Kategoriarkiv: Exercices d’écriture

La madeleine d’hibiscus

Je suis au Saturnus avec une amie enceinte. Je me propose de lui passer sa commande pour qu’elle puisse se reposer – un ventre avec un bébé dedans, ça a l’air de peser pas mal… Je me présente au comptoir et lui commande une boisson fraîche et un kanelbulle géant. En attendant mon tour, mon regard tombe sur des croissants aux amandes. En moins d’une seconde, sans même y avoir goûté, je suis à Cannes, une quinzaine d’années en arrière, dans la cuisine de mon arrière-grand-mère, au troisième étage sans ascenseur, avec un croissant aux amandes dans un sac en papier tâché de gras. J’avais développé une grosse faiblesse pour les croissants aux amandes quelques années plus tôt, et à chaque fois que je venais rendre visite à mon arrière-grand-mère, elle m’en achetait un pour mon goûter.

Au bout d’un moment, j’en avais trop mangé, jusqu’à l’écœurement, et je les finissais toujours avec difficulté, mais je n’osais jamais dire à mon arrière-grand-mère que je ne les trouvais plus aussi bons qu’auparavant. Elle voulait me faire plaisir. Je lui rendais visite une ou deux fois dans l’année. Je ne mangeais plus de croissants aux amandes, à part quand j’étais chez elle. Je ne voulais pas lui ôter ce plaisir de me gâter…

J’avais beaucoup d’admiration et de respect pour mon arrière-grand-mère. Elle était têtue, mais je crois que c’est, en partie, ce qui lui a permis de vivre une longue vie et de connaître la joie d’avoir huit arrières-petits-enfants. Elle avait toujours était petite, et dans les derrières années, elle était devenue un peu courbée, donc encore plus petite. Mais elle descendait tous les jours ses trois étages pour aller faire ses courses, papoter avec les commerçants du quartier ou ses voisines de la villa d’à côté, des amies de longue date, qui avait connu mon père tout petit. Elle refusait de déménager dans une maison de retraite, « où il n’y avait que des vieux qui passaient leur temps à se plaindre », bien qu’elle ait eu un jour mis le feu à sa cuisine. Couturière de profession, elle avait une garde-robe faite maison avec des « tissus de qualité » (contrairement à ceux d’aujourd’hui). Quand nous avons eu nos premières poupées Barbie, elle s’est empressée, à notre demande, de leur coudre des robes de princesses en quantité, dont nous étions très fières puisqu’aucune de nos copines ne pouvaient nous concurrencer dans ce domaine. C’était elle qui avait cousu la robe d’honneur que je portais pour le mariage de mon oncle. C’était elle qui avait des cartons et des cartons de chutes de tissus et de restes de pelotes dans ses armoires ; elle ne pouvait jamais se résoudre à les jeter, « cela pouvait toujours être utile » … J’ai encore quelques pelotes d’elle.

Elle était imbattable aux petits chevaux et au scrabble. Elle faisait des mots croisés tous les jours et se divertissait devant les Feux de l’amour. Passés 90 ans, elle continuait à bouillir sa lessive à la main et se contentait de son frigo minuscule acheté dans les années … je ne sais même pas de quand il datait. Mais je suis sûre que les frigos modernes ne survivent plus aussi longtemps … Dans sa cuisine minuscule et avec un minimum d’ustensiles, elle pouvait préparer des repas de Noël pour plus de dix personnes. Elle ne pensait jamais à s’asseoir, elle faisait constamment l’aller-retour cuisine-salle à manger-cuisine jusqu’à ce que quelqu’un finalement lui ordonne de prendre une chaise et de manger un peu. Elle avait un appétit de moineau, mais elle refusait que ses invités prennent de petites portions. Il lui arrivait bien souvent de faire à manger pour dix quand nous étions seulement cinq autour de la table, et elle ne tolérait aucun reste.

