Projet # 5 : Chauffe-poignets « Christina »

L’auteur du livre « Pulsvärmare » s’est inspiré de modèles anciens et à nommer les siens après ces ancêtres.

La première paire de chauffe-poignets que j’ai tricoté s’appelle « Christina » (après la mère de son grand-père maternel). Le motif, bicolore, en zigzag, se tricote avec deux aiguilles dans le sens de la longueur et se cout ensuite.

christina_1 christina_2 christina_3

J’en ai tricoté trois paires :

1/ vert et violet
2/ bleu
et beige
3/
bleu foncé et bleu clair


Matériel :

  • fil : laine à deux fils, deux couleurs différentes, environ 15 g de chaque.
  • aiguilles : nr 2½

De A à Z.

Avant, elle aimait à lire pendant des heures et des heures.

Bizarrement, elle en a perdu l’habitude.

C’est la vie, pense-t-elle …

Des fois, elle regrette le temps d’autrefois.

Et puis, elle ne s’attarde pas plus et va de l’avant.

Fuit l’ennui en s’occupant le plus possible …

Guidée par l’espoir qu’un avenir meilleur l’attend plus loin.

Hôtesse de l’air, un métier en or, il ne s’agit pas de laisser sa place à une autre.

Il faut être ambitieuse pour réussir.

Jamais elle n’aurait cru être capable de cette carrière.

Kaboul, Lima, San Francisco, Tokyo, autant de villes de rêves qu’elle visite au gré de son travail.

Les trajets long-courrier ont leurs avantages, mais aussi leurs inconvénients.

Mais au fond, elle est un peu solitaire et ce train de vie lui plait.

Ne surtout pas s’imaginer une autre vie.

On est ce qu’on est.

Plus elle voyage et plus elle perd le contact avec son pays.

Que faire quand on se sent étrangère partout ?

Rien, c’est un état d’esprit avec lequel on peut cohabiter sans problème.

Souvent, elle étudie les passagers et essaye de deviner leurs vies.

Trivialité des vacanciers qui se racontent des souvenirs inoubliables de lieux paradisiaques.

Uniformité des hommes d’affaires qui se connectent dès qu’ils peuvent à un monde virtuel.

Vivre ? Est-ça vivre ? …

Washington, Brasilia, Johannesbourg, les aéroports défilent, les passagers sont les mêmes.

Xénophiles et xénophobes, elle en rencontre de toutes les sortes.

Y aurait-il un seul être dans cette marée humaine qui lui ferait changer de vie ?

Zapp zapp, ne surtout pas penser à une autre vie …

Projet # 4 : Layette

dikt i maskorAu cours de l’été 2005, ma sœur m’annonce que je serais tante (pour la première fois !) six mois plus tard.

Ni une ni deux, je me jette de nouveau sur « Dikt i maskor » et étudie la description de la layette : pantalon à bretelles, pull et bonnet. Je ne savais pas encore si ce serait un garçon ou une fille, mais je trouvais que le modèle convenait dans les deux cas : ni trop masculin, ni trop féminin.

Cette fois-ci, je me suis procurée la laine recommandée par l’auteure : Hifa Kamgarn. En Suède, on peut la trouver dans le magasin « Svensk Hemslöjd » sur Sveavägen où ils vendent la laine pour les pulls du livre, en kit. Le fil « offwhite » est tricoté double.

Le pull

Le pull se tricote sur des aiguilles circulaires jusqu’à hauteur des emmanchures où on divise le travail en « devant » et « dos ». Pour les manches, qu’on tricote sur des aiguilles à chaussettes, on utilise un point appelé « graine d’orme » qui se compose comme suit :

  • Rang 1 et tous les rangs à l’endroit : à l’end.
  • Rang 2 : 1 m. lisière à l’end., *1 jeté, 2 m. à l’env., rabattre le jeté sur les 2 dernières m., 2 m. à l’env., répéter à partir de *, et terminer le rang par 1 m. lisière à l’end.
  • Rang 3 = rang 1
  • Rang 4 : 1 m. lisière à l’end., *2 m. à l’env., 1 jeté, 2 m. à l’env., rabattre le jeté sur les 2 dernières m., répéter à partir de *, et terminer le rang par 1 m. lisière à l’end.
  • Répéter les rangs 1 à 4.

