Le mot de la semaine : « tak »

À prononcer [tâque] et non pas [taque] qui correspond au mot « tack » et signifie « merci ». La différence est primordiale puisque « tak » désigne le toit.

ett tak [ète tâque] = un toit

taket [tâquète] = le toit

tak [tâque] = des toits

taken [tâquène] = les toits

Vous vous souvenez de l’article d’une de mes découvertes du Stockholm souterrain ? Aujourd’hui, il s’agit du Stockholm aérien, « ovan jord » [ôvane yourde]. Le quotidien Dagens Nyheter offrait ce dimanche à ses abonnés de visiter de lieux qui permettaient d’admirer Stockholm depuis des toits situés pour la plupart à plusieurs centaines de mètres d’altitude. Cela nécessite d’escalader quelques escaliers, ou de prendre un ascenseur dans le meilleur des cas.

Pour avoir une vue sur tout Stockholm, c’est à Kaknästornet [kaknèss(e)tournète] qu’il faut se rendre. Bien qu’elle soit située à 20 min en bus du centre de Stockholm, à Gärdet, grand espace vert de la capitale, la vue sur la Venise du Nord y est incomparable. Pour accéder au 30ème étage, à 155 mètres d’altitude, on est reconnaissant d’avoir accès à l’ascenseur. 😉

Sur Kastellholmen, la petite île reliée à Skeppsholmen par un pont, depuis le sommet de Kastellet, à 20 mètres de hauteur, la vue sur les îles environnantes est charmante, Djurgården, Södermalm et Gamla Stan, et entourée de verdure.

L’ascension la plus impressionnante fut celle du clocher de l’église Hedvig Eleonora, dans Östermalm, dont l’escalier devenait de plus en plus étroit au fur et à mesure que l’on montait. La plus grosse cloche pèse 4 bonnes tonnes et fut installée au sommet au XVIIIème siècle. La descente fut plus lente.

La vue sur le centre de Stockholm depuis le toit de Konserthuset dévoile la ville sous son aspect le plus moderne, avec ses grandes artères, ses panneaux néons clignotants, ses gratte-ciels, ainsi que quelques toits écologiques. Le seul problème est que la visite était limitée à 15 min, dont 5 min pour monter et 5 min pour descendre. Cela ne laisse que 5 min pour prendre des photos …

Le mot de la semaine : « fakturor »

En ce moment, au boulot, je suis dans une période de facturation (« fakturering »). Les administrations publiques et les ambassades suédoises payent un somme à l’année en fonction du nombre et de la qualité des œuvres qu’elles empruntent à long terme ; ce sont ces factures qui dominent en ce moment. Et les musées qui empruntent à court terme payent des frais administratifs, de conservation et de transport ; ces factures sont étalées au cours de l’année.

Ça fait beaucoup de nombres et de chiffres à rentrer dans le logiciel de gestion : numéro de client, numéro de TVA européenne pour chaque nouveau client, numéro d’article, nombre d’articles, prix à l’unité, numéro d’ordre, numéro de facture, date de facturation… Cela peut paraître ennuyant, et j’avoue que je n’apprécierais sûrement pas de ne faire que des factures, mais de temps en temps, ça me convient. Ça se fait relativement rapidement, et si en plus le client accepte les factures électroniques, j’échappe à la corvée d’enveloppe (mais la e-facture met six minutes avant d’être disponible dans le système — on ne peut pas tout avoir).

Mardi prochain, c’est le 25 mai, jour de paye pour de nombreux Suédois, entre autres ceux qui sont dans la fonction publique. Ce sera donc pour moi l’occasion de faire l’opération-facture, mais dans l’autre sens : je paierai les miennes. En Suède, le chèque est quasi inexistant. On paye ses factures par « bankgiro » [banqueyiro] ou « postgiro » [posteyiro]. Toutes les banques suédoises offrent depuis de nombreuses années leurs services via internet. On se connecte à sa banque puis on rentre le numéro de compte bancaire du destinataire, la somme à payer, la date d’échéance de la facture ainsi que le numéro « OCR », un numéro de référence unique à chaque facture.

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Le numéro OCR est souvent très long et c’est ce qui rend les e-factures (« e-faktura ») beaucoup plus appréciables (à part le fait qu’on doit les payer…) En effet, certaines factures peuvent être envoyées de manière électronique directement vers le compte en banque du client, qui n’a ensuite qu’à l’approuver : tout est déjà rempli, il suffit de cliquer sur OK et elle sera payée à temps. Les fournisseurs économisent ainsi en papier, enveloppe et frais de port. Certains facturent même les factures-papier pour inciter leurs clients à passer aux e-factures.