Je n’oublierais jamais sa bûche aux marrons et au rhum (bien meilleure que celle sans rhum, car elle en avait fait une sans rhum pour les enfants) ! Depuis, j’ai trouvé plusieurs recettes de bûches aux marrons et au rhum, mais j’ai peur qu’elles ne correspondent pas à celle de mon arrière-grand-mère et je ne veux en aucun cas anéantir ce souvenir avec un dessert médiocre. Le jour où je lui ai demandé sa recette de tarte à la myrtille, j’ai eu pour réponse : « Oh, tu sais, moi je fais au pifomètre, et j’étale même pas la pâte au rouleau ! » J’ai appliqué le conseil d’étaler la pâte directement dans le plat, à la main (même si j’ai réussi quelque fois à l’étaler au rouleau et à la déposer dans le plat sans la déchirer), mais pour ce qui est de sa tarte aux myrtilles – qu’on ramassait l’été sur les hauteurs de Peïra-Cava – je me contente, comme pour la bûche aux marrons, du souvenir que mes papilles en garde depuis ces années de mon enfance.

De même que je préfère garder le souvenir du goût des croissants aux amandes, plutôt que de céder à la tentation d’en acheter un que je serais incapable de finir. Au Saturnus, je commande finalement un mini-semla, une part de tarte au citron et une tasse de thé.

Logo La Rédac du moisC’était la rédac’ du mois. Plongez-vous dans les souvenirs d’enfance d’autres blogueurs en cliquant sur les liens suivants : ckankonvaou, Avec nous en Floride…, Le blog de Laetitia Beranger, Le blog d’Orchidee, D’Athènes à Montréal, En direct des iles, Zürichardie, Il était une fois dans le sud…, le Denis Blog, Le blog d’hibiscus, tranche de vie, Chocobox, good.mood, mouton.bergerie, une parisienne à Athènes, Lodi,Gazou, Sur les traces du chevalier ours, Betty looo-les cornus, Le chat qui, Sylvie.

Le jour où je suis devenue invisible

Pendant deux jours, j’ai préparé cette fête traditionelle suédoise. J’ai fait les courses et le ménage, j’ai préparé un buffet froid : du salé et du sucré, du salé-sucré, j’ai fait cuire le vin rouge avec les épices, j’ai décoré l’appartement pour lui donner un air un peu plus festif… Et juste au moment où les invités commencent à arriver, je deviens invisible ! Mon conjoint, croyant que je me suis éclipsée pour me refaire une beauté, les accueille les uns après les autres. Je vois les manteaux s’entasser sur le meuble de l’entrée, les chaussures s’aligner devant la porte et les gens peu à peu se disperser dans la cuisine et le salon.

Comme je ne réapparais point, mon conjoint donne le feu vert pour attaquer le buffet. Quelques voix s’extasient devant la quantité, d’autres s’interrogent sur le contenu de certaines assiettes, puis les langues se délient après quelques tasses de vin chaud. Une amie enceinte est touchée que j’aie pensé à une alternative sans alcool.

Tous les invités ne se connaissent pas, mais les sujets de discussion ne tarissent pas. Comment ils m’ont rencontrée, par exemple : les uns à la fac, les autres au boulot, d’autres encore au cours de rencontres entre Français.

Je me glisse discrètement et silencieusement de groupe en groupe. La curiosité est un vilain défaut et je risque d’entendre des choses qui m’étonneront ou me blesseront, mais je ne peux résister à la tentation.

Entre les bouchées, on se félicite de ma cuisine, mais on ne s’étonne pas non plus que j’ai pris du poids ces derniers temps. Une mauvaise langue raconte même qu’il croyait un moment que j’étais enceinte …

Une ancienne collègue regrette de ne plus avoir ma compagnie au travail mais se réjouit que je me plaise à mon nouveau travail où je peux faire preuve d’autres compétences et toujours tirer profit de mon bilinguisme. « D’ailleurs, vous trouvez pas qu’elle a un petit accent bizarre quand elle parle français ? »… « Peut-être, mais son accent français quand elle parle suédois est tellement charmant ! » … Il y en a encore qui s’étonnent que je parle couramment suédois. Mon conjoint intervient et fait remarquer que c’est tout à fait normal : 9 ans en Suède à fréquenter beaucoup de Suédois, je n’ai autrement dit aucun mérite.

