiment marrantes et portaient en même temps à réflexion : des visiteurs au château de Versailles qui semblent plus intéressés par un tableau qui manque sur le mur que par ceux qui y sont; un groupe d’hommes dans un musée espagnol devant un tableau avec une femme dénudée, alors qu’une femme seule regarde la même femme habillé sur le tableau d’à côté ; un groupe d’hommes et de femmes nus qui dessinent un modèle habillé, etc. Mais Erwitt a surtout l’œil pour le petit détail qui donne toute sa qualité à une photo : le corps d’un héron dont la forme répond à celle d’un robinet ; un éclat sur une vitre de voiture qui couvre l’œil sur un visage de garçon ; deux courges bien placées comme pour ”remplacer” la poitrine de la femme assise derrière ; le grand caniche qui se tient debout sur les pâtes arrières de la même manière que son maître ; l’homme avec la figure de bouledogue français sur l’escalier d’une maison. Erwitt a aussi fait des photos un peu plus sérieuses (comme celle avec les lavabos réservés aux blancs et aux noirs, ou Jackie Kennedy à l’enterrement de JFK) ou romantiques (le reflet du couple s’embrassant dans le rétroviseur). Ma photo préférée est celle de la femme chapeautée se tournant vers les gratte-ciels de New York. Et j’aime aussi son approche de la photographie comme art et moyen d’expression.

Citation Elliott Erwitt Citation Elliott Erwitt

 

Expositions en cours:

The Arab Spring, Fotografiska for life & Dagens Nyheter, jusqu’au 28 janvier

Jill Greenberg, Works 2001-2011, jusqu’au 9 février

Elliott Erwitt, 100+1, jusqu’au 2 mars

 

Expositions à venir :

Johan Rheborg, Backstage, 17 janvier—9 mars

Corinne Mercadier, Wicked Gravity, 17 janvier—9 mars

Pieter ten Hoopen, Testimonies from the North Caucasus, 30 janvier—23 février

Julia Fullerton-Batten, Staged Reality, 14 février—4 mai

 

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La photo du mois : Un

Le premier thème de 2014 a été choisi par Guillaume :

[quote]

Un, donc, parce que janvier est le premier mois de l’année, parce que c’est le premier chiffre impair, parce que le chiffre évoque autant l’unité que l’unicité, donc ce qui est unique. On peut être un parce qu’on est un ensemble, ou un parce qu’on est seul, ou solitaire, ou que l’on se démarque d’un groupe ou de plusieurs autres. Un aussi parce que chacun publie une photo du mois, que l’on veut originale et ”unique”. Bien entendu, le chiffre peut prendre une connotation négative aussi.

[/quote]

 

J’ai fêté le Nouvel An toute seule, mais n’ayez pas pitié de moi, je ne me suis vraiment pas ennuyée ! Il est de coutume en Suède de tirer des feux d’artifice aux douze coups de minuit et depuis mon balcon situé au 7ème étage, je vous assure que j’étais aux premières loges ! Le spectacle a duré une bonne heure, et je ne savais plus où donner de la tête ! C’était impressionnant, merveilleux, extrordinaire, féérique ! Un des feux d’artifice a été tiré depuis le parking juste en bas de chez moi, je ne pouvais pas être plus près ! J’étais comme une gosse et j’aurais pu sauter de joie et applaudir, si je ne filmais pas en même temps ! 🙂 Je me sentais énormément privilégiée, comme si ce feu d’artifice n’était que pour moi.

C’est ce que je vous propose de visionner dans cette petite vidéo Instagram de 15 secondes. (J’ai essayé d’en tirer des images en faisant des captures d’écran, mais je ne suis pas parvenue à quelque chose de concluant.)

 

À la ”une” 😉 ce mois-ci, voici les nouveaux venus : Cécile Atch’oumGrenobloiseLaRouxMahlynTatafloTrousse cadette.