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On peut aussi payer ses factures suédoises par « autogiro » [aotoyiro] = prélèvement bancaire. Je l’utilise surtout pour les factures régulières à sommes fixes.

en faktura [ène faktura] = une facture

fakturan [fakturane] = la facture

fakturor [fakturore] = des factures

fakturorna [fakturor(e)na] = les factures

Steaks hachés aux oignons, pommes de terre et airelles

Voici un plat typiquement suédois, relativement facile à trouver sur les cartes des restaurants qui servent des plats traditionnels ou « husmanskost ». On y retrouve deux ingrédients chers aux Suédois : les pommes de terre et les airelles.

Ingrédients pour 4—6 personnes :
900 g de pommes de terre
2 oignons jaunes
env. 500 g de viande de boeuf hachée
250 g de petits pois
1,5 dl de lait
3 c. à s. de chapelure
1 c. à c. de soja chinois
2 c. à s. d’huile de colza
beurre
sel, poivre blanc
confiture d’airelle

1. Épluchez et faites cuire les pommes de terre à l’eau.
2. Mélangez la chapelure, le lait, 1 c. à c. de sel et une pincée de poivre blanc et laissez gonfler 10 minutes.
3. Épluchez et tranchez les oignons en rondelles. Faites-les revenir à l’huile dans une poêle, à feu moyen. Assaisonnez de sel et laissez la poêle sur le feu pendant environ 10 minutes, en remuant de temps en temps.
4. Pendant ce temps, mélangez dans un saladier la chapelure gonflée à la viande hachée. Avec les mains préalablement rincées à l’eau froide, formez des steaks (8 pour 4 personnes ou 6 pour 6 personnes) et aplatissez-les bien sur une planche à découper en plastique, également passée sous l’eau (c’est pour les en retirer plus facilement).
5. Déposez les oignons sur une assiette, faites fondre une noisette de beurre dans la même poêle et faites y revenir les steaks hachés en deux fois, quelques minutes de chaque côté.
6. Quand tous les steaks sont cuits, déposez-les tous dans la poêle avec les oignons. Versez-y 2 dl d’eau et le soja chinois. Faites cuire le tout 1 à 2 minutes.
7. Pendant que vous faites cuire les petits pois, vous pouvez servir les steaks hachés est les oignons dans des assiettes, puis reduire le jus de cuisson pour en faire une sauce brune en y rajoutant un peu de maïzena et de l’eau.
8. Servez les steaks avec les oignons, les pommes de terre et les petits pois, le tout accompagné de confiture d’airelle.

Et pour faire encore plus suédois, une gamelle pour le repas de midi au boulot:

Le mot de la semaine : « filmfestival »

Le mot de la semaine n’a sûrement pas besoin d’être traduit à un détail prêt : le mot suédois « film » peut signifier « film » mais aussi « cinéma » dans le sens de d’art. (Si on veut parler de salle de cinéma, on dit « bio », abréviation de « biograf », pour un complexe de cinéma,  ou « biosalong » pour la salle en elle-même.)

en filmfestival [ène filmefèstivale] = un festival de cinéma

filmfestivalen [filmefèstivalène] = le festival de cinéma

filmfestivaler [filmefèstivalère] = des festivals de cinéma

filmfestivalerna [filmefèstivalèr(e)na] = les festivals de cinéma

 

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La 13ème édition du festival de cinéma français, « den franska filmfestivalen », de Stockholm avait lieu du 5 au 15 mai au cinéma Sture, sur Birger Jarlsgatan, dans le qurtier d’Östermalm. Cette année, le choix des films s’est concentré en partie autour de jeunes réalisatrices françaises, que l’on retrouve également comme actrice, comme Isils Le Besco par exemple.

On y présentait les films suivants : Panique au village de Stéphane Aubier et Vincent Patar, Potiche de François Ozon, Incendies de Denis Villeneuve, De vrais mensonges de Pierre Salvadori, La vie au ranch de Sophie Letourneur, Contre toi de Lola Doillon, Un poison violent de Katell Quillévéré, Mes chères études de Emmanuelle Bercot, Bas Fonds de Isild Le Besco, Au fond des bois de Benoit Jacquot, À tout de suite de Benoit Jacquot, Belle épine de Rebecca Slotowski, Complices de Frédéric Mermoud, L’arbre et la forêt de Olivier Ducastel och Jacques Martineau, Pièce montée de Denis Granier-Deferre, Tipping point de Laurence Jourdan et Les mystères de Lisbonne de Raoul Ruiz.