« Tiens, raconte-nous comment vous vous êtes rencontrés ! C’était à Paris, j’imagine », demande quelqu’un qui n’a encore jamais entendu l’histoire. Et mon conjoint de démentir et de raconter mes difficiles débuts de conversation en anglais avec un accent français à couper au couteau, ma timidité, mes lettres de plusieurs pages qui lui donnait une telle angoisse quand il s’attelait à la tâche d’y répondre … Quelqu’un trouve que c’est romantique que j’ai fait l’effort de venir en Suède ; mon conjoint rétorque que c’est tout de ma faute : je l’ai devancé, il avait pensé venir s’installer en France. Mais, à la réflexion, il valait peut-être mieux que j’apprenne le suédois que lui le français, cette langue qui ne se prononce pas comme elle s’écrit !

« Mais elle a bien quelques défauts quand même, non ? » … Oh que oui !… Même si elle a appris à moins râler là-dessus, elle est assez exigeante pour ce qui est du ménage et de la vaisselle. Surtout, elle a horreur d’être en retard ! Elle stresse si on rate un bus alors qu’il y en a un autre dans dix minutes. Elle est organisée, mais des fois, trop, c’est trop ! Lever à telle heure, les courses à telle heure, telle émission à la télé à telle heure etc … Et son blog ! Qu’est-ce qu’elle y passe du temps, des fois ! « Qu’est-ce qu’elle y raconte sur son blog d’ailleurs ? Il est en français, je peux pas le lire », achève mon conjoint.

Les lecteurs présents parmi les invités racontent les tranches de vie dont je fais part sous différents aspects, que je suis assez irrégulière dans mon écriture : une fois par semaine pendant de longues périodes, plus intensivement pendant des périodes plus courtes. L’un raconte qu’on tombe sur mon blog en googlant « hibiscus » et « nourriture ». Tous rigolent ! Un autre se moque gentiment de mes récits de soirées-tricot. Un autre encore trouve que suis parfois un peu trop informative, voire encyclopédique, sur certains articles.

« Et au travail, elle est comment ? » Ambitieuse, au sens suédois du terme, effective, appliquée. Naïve parfois quand elle s’étonne de certaines pratiques, mais aussi perspicace à d’autres moments. Dans les moments de détente, elle est toujours sympa, même si elle est fatiguée. Au cours des pauses-déjeuners, on peut aborder toutes sortes de sujets : actualité, littérature, films, recettes …

« Et en tant que Française ? » Elle n’est plus vraiment Française … Déjà, elle a un accent suédois. Ensuite, elle critique pas mal la France, affirme toujours qu’elle se plait mieux en Suède même si elle reconnaît que tout n’y est pas mieux qu’en France. Mais elle sait encore râler comme une Française !

N’empêche, c’est quand même pratique de connaître quelqu’un qui a vécu si longtemps en Suède : on est pratiquement toujours sûr d’obtenir une réponse quand on lui pose une question. Elle aime bien aider ses compatriotes même si elle trouve parfois qu’ils devraient faire un peu d’efforts pour trouver eux-mêmes une information facile à trouver.

« Bon, c’est pas tout ça, mais il commence à se faire tard… Dommage qu’on ne l’ai pas vue. Il était vraiment bon ce buffet ! »

 

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Ce que vous venez de lire est ma participation à la rédac du mois de février. Le sujet est : VOUS. Que disent vos amis, ennemis ou connaissances quand ils parlent de vous croyant que vous n’entendez pas ? Exercice pas évident, qui révèle ce qu’on croit et/ou espère que les autres pensent de nous. Allez lire ce que mes co-blogueurs croient que les autres pensent d’eux : ckankonvaou, Avec nous en Floride…, Le blog de Laetitia Beranger, Le blog d’Orchidee, D’Athènes à Montréal, En direct des iles, Zürichardie, Il était une fois dans le sud…, le Denis Blog, tranche de vie, Chocobox, good.mood, mouton.bergerie, une parisienne à Athènes, Gazou, Sur les traces du chevalier ours, Betty looo-les cornus et Le chat qui.