Mais n’oubliez pas non plus les ”habitués” du groupe :
A’icha, Agathe, Agnès, Akaieric, Alban, Alexinparis, Alice Wonderland, Angélique, Ann, Anne, Anne-Laure, AnneLaureT, Arwen, Ava, Béa, Bestofava, BiGBuGS, Blogoth67, Calamonique, Cara, Cécile – Une quadra, Cécile Atch’oum, Cekoline, Céline in Paris, CetO, Champagne, Chat bleu, Chloé, Christophe, Claire’s Blog, Cocosophie, Crearine, Cricriyom from Paris, Dame Skarlette, DelphineF, Dr. CaSo, dreamtravelshoot, E, El Padawan, Elodie, eSlovénie, Eurydice, Fanfan Raccoon, Filamots, FloRie, François le Niçois, Frédéric, Galinette, Gilsoub, Giselle 43, Gizeh, Grenobloise, Guillaume, hibiscus, Homeos-tasie, Hypeandcie, Ileana, InGrenoble, Isa de fromSide2Side, Isa ToutSimplement, Isaquarel, J’adore j’adhère, Josiane, Julie, KK-huète En Bretannie, Krn, La Dum, La Fille de l’Air, La Nantaise à Paris, LaRoux, Lau* des montagnes, Laulinea, Laurent Nicolas, Lavandine, Lavandine83, Les bonheurs d’Anne & Alex, LisaDeParis, Louisianne, Lucile et Rod, Lyonelk, magda627, Mahlyn, Mamysoren, Maria Graphia, Marie, Marie-Charlotte, MauriceMonAmour, Mes ptits plats, Mimireliton, MissCarole, Morgane Byloos Photography, Nicky, Nie, Oscara, Photo Tuto, Pica Moye, Pilisi, Pixeline, princesse Emalia, Renepaulhenry, Rythme Indigo, Sailortoshyo, SecretAiko, Sephiraph, Sophie Rififi, Stephane08, Tataflo, Testinaute, Thalie, The Parisienne, The Singapore Miminews, Thib, Ti’ Piment, Trousse cadette, Tuxana, Un jour, une vie, Une niçoise, Vanilla, Violette, Viviane, Wolverine, Woocares, Xoliv’, Zaza

 

Thèmes précédents :

2011
1. Juin : Clé2. Juillet : Fenêtre3. Août: Soleil4. Septembre : Promenons-nous dans les bois5. Octobre : Surnaturel6. Novembre : Au bout bout du monde7. Décembre : Bancs publics

2012
8. Janvier : Bulles9. Février : Mon rêve …10. Mars : Glace11. Avril : En travaux11. Mai : L’escalier12. Juin : Transparence13. Juillet : La vie en vert14. Août : Oh, my god!15. Septembre : Jeux de mains16. Octobre : Bienvenue chez moi !17. Novembre : Mon blog en une photo18. Décembre : Détail

2013
19. Janvier : Degré20. Février : Bleu21. Mars : Savoir22. Avril : Noir et blanc23. Mai : L’eau24. Juin : Le feu25. Juillet : Au ras du sol26. Août : Un objet27. Septembre : Mon lieu de vacances de l’été 201328. Octobre : Victoire29. Novembre : Ensemble30. Décembre : Bonheur

 

Mes photos du mois sur Pinterest

Lectures 2013

A visit from the goon squad, Jennifer Egan

#1 Qu’avons-nous fait de nos rêves ? (2010, titre original: A visit from the goon squad) de Jennifer Egan

Treize persones, qui ont plus ou moins de rapport les unes avec les autres, racontent chacunes leur histoire, sur vision de la vie et le temps qui passe. Les récits s’imbriquent les uns dans les autres de manières à ce que, de chapitre en chapitre, le lecteur comprenne comment ils sont liés entre eux. Mais le plus intéressant dans ce roman est que l’auteure utilise des styles différents pour chaque personne, des styles qui conviennent à chaque personalité. Le style le plus original est la présentation Powerpoint qui oblige à pivoter le livre un quart de tour et à tourner les pages de bas en haut au lieu de droite à gauche.

 

Why be happy when you could be normal, Jeanette Winterson

#2 Pourquoi être heureux quand on peut être normal ? (2011, titre original: Why Be Happy When You Could Be Normal?) de Jeanette Winterson

Dans ce roman autobiographique, Winterson raconte son enfance dans une famille ouvrière stricte et de croyance non-conformiste. Sa mère adoptive, qu’elle appelle Mrs Winterson, est cruelle et ne se retient pas blâmer sa fille pour un rien. Elle interdit tout ce qui peut ressembler aux loisirs, même la lecture, sauf celle de la Bible. Pourtant c’est grâce à la littérature que la fillette va s’en sortir, quoique non sans quelques séquelles psychologiques. Que Jeanette préfère les filles aux garçons n’arrange pas les choses et on l’expose à une séance d’exorcisme, en vain. Qu’elle rencontre le succès en tant qu’auteure à l’âge adulte n’aide pas non plus. Sa mère adoptive ne peut tout simplement pas se réjouir pour sa fille. Un peu de lumière, d’espoir et de chaleur humaine perce dans cette misère quand Jeanette retrouve sa mère biologique.