J’ai raté Potiche, mais il sortira en Suède mi-juillet, donc tout n’est pas perdu. J’ai vu De vrais mensonges, Au fond des bois, et L’arbre et la forêt.

J’ai adoré De vrais mensonges ! Il est sorti en Suède vendredi et les critiques suédoises sont malheureusement très négatives : Dagens Nyheter et Svenska Dagbladet ne lui donnent que 2/5… 🙁 L’humour français serait-il incompréhensible pour les Suédois ? Personnellement, je suis plus d’accord avec les critiques du Monde et de Télérama. J’ai trouvé cet humour de situation très intelligent, les dialogues très bien écrits, le tout bien joué et bien filmé ; j’ai particulièrement aimé la scène filmée en ombres chinoises derrière un rideau.

Au fond des bois m’a laissé plus perplexe dans le sens où j’ai encore du mal à savoir quand l’actrice principale suivait son kidnappeur de plein gré ou contre sa force, mais le scénario ne m’a pas laissé complètement indifférente. J’ai préféré les scènes dans la forêt que celles au tribunal et la fin du film m’a laissé sur ma faim, car je la trouve peu probable. Qu’elle veuille présenter son bébé au kidnappeur peut paraître paradoxal, mais il semble qu’elle ressente une certaine sympathie pour lui quand même. Mais que son mari accepte cet enfant, résultat de cette fuite dans la forêt, j’ai du mal à y croire.

J’ai moins aimé L’arbre et la forêt. Le sujet — la reconnaissance officielle par l’état français de l’existence de la déportation des homosexuels dans les camps de concentration nazis, qui arriva bien tard par ailleurs : en 2001 !… — est évidemment important, mais je n’ai pas vraiment accroché à l’histoire, qui pour moi décrit plutôt une famille dysfonctionnelle, dû à l’homosexualité du père soit, mais ce n’était pas suffisant pour me captiver. Néanmoins, j’ai trouvé les personnalités de chaque rôle très bien décrites.

La rédac’ du mois de mai : L’exotisme

 

Logo La Rédac du mois

Chaque mois, le même jour (le 15), à la même heure (12h), des rédac’ blogueurs écrivent un billet sur un sujet commun. Les sujets sont proposés par les participants puis tirés au sort. Le sujet du mois de mai est proposé par … hibiscus (c’est-à dire moi-même) :

L’exotisme.
Que signifie ce mot pour vous ? Une plage de sable fin et des cocotiers ? L’orient ? Des voyages lointains ? L’aventure ?

Et les participants sont : Agnes, Hibiscus, Julie, Julie, Liam, Lodi, Vladyk. Allez aussi lire leur point de vue, et n’hésitez pas à laisser vos commentaires !

J’ai proposé ce sujet en souvenir d’un commentaire qu’on m’avait fait quand j’annonçais, il y a bientôt 12 ans, que je partais tenter ma chance en Suède : « Oh, que c’est exotique ! » La Suède, exotique ?… Pour moi, à l’époque, l’exotisme c’était les plages de sables fins, les cocotiers, une mer bleue avec pour seul horizon un ciel immaculé. J’avais alors 21 ans et on excusera peut-être mon étroitesse d’esprit par mon jeune âge et mon peu d’expérience. 😉

Car le mot exotisme en lui-même est issu du grec ancien ἔξω (exô) « au dehors », et de -isme, en latin -ismus, du grec ancien -ισμος (-ismos) « doctrine, théorie ». Le terme désigne, selon Wikipédia, ”est une attitude culturelle de goût pour l’étranger”. On l’associe souvent à l’orientalisme mais pourquoi pas, en effet, l’appliquer à tout ce qui est étranger ?

J’ai toujours été attirée par l’étranger. Cela a peut-être à voir avec l’origine polonaise de ma famille et le fait de ne pas avoir de points d’attache géographique précis en France : née à Limoges d’un père né à Juan-les-Pins et d’une mère née à Paris, j’ai passé mon enfance entre la Côte d’azur et la Côte de beauté, avant de partir pour la région parisienne trois ans avant de quitter la France pour la Suède, alors que je rêvais de partir poursuivre mes études en histoire de l’art au Mexique, fascinée que j’étais — et suis toujours — par les arts précolombiens ou mésoaméricains.