Remous

C’est court, un seul mot, mais très efficace. Parce que c’est là que votre cerveau commence à faire des associations, des associations beaucoup plus libre que quand on vous demande de faire le récit de vos dernières vacances à la mer.

Au début, « remous » … je pensais que c’était négatif, pessimiste. Mais pas longtemps. Mes neurones ont rapidement changé de connexion et tout est devenu d’un coup positif et optimiste et ensoleillé et clair et beau ! Presque un compte de fées…

Non mais, sérieusement, pourquoi le mot « remous » aurait une connotation négative ? Ou : pourquoi préfère-je une connotation positive ? Là, maintenant, à ce moment-là de ma vie ? Peut-être tout simplement parce que je suis confiante en l’avenir. Je suis de nature plutôt optimiste, mais ça n’empêche pas parfois d’avoir ses mauvais jours ou ses périodes grises. Mais là, en ce moment, je suis dans une période optimiste de me vie, une période avec un peu de remous.

Souvent, on perçoit les changements avec un peu d’appréhension : la peur du nouveau, de devoir changer ses bonnes vieilles habitudes. Mais sincèrement, en ce moment, le remous de ma vie me plait. Peut-être avais-je besoin de changement ?

Le changement le plus marquant est au niveau professionnel. Je travaille toujours au Nationalmuseum, mais depuis 01/01/09, j’ai changé d’équipe, donc de tâches de travail, donc de collègues (même si je fréquente toujours les anciens). J’ai gagné au change, je trouve. Pas au niveau des collègues, non, ce serait méchant de dire ça. J’ai gagné au change, car j’ai maintenant un vrai bureau, avec plein de vieux dossiers et de classeurs partout. Une vrai table de bureau, plus grande, plus longue, en angle et en plus réglable en hauteur. Une meilleure chaise de bureau avec un dossier qui dépasse ma tête (quand je suis assise) et un petit coussin pour décontracter le cou quand on a besoin. J’ai une boîte à mail qui reçoit plus de mails qu’avant. Je reçois du courrier interne et bientôt sûrement du courrier de l’extérieur. Tout de suite, je me sens un peu plus importante. Non pas que le travail que je faisais auparavant n’était pas importante, mais c’était assez solitaire. Maintenant, il faut que je prenne contact avec des tas de gens. Parfois, je vous l’avoue, ça me fait un peu peur quand même … Mais une demie-seconde seulement : pourquoi n’y arriverais-je pas ? Évidemment, j’ai beaucoup à apprendre au début, je suis dans un période de transition où je ne suis pas toujours certaine à 100 % de ce que je fais, mais dans le pire des cas, je compte sur mes collègues pour me jeter une bouée.

L’année 2009 sera l’année du changement, je crois. Nous allons changer de locaux au courant de l’été ou de l’automne et emménager dans un bâtiment sur Skeppsholmen, l’île bien sympa où j’ai déjà passé 2 ans quand je travaillais au Moderna. J’aime beaucoup cette île. C’est un peu comme une oasis en plein centre-ville ! On s’éloigne des boutiques et des restaurants, mais on se rapproche du musée et le cadre est vraiment agréable : je vais pouvoir reprendre mes promenades digestives.

Les prochaines années seront aussi des années de changement pour le Nationalmuseum puisqu’il est prévu une rénovation qui débutera en 2011 et s’étendra sur quelques années. Mon contrat au musée s’achève fin 2009, donc je ne veux pas anticiper sur les événements, mais j’espère quand même avoir une possibilité de prolongation ou, encore mieux, une proposition de CDI, parce que j’ai vraiment envie de vivre cette période de changement et de renouveau. Car pour moi, cette rénovation est une occasion de renouveau, de repenser les activités du musée, d’ouvrir de nouvelles perspectives. Certains de mes collègues sont inquiets à l’idée de ces travaux. Moi, aucunement. Mais c’est peut-être parce que j’apprécie le remous actuellement, alors que mes collègues préfèrent la tranquilité. Nous ne sommes pas en phase tout simplement. En tout cas, je me sens très en phase avec moi-même en ce moment, donc je souhaite la bienvenue au remous !