 

En storm kom från paradiset, Johannes Anyuru

#3 En storm kom från paradiset (2012, Une tempête venant du paradis [ma traduction]) de Johannes Anyuru

Anyuru relate le destin de son père: né en Ouganda, formé pilote d’avion en Grèce, emprisonné, interrogé et torturé en Zambie, avant d’arriver en Suède. L’histoire en elle-même est terrible, mais je n’ai pas du tout accroché et je ne suis même pas arrivée à la moitié du livre. Je ne sais pas si c’est le style d’Anyuru och la personalité du père qui me semble pratiquement inexistante, mais les 200 premières pages ne m’ont pas du tout touchée.

 

1Q84, Haruki Murakami

#4 1Q84 (le 1er tome des 3) (2009, titre original: Ichi-kyū-hachi-yon) de Haruki Murakami

J’ai découvert Murakami après avoir vu la filmatisation de Norwegian Wood. J’ai dévoré le livre tout de suite après et fut encore plus émue par l’histoire. J’adore le style de Murakami et 1Q84 ne m’a pas du tout déçue, même s’il est bien différent de Norwegian Wood. J’aime la manière dont il tisse l’histoire en alternant les uns après les autres les chapitres consacrés aux deux protagonistes, Aomame et Tengo. J’ai sa manière de décrire les différents personnages, tout en retenue et avec une grande intégrité. J’aime l’atmosphère quelque peu surréaliste, une atmosphère dans laquelle je me sens tout à fait tranquilisée. Je lis actuellement le 2ème tome, je n’ai aucune idée de la direction que l’histoire va prendre, mais je m’en remets totalement à Murakami.

 

1984, George Orwell

#5 1984 de George Orwell

Un classique que, je dois le reconnaître, je n’avais pas encore lu. Il n’a rien à voir avec 1Q84 de Murakami, à part le fait que les titres se ressemblent, mais mon choix de le lire tout de suite après était tout à fait délibéré. Par contre, c’était par le plus pur des hasards que cela coïncidait avec quelques scandales d’écoutes (je l’ai lu à la fin du printemps, début de l’été). Outre ce contexte qui rendait le roman d’autant plus actuel, j’ai trouvé qu’Orwell posait d’intéressantes questions éthiques : à quel point pouvons-nous autoriser la surveillance, comment réagirions-nous si on nous demandait de s’espionner les uns les autres, jusqu’à quel point osons-nous résister, aurions-nous la force, sous la torture, de ne pas dénoncer nos amis et connaissances et ainsi risquer notre vie ?

 

The Great Gatsby, F. Scott Fitzgerald

#6 Gatsby le Magnifique (1925, titre original: The Great Gatsby) de F. Scott Fitzgerald

J’ai débuté l’été avec un autre classique, après avoir vu le film. Le roman m’a autant touchée que le film. J’ai lu 1984 et Gatsby le Magnifique dans la langue originale et je crois que ça joue beaucoup pour qu’on puisse en tant que lecteur se laisser pénétrer par les ambiances. C’est bien sympa aussi de se rendre compte qu’on est capable de lire un roman entier en anglais !

 

 

#7 Hör bara hur ditt hjärta bultar i mig (2006, Entends comme ton cœur bat en moi [ma traduction])

#8 Kom och hälsa på mig om tusen år (2007, Viens me rendre visite dans mille ans [ma traduction])

#9 De från norr kommande leoparderna (2009, Les léopards venant du nord [ma traduction])

#10 Och en månad går fortare nu än ett hjärtslag (2012, Et un mois passe plus vite qu’un battement de cœur [ma traduction]), livres de bord de Bodil Malmsten