Les motifs sur le devant et le dos du pull sont brodés. Pour la finition, un bord « picot » est ajouté au crochet à la base du pull et des manches ainsi qu’au niveau de l’encolure et des épaules, dotées de boutons.

Le bord « picot » se fait comme ceci : 1 m serrée (sur l’arrière de la maille), *2 m en l’air, 1 bride dans la première des 2 m en l’air, sauter une maille, 1 m serrée sur le bord, répéter à partir de *.

layette pull face layette pul dos

Le pull était prêt à Noël et je pouvais l’offrir en cadeau à ma sœur, qui était alors arrivée presque à terme.

Le pantalon

Le pantalon se tricote de bas en haut, une jambe d’abord, puis la deuxième, qu’on tricote ensuite ensemble. Encore une fois, je n’avais pas compris que j’aurais dû tricoter avec des aiguilles circulaires, donc les jambes étaient ouvertes sur l’intérieur. Réflexion fait, je me suis dit que ce n’était pas plus mal : il suffisait de tricoter un bord, faire des boutonnières sur un côté et coudre des boutons sur l’autre. Nettement plus pratique pour changer les couches ! D’ailleurs, à propos de couche, l’arrière du pantalon est plus large et plus haut que le devant.

Le point « graine d’orme » est aussi utilisé pour la partie supérieure du pantalon. Les bretelles sont tricotées à part, puis cousues à l’arrière et tenues par des boutons devant. Mais j’ai fait l’inverse …

layette pantalon

Le bonnet

Le bonnet se tricote en 3 parties qu’on cout ensuite. Un bord « picot » au crochet dissimule les coutures et finit le devant du bonnet. Un ruban jaune, enfiler à l’arrière, permet de nouer le bonnet sous le menton. J’ai remplacé le décor avec des perles rocailles par des broderies ; il me restait du fil après les broderies du pull et je ne voulais pas risquer que mon neveu – je savais maintenant que ça serait un garçon ! – avale des perles. Je n’ai pas non plus orné le bonnet de pompons comme prévu dans la description.

layette bonnet layette bonnet_2

Mon neveu est né le 31 janvier 2006. 🙂 Fin mars, je le rencontrais pour la première fois, et je lui remettais le pantalon et le bonnet en mains propres … enfin, celles de sa mère. 😉

La layette est prévue pour des bébés de 0 à 3 mois. Les bébés nordiques doivent être très gros, parce que mon neveu a attendu d’avoir 5 mois environ avant de pouvoir enfiler l’ensemble sans nager dedans.

layette ensemble layette bonnet_3

Matériel :

  • fil : Hifa Kamgarn, env. 300 g offwhite (899) et brins de même qualité pour les broderies : rouge (878), orange (806), gris clair (828), bleu clair (815), jaune clair (875), beige (835), vert foncé (890), vert clair (868), gris-bleu (817), jaune doré (8101), vert (8103) et gris-bleu clair (8102).
  • aiguilles : circulaires et à chaussettes 2½ et 3 ; crochet 2½.
  • 4 boutons pour le pull, 2 pour les brettelles et 8 pour les jambes du pantalon, 1 ruban pour le bonnet.

Projet # 3 : Gilet « norvégien » assymétrique

Voilà donc le gilet de mes rêves ! 🙂

dikt i maskor

Le modèle existe aussi en pull, mais la fermeture asymétrique par une agrafe m’a totalement séduite.

J’ai commencé à le tricoter en juillet 2005. J’étais en vacances chez mes parents dans les Alpes et j’ai acheté la laine dans une boutique fournie par Bergère de France. Six mois plus tard, toutes les parties étaient tricotées. Mais comme vous l’avez compris, j’ai horreur de coudre et je repousse toujours cette tâche … Jusqu’à l’été 2006, où je me suis convaincue qu’on ne pouvait pas laisser un ouvrage terminé traîner comme ça. Et une fois cousu (je ne suis pas très satisfaite du résultat à certains endroits 🙁 …), je n’ai pas pu résister à le porter. Je l’ai donc utilisé comme veste pour les matins frais de l’été suédois ! 😀

gilet fleurs

À cette époque-là, je me considérais comme débutante en tricot, mais j’étais bien contente de pouvoir tricoter un tel gilet. Le plus dur n’était pas les motifs en jacquard, même s’il faut faire attention à ne pas trop tirer les fils sur l’envers. Le plus dur était en fait de comprendre les explications. Bien souvent, j’ai l’impression que celles qui les rédigent supposent que tout le monde comprend, donc certaines choses sont parfois sous-entendues … Un conseil est bien sûr, comme pour les recettes de cuisine, de lire la description entière avant de commencer. Les étapes finales permettent parfois de comprendre celles du début. Mais il y a toujours quelque chose qui échappe quand même …

