Au Pavillon chinois

Première journée au pavillon chinois dans le parc du château de Drottningholm et déjà deux anecdotes.

La première montre la bêtise d’un touriste qui se révèle être Américain …

Il avait visiblement décidé de passer son temps à remettre en question tout ce que la guide disait. Lorsqu’elle explique que les revêtements des murs dans certaines pièces ont été changés à plusieurs reprises à cause de l’humidité, il ne veut pas la croire. L’humidité, c’est bon pour les pays tropicaux (il vient de Floride, et il sait ce qu’un climat tropical est) et la Suède est bien loin d’être un pays tropical. La guide lui répond du tac au tac que Stockholm est construite sur des îles, que le château et le pavillon sont construits au bord d’un lac, et qu’il pleut/neige quand même pas mal ici au cours d’une année.

Plus tard, quand la guide raconte au groupe que la reine se refaisait une beauté dans une autre pièce, elle utilise l’expression « refresh herself ». L’Américain lui dit : « C’est bizarre ça, je n’ai jamais entendu cette expression « freshen up » … » (1. Il ne peut même pas citer correctement. 2. L’expression est correcte, on a vérifié dans le dictionnaire après.) La guide s’excuse en disant que l’anglais n’est pas sa langue maternelle et le reste du groupe (qui commence à en avoir marre de ce type…) la rassure en lui disant qu’ils ont compris ce qu’elle voulait dire.

Enfin, quand la guide aborde le sujet de de la mode des « chinoiseries », l’Américain s’étonne qu’un pays aussi avancé que la Suède, avec une culture si riche, puisse s’intéresser à la Chine. Cela dit sur un ton péjoratif. Pourquoi dans ce cas-là ne pas s’intéresser aux Indiens d’Amérique et aux cow-boys ? Mmmm, les cow-boys au XVIIIème siècle ? « I don’t think so … » C’est ce que je lui aurai répondu si c’était moi qui avait eu affaire à lui. Mais la guide a gardé son sang-froid et essayé de lui expliquer que l’intérêt pour la Chine n’était ni spécifique à la Suède, ni soudain, mais que le XVIIIème siècle était en quelque sorte l’apogée de ce courant. (En plus, il y avait des Asiatiques dans le groupe… Il s’était bien rendu ridicule, l’Américain qui voulait brillait avec ses « connaissances ».)

Après la visite guidée, une Américaine s’est approchée de la guide pour la remercier et la féliciter. Elle lui a précisé qu’elle venait de New-York et qu’elle avait parfaitement compris ce qu’elle disait … sous-entendu, celui de Floride sait même pas parler correctement anglais. À voix basse, elle l’a même traité de « white trash » et accuser de « voter Busch » (mais il avait déjà disparu)…

L’anecdote suivante est le genre d’histoire qui vous fait dire qu’aujourd’hui était une bonne journée.

Un homme en fauteuil roulant, accompagné de son fils, se présente au pavillon et pour accéder au rez-de-chaussée, il n’y a pas de problème, puisqu’il y a une sorte d’ascenseur. Mais il y a aussi un étage et il avait bien envie d’y aller, et il était tellement têtu qu’il y est arrivé ! Aidé de son fils, il a monté les escaliers (étroits et en spirale), et deux gardiennes le soutenaient pendant que son fils et moi portions le fauteuil roulant,. Il était très content de voir le premier étage qu’il trouvait plus joli que le rez-de-chaussée. On s’inquiétait un peu pour la descente, mais ça c’est très bien passé : d’abord le fauteuil porté par deux personnes, puis le monsieur handicapé soutenu par deux gardiennes et hop, le voilà de nouveau assis dans son fauteuil, tellement content qu’il tient absolument à serrer ses bienfaiteuses dans ses bras, avec un sourire immense !

La force de volonté de cet homme handicapé m’a beaucoup frappée et son bonheur m’a fait très plaisir !

Commentaire de : jc

Le 20 juillet 2005

Je passerai jeter un oeil a ton chateau cet ete en Aout. Jai prevu detre ds le coin vers le 20..en esperant que ca soit joli! Lol

Commentaire de : deline

Le 22 juillet 2005

ah les americains !!!!…(j’espere qu’ils sont pas tous comme ca…)

en tout cas ca m’etonnerait pas qu’un mec comme ca vote bush, ca doit le style qui vote pour un con …

Commentaire de : jean-pierre

Le 7 août 2005

Eh bien pour une premiere journée c’est une jounée riche en annecdote .