Malmsten est une des mes auteures suédoises préférées. Je l’ai découverte avec le roman Priset på vattnet i Finistère (Le prix de l’eau dans le Finistère [ma traduction]) où les chocs culturels m’ont bien fait rire, puis au théâtre avec Tryck stjärna (Appuyez sur la touche étoile [ma traduction]) qui était terriblement drôle dans son absurdité. On retrouve le même ton, tour à tour blasé, amer et cynique, dans ses journaux de bord et j’ai vraiment apprécié de pouvoir comprendre ses références aux cultures françaises et suédoises. Je n’ai pas encore lu le dernier journal de la série Och ett skepp med sju segel och femti kanoner ska försvinna med mig (2013, Et un navire à sept voiles et cinquante canons disparaîtra avec moi [ma traduction]). Je suis aussi intéressée par Så gör jag  Konsten att skriva (2012, Voilà comment je fais — L’art d’écrire [ma traduction]).

Hör bara hur ditt hjärta bultar i mig, Bodil Malmsten  Kom och hälsa på mig om tusen år, Bodil Malmsten De från norr kommande leoparderna, Bodil Malmsten Och en månad går fortare nu än ett hjärtslag, Bodil Malmsten

Les livres de bord de Malmsten se lisent vite et facilement et j’ai dû donc m’approvisionner dans la bibliothèque de mes parents : les deux livres suivants ont été de très belles découvertes, quoique très différentes.

 

Journal d'un corps, Daniel Pennac

#11 Journal d’un corps de Daniel Pennac, illustré par Manu Larcenet

Un corps d’homme décrit sa vie du berceau (presque) à la tombe, avec quelques interrumptions ça et là au fil des années. Pennas excelle dans l’exercice de prendre un point de vue inhabituel et décrit de manière parfois marrante, parfois émouvante, toutes les expériences et les sentiments à travers lesquelles un corps grandit, souffre, jouit et vieillit.

 

Les insurrections singulières, Jeanne Benameur

#12 Les insurrections singulières (2011) de Jeanne Benameur

Antoine, bientôt 40 ans, devient chômeur et célibataire et commence à perdre espoir quand il rencontre un voisin de ses parents. C’est la naissance d’une belle amitié sans parti pris entre eux et Antoine sort de la dépression en passant par le Brésil et une autre belle rencontre. Benameur parle aussi bien des questions philosophiques issues d’une classe ouvrière en crise que des questions existentielles surgissent chez un être humain bouleversé par un changement de situation radical.

 

Gräset är mörkare på andra sidan, Kaj Korkea-aho

#13 Gräset är mörkare på andra sidan (2012, L’herbe est plus foncée chez le voisin [ma traduction]) de Kaj Korkea-aho

Quatre hommes ayant grandis ensemble se retrouve dans le village de leur enfance en Österbotten (région de Finlande) à l’occasion du décès dans un accident de voiture de la compagne de l’un d’eux et de son enterrement. Chapitre après chapitre, écrits de points de vue différents, se développe l’histoire de leur amitié, le passé se mêle au présent, la réalité à la mythologie, les événements traumatiques à la peur irrationnelle. Ce livre tient en même temps du roman d’enfance et du roman à suspens, un peu comme un thriller. Il est en plus très bien écrit ! C’était mon premier contact avec la littérature de langue suédoise de Finlande, un contact très positif !

 

Aldermanns arvinge, Gabriella Håkansson

#14 Aldermanns arvinge (2013, L’héritier d’Aldermann [ma traduction]) av Gabriella Håkansson

Un roman historique qui se déroule dans le Londres du XIXème siècle et commence d’une manière fascinante par un accouchement dramatique dans un hôtel particulier. la mère ne survit pas, le père meurt peu après et le garçon, William, grandit entouré d’une horde de domestique et élevé par des amis proches de son père, deux hommes âgés qui partagent avec lui sa passion pour l’Antiquité. William devient obsédé par Napoléon et Håkansson nous fait quitter les beaux (et moins beaux) quartiers de Londre pour l’Italie en passant par la France. L’histoire est par moments palpitante, surtout grâce au tuteur allemand, mais ce roman long de 800 pages n’aurait pas souffert d’être réduit de moitié. Le langage ampoulé n’améliore pas mon verdict. La suite sort en 2014. Je ne la lirai PAS.