Rien de bien grave. Mes erreurs de compréhension ont toujours été « rattrapables ». Pour ce gilet par exemple, l’idée est de tricoter le gilet (sans les manches) d’un seul morceau, à l’aide d’aiguilles circulaires (303 mailles à monter …) Ce que je n’avais pas compris, ce que j’aurais dû tricoter comme on le fait pour des chaussettes, en rond, sans « coupure ». Mais au lieu de ça, je tournais mon tricot après chaque rang. (Au niveau des emmanchures, on divise l’ouvrage bien sûr, dos et devant.)

Mais comment ouvrir le gilet après, me direz-vous ? Effectivement. L’approche était tellement peu conventionnelle que mon cerveau ne pouvait pas comprendre l’opération avant d’arriver au moment de monter les manches. Il était évident que les emmanchures étaient trop petites par rapport aux manches (qui sont, elles aussi, tricotées en rond, en augmentant peu à peu).

gilet fleurs_2

Ce que Solveig Hisdal (l’auteur de Dikt i maskor) propose donc est d’utiliser une machine à coudre et du fil de coton. De coudre deux doubles coutures et de couper – oui, vous avez bien lu : couper – au milieu. Cela agrandi les emmanchures suffisamment et vous pouvez ensuite coudre les manches à la main avec de la laine. Original, non ? Je me demande même si ça ne renforce pas les coutures et si ça n’aide pas le gilet à mieux garder sa forme.

Bon, toujours est-il que c’est ce que j’aurais dû faire la même chose pour ouvrir le gilet – si je l’avais tricoté « en rond » … Au résultat, cela ne change pas grand-chose, puisqu’il fallait coudre la bordure bleu ciel tout autour quand même.

J’ai vraiment aimé tricoter ce gilet. C’est un des grands avantages du tricot : on voit le résultat rapidement. Et voir les motifs de fleurs croître au fil des rangs, c’était une de mes plus grands plaisirs avec ce gilet.

gilet-fleurs_3

J’aime bien le petit bord à picots aussi, à la base du gilet et des manches. On le retrouve aussi au niveau des épaules. C’est très facile à faire : 5 rangs jersey, 1 rang « à jours » (*2 m ens., 1 jeté*), 6 rangs jersey. Au moment de la couture, il suffit de rabattre et coudre les 5 premiers rangs sur l’envers. De cette manière, les « jours » se transforme en picots.

Matériel :

  • fil : Idéal de Bergère de France. Les couleurs sont celles donné par le livre (entre parenthèses, celles du catalogue de Bergère de France) : env. 250 g de bleu (cosmos), 250 g de bleu clair (linaire), 50 g de blanc (meije), 50 g de vert olive (olivine), 50 g de rose foncé (rouge), 50 g de rose (hortensia), 50 g d’ocre (banane), 100 g de jaune pâle (poussin)
  • aiguilles : circulaires 2½ et 3 (pour le gilet) et à chaussettes 3 et 3½ (pour les manches)
  • 1 agrafe

Projet # 2 : Gilet en coton rouge

gilet rougeAprès le petit débardeur bleu, j’ai enchaîné sur une gilet en coton bordeau.

Même principe que le débardeur, les manches en plus. (Le modèle vient du même livre ”Dikt i maskor”.)


Là, j’ai bien été obligée de faire un peu de couture, mais ça s’est plutôt bien passé.

Avec ces deux premiers projets, vous avez deux éléments assez caractéristiques pour moi : les couleurs.