Un américain qui se singuliarise ce n’est pas tres étonnant certain se crois supérieur au reste du monde .

J’attends le reste de tes aventures avec impatience .

Commentaire de : Michel

Le 14 août 2005

j’ai été heureux de voir que tu n’avais pas relaté ma prise de bec avec la guide asiatique au château, qui, n’ayant pas de visite en français ni en allemand à me proposer, m’a dit que lorsqu’on ne parlait pas couramment l’anglais on devait rester chez soi.

Commentaire de : deline

Le 28 juillet 2006

J’aime beaucoup les maisons de la rue de Canton…elles se vendent ?? 😉

Untold scandal

Voilà un film qu’il faut voir ! Il vient juste de sortir en Suède (alors qu’il est de 2003 et qu’il a été montré en 2004 au festival de Deauville, à en croire Internet).

Untold scandal est une adaptation sud-coréenne des Liaisons dangereuses de Laclos. Je n’ai pas lu le livre, mais j’ai déjà vu deux versions filmatisées dont celle de Stephen Frears de 1988, Dangerous liaisons (en anglais) avec Glenn Close, John Malkovich, Michelle Pfeiffer et un jeune Keanu Reeves. Malkovich joue très bien évidemment, comme dans la plupart de ses films. Il a vraiment le chic pour les rôles cyniques et cruels ! 😉 (Je l’ai vu dernièrement dans le rôle de Talleyrand dans Napoléon que la télévision suédoise diffusait en juin, et c’était vraiment un plaisir de le voir ! :-))

Il y a évidemment des ressemblances entre les deux films, mais je trouve que la transposition de l’histoire dans la Corée du XVIIIème siècle est très bien faite. C’est le film le plus cher de Corée du sud, jusqu’à maintenant, et un tiers du budget est passé dans les costumes … et ils sont tout simplement MA-GNI-FI-QUES ! Les costumes féminins comme les costumes masculins. Beaucoup de soie et de tissus légers, des couleurs fortes, le tout avec beaucoup de goût. Et les coiffures de l’actrice principale !… C’est tout à fait la hauteur de la mode européenne de la même époque ! Les milieux sont aussi magnifiques, avec des maisons traditionnelles, des jardins fleuris, etc…

Le film est interdit au moins de 18 ans en France. La limite d’âge en Suède est fixée à 7 ans ! Bon d’accord, il y a quelques scènes de nu (qui ne sont pas vraiment nécessaires en fait, et surtout pas celle du tout début), mais quand même… C’est un film très sensuel et l’histoire est mine de rien très morale mais belle. La fin de Untold scandal n’est pas vraiment la même que celle de Dangerous liaisons, mais je ne veux rien dévoiler. 😉 La fin est même sujette à discussion puisque je ne la comprends pas de la même manière que mon copain. On ne l’interprète pas de la même manière.

Voici le résumé trouvé sur le site de Cineasie :

« Fin de la dynastie Chosun. Lady Cho est une femme brillante à la double vie débordante. Soumise à son mari en apparence, elle organise en secret des jeux érotiques. Son cousin Cho-won, bien que très cultivé, refuse un poste important au sein du gouvernement. Rejetant les conventions sociales de l’époque, il préfère assouvir ses désirs hédonistes auprès des femmes. Amants de la première heure, ils éprouvent beaucoup de plaisir à jouer aux conspirateurs dans ce jeu dangereux où s’entremêlent amour et intrigue. Un jour, Lady Cho demande à Cho-won de déflorer la jeune et innocente Lady Chung, future concubine de son mari. »

À la recherche d’un boulot

Bon voilà, maintenant, j’ai fini ma formation d’archiviste. Il ne me reste plus qu’à trouver du travail … « Il ne me reste plus qu’à … »

De l’expérience professionnelle !

Depuis juin dernier, j’ai envoyé ma candidature à tous les postes vacants annoncés sur le site de l’ANPE suédoise (AMS). En tout, plus d’une vingtaine…

Ce qui m’énerve le plus, c’est quand on essaye d’entrer en contact avec l’éventuel employeur pour savoir où ça en est. Ils sont en vacances … en congé maladie … en réunion … en voyage d’affaire … ils ont arrêtés de travailler dans la boîte, c’est quelqu’un d’autre qui est en charge, et cette personne est encore en vacances … ils ont fini pour la journée (à 14h15 !!!)