 

 Egenmäktig förfärande — en roman om kärlek, Lena Andersson#15 Egenmäktig förfärande — en roman om kärlek (2013, Atteinte à la possession d’autrui — un roman d’amour [ma traduction]) av Lena Andersson

Un petit roman qui décrit comment Ester devient amoureuse et carrément obsédé par Hugo. Je l’ai dévoré en moins d’une semaine. Andersson analyse et trouve les mots justes pour décrire les sentiments, les pensées et les gestes de manière tout à fait exceptionnelle ! On se reconnaît dans de nombreuses situations : par exemple à quel point il est facile de mal interpréter (ou abusivement) le moindre petit signe (qui en fait n’est pas un signe à proprement parler) seulement parce qu’on en a besoin, pour continuer à vivre avec une petite pointe d’espoir. D’ailleurs la définition de l’espoir que Lena Andersson donne est tout à fait juste et pertinente :

[quote]L’espoir est un parasite sur le corps humain et vit en parfaite symbiose avec le cœur humain. Il ne suffit pas de lui enfiler la camisole de force et de le reléguer dans un réduit osbcur. Un régime draconien n’est d’aucune utilité, on ne peut pas mettre le parasite au pain et à l’eau. Il faut étouffer complètement la source d’approvisionnement. Si l’espoir peut se procurer de l’oxygène, il le fera. Il trouvera l’oxygène dans un adjectif mal orienté, un adverbe irréfléchi, un geste compensatif de pitié, un mouvement physique, un sourire, un regard malicieux. [ma traduction][/quote]

 

Too Much Hapiness, Alice Munro

 #16 Trop de bonheur (2009, titre original : Too Much Hapiness) av Alice Munro

J’ai découvert Munro il y a quelques années avec Un peu, beaucoup, pas du tout. On retrouve dans Trop de bonheur son style à première vue simple qui décrit des situations, des atmosphères, des sentiments avec seulement quelques mots. Il ne s’agit pas du tout de bonheur dans ces nouvelles, mais plutôt de l’absence de bonheur : violences, meurtres, accidents, divorces, maladies etc. Mais ça ne devient jamais dramatique chez Alice Munro. Sur toutes les nouvelles règne une sorte de calme triste qui laisse un sentiment d’accablement. J’avais besoin de faire une pause entre chaque récit. La dernière nouvelle diffère des autres car plus longue et basée sur une histoire vraie : même si elle traite des derniers jours de la mathématicienne Sofia Kovalevskaïa, elle est un peu plus optimiste que les autres nouvelles.

 

Väldigt sällan fin, Sami Said

#17 Väldigt sällan fin (2012, Très rarement bon [ma traduction]) av Sami Said

J’ai tout d’abord était très touché par le style de l’auteur qui, je pense, reflète sa langue maternelle (ce qui rend la chose d’autant plus intéressante pour moi qui suis passionnée de langues), avec des phrases courtes et des dialogues intégrés. Mais l’histoire est aussi très bien : Noha quitte sa famille à Göeborg pour aller étudier à l’université de Linköping. Il se tient à l’écart et on comprend rapidement qu’il a du mal à interréagir avec les autres, de manière presque autiste. Mais Sami Said décrit ce comportement avec beaucoup d’intégrité et de tendresse et le lecteur ne peut que se prendre de sympathie pour Noha. Noha est tiraillé entre ses parents qui le poussent à défendre ses origines — musulman d’Érythrée — et les rares amis suédois qu’il a. En fait, Noha veut qu’on le laisse en paix, mais il rencontre Fredrik, qui se convertit à l’islam, et Anna, qui s’amourache de lui plus ou moins contre son gré, mais d’un autre côté il ne fait pas vraiment d’effort pour résister. Finalement, lors d’un voyage en Érythrée après le décès de son grand-père, il se rend compte qu’elle lui manque. Ce livre traite de chocs culturels, de préjugés (des deux côtés), de religion, d’ethnicité, d’intégration, mais surtout d’un jeune homme qui cherche son identité, sa place et son rôle dans la famille et la société, une sorte de roman d’initiation.

 

En résumé, une bonne année de lecture avec de belles découvertes (#11, #12, #13, #15, #16, #17, difficile de désigner le meilleur), quelques auteurs favorits (#4, #7—10), deux classiques (#5 et #6) et seulement deux livres difficile à finir (#3 et #14). Deux nouveautés : lire en anglais et en numérique. Mais je n’ai pas encore complètement abandonné le papier.

 

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