À quelques exceptions près, j’ai toujours vécu au bord de la mer ; je passais les vacances d’été encore plus près de la mer. Est-cela qui a élargi mes horizons et m’a donné le goût du voyage ? Même en Suède, je suis constamment à proximité du littoral : Tyresö est situé sur une presqu’île et Stockholm est constitué de plusieurs îles (sans compter l’archipel !) à la jonction entre le lac Mälaren et la mer Baltique. L’eau semble être le dénominateur commun de ma vie. 🙂

Revenons à nos moutons : l’exotisme. La Suède est-elle exotique ? À entendre ma grand-mère paternelle s’extasier devant ma capacité à m’adapter à la gastronomie suédoise, visiblement oui. 🙂 À entendre nombre de Français rêver de grandes Suédoises blondes aux formes avantageuses, oui. 🙂 Mais sachez qu’inversement, la France est exotique pour les Suédois aussi. 🙂 Les Françaises, la gastronomie française, la langue française…

L’exotisme a bien sûr à voir avec le pays d’où l’on vient (ἔξω (exô) « au dehors » ; la Suède n’est pas exotique pour un Suédois), mais aussi avec l’image que l’on se fait du pays étranger. Il y a 12 ans, je ne rêvais pas de la Suède comme je rêvais du Mexique, car même si je n’avais jamais mis les pieds dans l’un comme dans l’autre, j’avais un peu plus de contact avec le Mexique par l’intermédiaire de deux amis mexicains, mes lectures, mon goût pour la langue espagnole…

La Suède a fait irruption dans ma vie sans prévenir. Je ne m’y attendais pas. L’année qui précéda mon départ, je me suis plongée dans sa langue, son histoire et sa culture. Mais je n’ai jamais vu la Suède comme un pays où les élans et les ours se baladent en ville, où l’on croise un Viking à chaque coin de rue, et je n’étais pas intéressée par les grandes Suédoises blondes aux formes avantageuses. J’étais intéressée par un Suédois, un seul, et qui plus est d’origine hongroise !

Je crois que l’exotisme de la Suède ne m’est apparu que plus tard et qu’il est plutôt lié à l’hiver. Je ne me lasse pas de la beauté de l’hiver suédois : le givre, la neige et la glace… de l’eau sous différente forme. Et les deux derniers hivers m’ont gâtée dans ce domaine ! Je rêve de me rendre un jour à Kiruna pour avoir la chance de voir au moins une aurore boréale. Mais que dis-je : l’hiver ? L’été suédois est magnifique aussi, quoique court. Je voudrais aller à Kiruna aussi en été pour voir le soleil de minuit. En fait, j’aime toutes les saisons suédoises : j’aime quand la végétation explose au printemps, j’aime les longues et douces nuits d’été, j’aime les nuances dorées de l’automne, j’aime l’ambiance ”cosy” de l’hiver qui incite à s’emmitoufler de la tête aux pieds… La lumière septentrionale est magique toute l’année.

C’est sûr que c’est complètement différent de l’exotisme dont j’ai pu faire l’expérience lorsque j’arpentais les couloirs du bazar d’Istanbul ou que je me prélassais dans un hammam de Bursa, il y a presque deux ans de ça. Mais cela a son charme également : les maisons en bois rouge à pignons blancs me font toujours rêver, même après une décennie passée dans ce pays. 🙂

Si vous aussi avez envie de vous donner à ce jeu d’écriture qu’est la rédac’ du mois, n’hésitez pas à cliquer sur ce lien pour vous inscrire.

Le mot de la semaine : « kasse »

Vous le savez, j’aime faire la cuisine. J’aime organiser aussi et jusqu’à il y a quelques semaines, je prévoyais mes menus de la semaine pour mieux planifier mes achats. J’aime aussi faire les courses. Mais je n’aime pas avoir à ramener plusieurs kilos de provisions tous les week-ends. La solution est donc de … se faire livrer, tout simplement !

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Première livraison

Un nouveau service a le vent en poupe en Suède depuis quelques années : c’est justement la livraison à domicile de provisions. La concurrence est énorme. Rien que dans la région de Stockholm, il y a une bonne dizaine de petites entreprises qui se sont lancées sur ce marché. En voici quelques-unes : Linas matkasse, Middagsfrid (qui propose également des livraisons pour le petit-déjeuner et pour faire du pain), Matkonfort, Ecoviva (exclusivement bio), Mattid, Matlycka, Ätsmart, Framtidens mat, Handlat & klart, Tasteline, Mataffären …

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Soupe aux lentilles corail et salade de brocoli aux poires et aux noix — Saumon poché avec sauce aux oeufs d’ablette, carottes au thym et pommes de terre


Le concept est simple : ces entreprises créent des recettes (en général 5 pour 4 personnes) et livrent les ingrédients pour les réaliser. On peut choisir de se faire livrer toutes les semaines ou toutes les deux semaines et on peut interrompre l’abonnement n’importe quand. La première livraison est souvent à prix réduit, pour attirer les clients bien sûr.