Bon, je laisse un message après le bip sonore, avec nom numéro de portable … et j’attends jusqu’à mon prochain jour de repos (difficile d’appeler aux heures de bureau quand on a un job d’été) pour rappeler les gens et les relancer. Jusqu’à ce qu’ils me rappellent enfin, ou répondent, et me disent : « Non, malheureusement, on cherche des gens avec de l’expérience. »

Mais comment je vais en avoir de l’expérience moi, si je n’obtiens jamais de boulot ???

Bon, ça a l’air plus dramatique que ça ne l’est en fait, mais je vous jure que des fois, on en a marre d’entendre toujours la même réponse. Du coup, j’ai changé de tactique dans mes lettres de candidatures. J’écris quelque chose du genre : « Je n’ai pas autant d’expérience professionnelle que vous exigez, mais d’un autre côté je viens juste d’achever mes études et je suis au courant des dernières techniques etc … » Visiblement, ça ne marche pas vraiment non plus.

Je sais aussi que je n’ai posé ma candidature que pour des CDI, pour la plupart, et que c’est un peu irréaliste pour une archiviste fraîchement sortie de la fac. Mais je préfère quand même tenter ma chance, on ne sait jamais. D’autant qu’on peut maintenant envoyer sa lettre de candidature et son CV par mail : ça ne coûte rien, ça va plus vite, et ça économise du papier.

Candidatures spontanées

Le problème, c’est que pour dénicher des CDD, c’est pas évident. Ils sont rarement annoncés dans les journaux ou sur les sites internet. Il faut faire marcher ses réseaux de connaissances.

C’est justement par l’intermédiaire du site web de mon syndicat (Documentation, Information, Culture) que j’ai trouvé les adresses de plusieurs petites entreprises expertes en archivistique. Je leur ai donc envoyé ma candidature spontanée, par mail, un vendredi. Le lundi suivant, le matin, l’une d’entre elle me laisse un message sur le répondeur de mon portable : « J’ai bien reçu votre candidature bla bla bla … Téléphonez moi au — — — — —  si vous êtes intéressée. » Évidemment que je suis intéressée !!!

Du coup, j’ai fait une entorse à mes principes (pas de coup de fils perso au boulot) et dès que j’ai pu, j’ai pris contact avec cette entreprise. On a convenu d’un premier entretien, qui c’est très bien passé. Il s’agit d’un CDD dans une commune au nord de Stockholm, entre 3 et 6 mois. Et je suis la seule à le savoir ! 🙂 En fait, cette entreprise ne fait que servir d’intermédiaire entre la commune en question et moi, et je suppose qu’elle m’a chaudement recommandée après notre discussion bien sympathique. J’ai pris contact ensuite avec la chef administrative de la commune, et j’ai obtenu un entretien pour demain, à 10h30.

Depuis, je trépigne sur place et je trouve que vendredi est long à arriver…

La suite au prochain numéro ! … 😉

Commentaire de : dalai

Le 30 octobre 2005

alors? boulot ou pas??

Inspiration

Un soir d’été, j’ai fait une longue promenade dans la nature avec une amie.

D’abord dans la forêt, avec de grands vieux arbres, sur des chemins couverts d’aiguilles de pins qui assourdissaient le bruit de nos pas.

Nous avons escaladé des rochers « à la John Bauer », arrondis et élevés, en partie couvert de mousse.

Nous avons fait demi-tour quant il est devenu beaucoup trop aventureux d’avancer plus loin.

Nous avons vu une « marmite de géant », un phénomène géologique impressionnant.

Il y avait des buissons de myrtilles partout, alourdis de baies qui commencent juste à mûrir.

Le soleil brillait et nous chauffait agréablement, malgré qu’il soit plus de 19h.

Nous sommes ensuite allées sur un ponton à côté du château et nous avons vu des fleurs magnifiques : des « nuit-et-jour », des campanules bleues, des lupins bleus, des digitales roses, des iris jaunes, des orchidées, et de lis martagon. Elles poussaient partout, sauvages et riches en couleurs.

Puis mon amie m’a montré l’endroit où elle va se baigner tous les jours.

Bien que nous habitions sur une presqu’île, elle se baigne dans un lac entre des berges rocheuses qui est tellement immobile que la nature environnante se reflète dans l’eau exactement comme dans un miroir.