Le bleu est ma couleur favorite, pendant des années, je n’ai porté presque que du bleu, dans toutes les nuances, mais surtout du bleu marine.
Au bout d’un certain moment, j’en ai eu un peu marre, même s’il est difficile de se sortir d’une dépendance. Mais depuis quelques années, j’ai une faiblesse pour la couleur bordeaux. Tant et si bien que certains disent que c’est devenu « ma » couleur. 😉


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Matériel :

  • fil : 100 % coton de mercerie 8/4 de chez Gunga Din, couleur ”vinröd”, bain nr 879 – environ 400 g (au lieu de 550 d’après l’explication)

  • aiguilles et crochet : 2½

  • 9 boutons

La crève

Elle arrive sans crier gare, sous des faux-airs de rhume. Elle surprend en plus, elle débarque hors-saison.

Cela commence par un mal de gorge discret, ça grattouille un peu, rien de bien grave. Pour éviter que ça n’empire, vous prenez de la vitamine C, pour renforcer votre défense immunitaire, et des pastilles pour la gorge, pour soulager un peu.

Mais la contre-attaque l’excite et son but est simple : vaincre.

Deux jours après les premiers symptômes, vous comprenez la vanité de votre combat. La nuit n’a pas été de tout repos, loin de là. Vous en avez sué, au sens propre comme au sens figuré. Au petit matin, vous vous êtes réveillé car votre gorge enflée vous empêchait de respirer normalement. Vous avez commencé à tousser, mais ça fait un mal de chien. Boire de l’eau pour apaiser … avaler est un calvaire. Vous finissez par vous rendormir … 30 min avant que le réveil sonne.

Vous vous rendez au travail quand même ; vous ne vous avouez pas vaincu si facilement. Mais en milieu de journée, vous jetez l’éponge, vous capitulez, vous battez en retraite. De retour chez vous, il n’y a qu’une seule chose à faire : vous coucher et essayer de dormir. Le sommeil, bien que léger, est réparateur. Cela prend du temps, mais c’est la seule arme contre ce fichu virus.

Heure après heure, nuit après nuit, jour après jour …

Les sensations de fièvre et de courbatures disparaissent peu à peu. La gorge fait moins mal, mais la toux est tenace. Le mal de tête est constamment sous-jacent, parce que vous avez trop dormi … parce que vous êtes resté éveillé trop longtemps … Puis c’est au tour du nez de faire des siennes : complètement bouché, impossible à moucher, bientôt il coulera comme un robinet …

Quand on se croit à peu près remis, on se sent d’un coup fatigué, faible, fourbu … assommé, anéanti, abattu … Elle a bien fait son boulot. Quand il n’y a plus rien à faire avec votre corps, elle va voir ailleurs. Car elle, elle est infatigable, elle continue sa croisade, inlassablement. Elle trouvera toujours un organisme plus faible qu’elle sur lequel s’acharner.

Projet # 1 : Débardeur en coton bleu

dikt i maskorAvant de me lancer dans le gilet de mes rêves, j’ai fait simple. J’ai choisis le modèle du débardeur bleu de « Dikt i maskor/Poetry in Stitches ».

Il se tricote dans le sens de la hauteur. C’est-à-dire qu’on tricote tout d’une seule pièce, autour du torse, en faisant des augmentations puis des réductions au niveau de la taille et des emmanchures.

Le point utilisé est simple : point mousse, et « point perlé » : *2 m à l’envers + 2 m à l’endroit* sur 2 rangs, inversement sur les 2 rangs suivants et ainsi de suite.

debardeur bleu

Pour les bretelles, il suffit de récupérer des mailles sur le devant, de tricoter jusqu’à la longueur désirée et de coudre à l’arrière.

debardeur bleu_2Tout au tour du débardeur, un petit bord fantaisie fait au crochet : 1 m serrée sur le bord, *3 m en l’air, 1 bride dans la première des m en l’air, 1 m serrée sur le bord*.

J’ai vraiment bien aimé le principe de tricoter dans l’autre sens. Le gros avantage c’est qu’on évite de coudre les différentes pièces. 🙂


Materiel :

  • fil : 100 % coton de mercerie 8/4 de chez Gunga Din, couleur ”duvblå”, bain nr 944, environ 200 g (au lieu de 300 d’après l’explication)
  • aiguilles et crochet : 2½
  • 9 boutons