Poulet au romarin avec sauce au poivron et fromage feta et bulgur — Saucisses épicées au bulgur et salsa fruitée — Boulettes de viande d’agneau farcies au fromage feta, pommes de terre au four et ratatouille


J’ai rejoint le mouvement juste avant Pâques. J’avais réfléchi longtemps avant, comparé les prix puis fait une sélection des entreprises les moins chères, avec pour critère que le prix par portion soit de moins de 40 kr. J’ai finalement jeté mon dévolu sur Linas matkasse (= le sac de provisions de Lina). Si je ne suis pas satisfaite, j’ai toujours la possibilité de me tourner vers sept autres entreprises qui rentrent dans mon critère de choix.

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Deuxième livraison


Après deux livraisons, je suis satisfaite et je ne suis pas sûre de vouloir en essayer d’autres, mais on verra à l’avenir. Pour 749 kr par livraison, je reçois à domicile, tous les deux lundis soirs, les ingrédients pour cinq repas pour quatre personnes. Mais les portions sont grosses, et je fais de chaque plats six portions. Cela fait au total trente portions et cela couvre largement nos besoins pour deux semaines, repas du soir et gamelles pour le midi.

Gnocchi fraîches aux haricots rouges marinés et salade tomate-mazzarella — la recette sur l’iPhone et le résultat


Sur les cinq repas, l’un est végétarien ; il y a une recette à base de poisson et les autres sont à base de viande. La livraison est constituée d’un grand sac en papier (« kasse »), avec les denrées les plus lourdes au fond, les légumes par-dessus et les denrées fraîches, qui exigent d’être réfrigérées, dans un sac en plastique qui n’est sorti du frigo qu’au moment de la livraison. La qualité des produits est bonne, dont une bonne partie est d’autant plus bio, les recettes variées et plus ou moins rapides à faire. La plus longue prend au maximum une heure.

Cabillaud à l’huile d’aneth et de citron, chips de jambon prosciutto, asperges et pommes de terre — la recette sur l’iPhone et le résultat


Avec la livraison, on reçoit une ”newletter” contenant la liste des commissions, quelques conseils ainsi que les recettes. Il existe aussi une app pour les ”smartphones”, dont la plupart des photos de cet article viennent. Certaines denrées ne sont pas livrées telles que les épices sèches, l’huile, le vinaigre, le riz etc. J’ai bien sûr besoin de compléter un peu, pour nos petits déjeuners par exemple, mais c’est minime et c’est surtout moins lourd à ramener du supermarché et prend moins de temps. Et puis j’ai changé mon carton de légumes bio d’Ekolådan contre un carton de fruits bio, qui m’est livré tous les deux vendredis.

Poulet au citron et à l’ail avec riz et salade d’épinard — Steacks hachés avec oignon, pommes de terre et airelles — Wok avec mini-maïs, viande de porc marinée au soja et nouilles asiatiques

Un « kasse » est un grand sac, en papier, plastique ou tissu. (Pour une dimension plus petite, on dit « påse » [paussé].)

en kasse [èn kassé] = un sac

kassen [kassène] = le sac

kassar [kassare] = des sacs

kassarna [kassarna] = les sacs

Le mot de la semaine : « körsbär »

Le mot « körsbär » désigne la cerise. Étymologiquement, le mot vient du haut allemand moyen-âgeux: kersebere (de kerse = cherry en anglais et de bere = berry) et du suédois ancien: kirsebär (kyrse-, körse-, kirsa-, kyrsa-, körsa-); on le retrouve aussi en danois et en norvégien : kirsebær. « Bär » désigne la baie.

ett körsbär [ète cheurchbère] = une cerise

körsbäret [cheurchbèrète] = la cerise

körsbär [cheurchbère] = des cerises

körsbären [cheurchbèrène] = les cerises

J’illustre le mot de la semaine par les cerisiers-fleurs japonais (sakura) de Kungsträdgården à Stockholm qui fleurissaient cette semaine. J’utilise l’imparfait à bon escient, car leur floraison ne dure en général qu’une semaine. Ce qui est bien dommage, car c’est magnifique !

Ces arbres ont été planté en deux allées en 1997-1998 lors d’une rénovation du parc lorsque Stockholm a été nommée capitale culturelle européenne.

On fête même cette explosion de fleurs avec Körsbärsblommans dag, = la journée du cerisier-fleur, organisé par l’association japonaise de Stockholm et le musée des arts asiatiques et qui propose nombre d’activités à caractère japonais : défilé de kimono, lecture de haiku, démonstration d’aikido, origami, etc…