Tout était parfaitement tranquille et silencieux dans la lumière dorée du soir, il n’y avait personne aux alentours, sauf nous deux …

L’humidité commençait à s’élever du sol et rafraîchissait l’air du soir.

Les nénuphars blancs s’étaient refermés pour la nuit.

Sur le chemin du retour, depuis le bus qui me conduisait sur la route tortueuse qui suit la côté de la presqu’île, j’ai pu admirer le coucher de soleil qui se reflétait dans la mer, dans des tons changeants, de l’orange pâle au bleu pâle.

Il était alors un peu plus de 22h.

Oh, que j’aime la Suède …

Commentaire de : trucker

Le 16 juillet 2005

Eté comme hivers la narure suédoise a le dont de surprendre .

Il y a des endroits magnifique vraiment pas tres loins des grandes villes

Par : Yaniku_Desu

Le 12 octobre 2005

Je suis tombé sur ton blog un peu par hasard (de tevader en faites:p)

Et j’ai trouvé ton vraiment bien écrit, il donne vraiment envi de s’éxiler en Suede ^^

J’irai y faire un tour (des que le continent asiatique sera visité : )

Bonne continuation Ja na : )

Un mois à Drottningholm

J’avais pensé écrire de temps en temps pendant ce mois de travail et vous raconter mes « aventures » au château, mais je n’ai jamais eu le temps. Les soirées passaient trop vite… Maintenant, je suis en vacances pour un mois, alors je vais essayer de rattraper le temps perdu !

Drottningholm, le retour

J’avais déjà travaillé l’été dernier au château de Drottningholm et c’était vraiment un plaisir d’y retourner cet été. L’ambiance entre collègues est vraiment sympa !

Je n’y travaillais qu’en juin, seulement, mais c’est le meilleur mois en fait. Avant l’invasion des touristes de juillet… Début juin, on avait des visites guidées publiques, toutes les heures, seulement les samedis et dimanches. En semaine, on avait déjà pas mal à faire avec les classes scolaires. Et puis à partir du 11 juin, c’était visite guidée publique, toutes les heures, tous les jours, mais encore assez calme. Pour plus d’informations (en anglais) et quelques images (en français).

Les guides employé(e)s (la plupart sont des femmes) par le château peuvent guider en suédois, en anglais, en allemand et en français. Il y a aussi pas mal de groupes qui viennent avec leur propre guide, ce qui est aussi bien, parce que pour guider en chinois ou en japonais, c’est dur dur … (Oui, je sais, je devais me mettre au japonais, mais je ne l’ai pas encore fait…  Je vais essayer de profiter de ce mois de vacances.)

Visites guidées publiques

Les visites guidées publiques sont en suédois et en anglais. On remarque rapidement une différence entre les deux sortes de groupes.

… En suédois

Les groupes suédophones sont bien souvent moins nombreux, mais surtout beaucoup plus distants. J’ai déjà parlé de la distance « réglementaire » d’au moins 60 cm entre deux personnes suédoises. Mais là, ils exagéraient : des fois, ils se mettent carrément de l’autre côté de la pièce, comme si j’avais une maladie contagieuse, et je peux vous dire que dans ce cas-là, il est difficile d’avoir un contact agréable avec les gens. D’autant plus qu’ils posent rarement des questions (alors que je les y encourage toujours, c’est plus sympa quand il y a une sorte de dialogue), sûrement parce qu’ils ont peur de poser des questions bêtes. (« Il n’y pas de questions bêtes ! » comme me disait une de mes profs de suédois.) Et même des fois, ils ne regardent pas en direction de ce qu’on montre, mais ils fixent le guide, comme si c’était le plus important…

… En anglais

Les groupes anglophones, au contraire, sont beaucoup plus variés, puisque ce ne sont pas que des Anglais ou des Américains, mais aussi des gens d’autres nationalités qui comprennent l’anglais. Ça peut être des Espagnols, des Hollandais, des Français etc… Là, la « règle » des 60 cm n’existe pas, et des fois ils peuvent être vraiment très (voire trop) près du guide ! 😉 Et puis ils sont souvent plus joyeux, plus communicatifs, rigolent à nos petites pointes d’humour. (Vous pouvez pas savoir à quel point on se sent ridicule quand on raconte quelque chose rigolo et que personne ne réagit, pas même un peu petit sourire…) Ce n’est pas un cours dans un amphi qu’on tient, on essaye seulement de faire découvrir aux touristes ce qui est intéressant à savoir sur le château, et ce de manière détendue.

Visites guidées réservées

Et puis il y a les groupes qui ont réservés une visite guidée, dans les quatre langues citées plus haut. Ce sont des groupes en général sympa, puisqu’ils se connaissent déjà, ils ne sont pas mal à l’aise dans ce groupe (comme s’ils étaient parmi 20 autres étrangers).

… Les Français

Les groupes français que j’ai eu cette année étaient très sympa ! Ils appréciaient beaucoup le château (pas comme un groupe l’an dernier qui, entre deux salles, sort : « C’est quand même bien entretenu par ici ! »  Et pourquoi ça ne le serait pas ???) et étaient ravis de bénéficier d’une visite guidée en français. Ce sont même eux qui m’ont donné le plus des pourboires ! 🙂

Des fois, ils étaient vraiment très très proches de moi… C’est là que je me rends compte que je me suis quand même bien adaptée à la société suédoise ! 😉

… Les Américains

Les Américains sont faciles à satisfaire, puisqu’ils trouvent que tout est tellement magnifique, et fabuleux etc… « Gorgeous », c’est pratiquement le seul mot qu’ils ont à la bouche ! Et puis cette année, j’ai eu pas mal de questions en ce qui concerne l’authenticité des meubles et des peintures exposés. « Is it original or restaured? » C’est un peu difficile de répondre, parce que ça peut être original mais restauré par endroits, alors je me demande ce qu’ils veulent dire par « restaured ». Je crois qu’on n’a pas vraiment les même notions dans ce domaine-là.

« Est-ce que c’est original ? »

À propos d’original, une anecdote de l’année passée : un touriste tapotait du doigt une des peintures du XVIIème siècle, un garde arrive de suite pour lui dire qu’il ne faut pas toucher, et le touriste de répondre (je ne me souviens plus dans quelle langue) : « Je voulais seulement vérifier que c’était une vraie toile ! ». Quoi ? Il s’imaginait peut-être que c’était une affiche ??? Des fois, on se demande vraiment quelles habitudes muséales les touristes ont…

Anecdote de cette année : des Espagnoles sont venues se plaindre à l’une de nos guides (qui parle espagnol) pour lui dire qu’elles trouvaient que le château était moche et que rien n’était original, que c’était à la limite du scandale … Elles venaient de St-Pétersbourg, et là, ça avait l’air d’être autre chose, et à Versailles aussi … Oui, pour quelque chose qui est complètement rénové et redoré, évidemment, ça en met plein la vue … Mais la Suède a eu la chance de ne pas subir de révolutions destructrices pour les arts et tout est vraiment original, donc un peu vieilli, donc moins doré …

Les touristes italiens

Les touristes qui m’énervent le plus … désolée … ce sont les Italiens. Quoique les Allemands n’étaient pas mal cette année, non plus. On dirait qu’ils se sont dévergondés depuis l’an dernier. Les Italiens et les Allemands étaient les spécialistes « d’ouverture de fenêtre ». Il faut bien ouvrir les fenêtres de temps en temps dans ce château du XVIIème siècle, sinon on crèverait de chaud, mais à cause du vent et des oiseaux qui pourraient rentrer, on les ouvre à l’espagnolette. Eh bien, non il faut toujours que ces touristes-là les ouvrent tout grand, même les fenêtres qui sont complètement fermées !!! On accoure pour les fermer aussitôt, et dès qu’on a tourné le dos, ils les rouvrent ! Si c’est pas du culot ça ?

Les touristes japonais

Les touristes que je préfèrent sont les Japonais (quoique les Chinois arrivent de plus en plus aussi et ils sont du même genre que les Japonais). Les Japonais sont toujours bien organisés, bien disciplinés et aimables. Ils arrivent en grands groupes, « armés » de leurs appareils ou caméras – désormais numériques –, mais ne les utilisent jamais à l’intérieur, parce qu’ils savent que c’est interdit. Ils ont toujours des petits sacs en bandoulière, pour ne pas perdre de temps à les laisser et les récupérer au vestiaire (il faut laisser les grands sacs), comme ça il sont rapidement de retour dans leur bus pour la prochaine visite. Avec mes collègues, on s’est souvent demandé ce que les Japonais et les Chinois pensent et se souviennent de « notre » château. Ils font en général le tour de l’Europe en une ou deux semaines, tout doit se mélanger dans leurs têtes…

De « vieilles bonnes femmes » …

Une anecdote très spéciale concernant les Japonais. Un groupe d’hommes japonais débarque à la boutique de souvenirs, accompagné de leur guide japonaise-suédoise, qui se plaint, en suédois, aux caissières, de leur comportement. Ils ne font que se plaindre que le château n’est pas beau et que les femmes qui y travaillent sont des « vieilles bonnes femmes » !!! On est en moyenne aux alentours de 25—30 ans, mais visiblement, au Japon, ils sont habitués à voir des jeunes et jolies filles de moins de 20 ans qui les accueillent avec leur plus beau sourire. Rien que pour ça, ils ont refusé d’acheter quoique ce soit dans la boutique. Et pourtant, la guide a essayé de leur expliquer que c’est une autre culture ici, et qu’on est qualifié (parfois trop … mais c’est un autre problème) pour faire ce boulot. Mais rien n’y a fait…

Au début, ça nous a choqué cette histoire, parce que ça en dit quand même pas mal sur la situation de la femme au Japon. Et puis on n’aime quand même pas se faire traiter de « vieilles bonnes femmes » ! 😉 Mais maintenant, je préfère en rire. Ce n’était le cas que d’un seul groupe de Japonais ; en comparaison avec tous les autres qui nous rendent visite, c’est une goutte d’eau dans l’océan.

Commentaire de : Deline

Le 5 juillet 2005

C’est marrant…on s’est amusé au chateau de Versailles l’autre jour en regardant les groupes de touristes…alors moi je peux te dire que les japonais ils savent peut etre que les photos sont interdites mais ils se genent pas. et les pire c’etait les gens (pas forcement japonais) qui prenait les panneaux d’explication dans la galeries des glaces pour des bancs alors qu’on etait en train de les lire…qu’est ce que tu veux leur dire ?? on devait etre 3 a parler francais dans tout le chateau ! par contre, les gens qui fixent leur guides ca on a vu…on a mm bien rigolé…on a mm subtilisé leurs guides de temps en temps en tendant l’oreille 🙂

ouh c pas bien !!! ben oui mais comme ca on a revisé notre anglais, notre espagnol et notre…francais !

Commentaire de : p110257r

Le 7 juillet 2005

Je n’ai jamais trop aimé les visites ”guidées” lorsque je voyage. Les seules fois où je les ”subis” (c’est pas une critique) c’est lorsque c’est ”obligatoire”.

J’aime bien me retrouver seul (avec mon épouse bien sur) lors d’une visite, et alors je me mets à rêvasser et à imaginer ce que devait être la vie des ”gens” de l’époque. C’est juste mon avis mais je trouve que les visites guidée se font suivant un ”timing” et j’ai l’impression lorsque je sors d’avoir visité l’endroit ”au pas de charge” (Il faudra que je pense à remercier l’inventeur des guillements).

Par exemple à Varberg, lorsque je me retrouve devant les restes de ”Bockstensmannen” et que je regarde ce qu’il portait, je m’arrête au détails, comme l’assemblage des vêtements ou des chaussures, et je m’imagine  celui/celle qui les as assemblé.

Idem pour le mobilier etc …

Le pire que j’ai observé lors de mes périgrination c’est un groupe de francophones (mais à l’accent des français, soit de Paris soit du nord de la France mais je ne suis pas assez expert que pour les placer sur la moitié nord de la France) qui suivaient un groupe guidé suédois/anglais et qui ne se privaient pas de faire des remarques désobligeantes sur l’endroit et sur la pauvre guide. J’avais l’impression qu’elle comprenait mais n’a pas (osé ?) réagir. Avec le recul je me dis que j’aurais du le faire.

Et pour les suédois qui se tenaient de l’autre côté de la pièce comme si tu étais atteinte d’une maladie contagieuse, eh ben oui, tu parles avec un accent, quelle horreur ! J’ai connu ça, mais dans lautre sens. Ce serait trop long à expliquer ici.

Commentaire de : nadou

Le 10 juillet 2005

Ciao!

Je n’ai jamais été une fana des visites guidées. Au château de Turku, les visites guidées sont principalement en Finnois, en Suèdois et en Anglais. On peut réserver un guide pour une visite familiale, aussi.

Comme il se passe toujours quelquechose au château, chacun trouve son bonheur.

Mon légitime a visité le Musée de l’Ermitage, à Saint Petersbourg et en a gardé un souvenir émerveillé. C’est l’un des endroits que je visiterais bien!

Amicalement,

Nadine