 

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Qu’en disent mes co-blogueurs ? Et oui c’était la rédac’ du mois. Allez lire leurs avis : ckankonvaou, Avec nous en Floride…, Le blog de Laetitia Beranger, Le blog d’Orchidee, D’Athènes à Montréal, En direct des iles, Zürichardie, Il était une fois dans le sud…, le Denis Blog, tranche de vie, Chocobox, good.mood, mouton.bergerie, une parisienne à Athènes, Lodi, Gazou, Sur les traces du chevalier ours, Betty looo-les cornus sans oublier Le Chat qui !

Réussir

Le mois dernier, le sujet de la rédac avait conduit à quelques spéculations bien tristes – la fin de la rédac’ du mois, mais nous aimons tant cet exercice de style que nous avons décidé de continuer, même si les deux initiateurs n’ont plus le temps de s’en occuper. Nous avons donc pris le relais ; la rédac’ du mois ne s’avoue pas vaincue si facilement ! 🙂

Pour ceux qui serait intéressés et voudraient y participer, rendez-vous sur ce site-là et signalez-vous.
Voici ceux qui participent en ce mois de décembre : kankonvaou, Avec nous en Floride…, froulamouse, Le blog de Laetitia Beranger , Le blog d’Orchidee, D’Athènes à Montréal, En direct des iles, Zürichardie, Il était une fois dans le sud…, le Denis Blog, Le blog de hibiscus, tranche de vie, Chocobox, good.mood, mouton.bergerie, une parisienne à Athènes, Lodi, Gazou et Sur les traces du chevalier ours.
Tous cogitent sur le sujet suivant : « Réussir, ça représente quoi pour toi ? »

***

Réussir, pour moi, ce n’est ni gagner beaucoup d’argent ni devenir célèbre. Réussir, c’est atteindre les buts que je me suis fixée (voire éventuellement les dépasser). Je vais essayer d’illustrer avec quelques exemples concrets.

Quand je me suis décidée pour m’installer en Suède, j’en ai longuement discuté avec ma « meilleure » amie de l’époque. Elle trouvait que c’était étrange que JE déménage mais pas mon sambo, que ce soit MOI qui fasse cet effort-là mais pas lui, et que je ne pouvais même pas être sûre que je puisse m’adapter à ce nouveau pays. J’avais toujours rêvé de vivre à l’étranger, donc cette perspective ne me faisait pas du tout peur, d’autant que j’étais très motivée. Je lui ai donc répondu : « Si je n’essaye pas, je ne saurais jamais si c’est ça marche ou pas ». J’ai essayé et ça a marché. J’ai réussi, et sans trop d’effort je trouve, et surtout sans sacrifice. (J’ai revu cette amie quelques années plus tard. Elle ne pouvait pas se réjouir du fait que je me plaise en Suède. Je n’ai jamais cherché à renouer le contact avec elle.)

Dans le même ordre d’idée, le jour où j’ai quitté la famille française habitant Stockholm chez qui j’étais au-pair, le père m’a fait un discours qui se voulait paternel sur le pourcentage d’échec d’intégration des Français en Suède, sans oublier de mentionner que 99 % des mariages finissaient en divorce. Je ne sais pas d’où il sortait ce chiffre, mais je pensais surtout : « Non, mais de quoi j’me mêle ?!?!?! » Mais polie comme je suis, j’ai pas osé lui dire en face. Ça me ferait doucement sourire de le revoir maintenant et de lui raconter où j’en suis maintenant, 9 ans plus tard … 🙂

Dans un autre ordre d’idée, j’ai pris cette semaine mon courage à deux mains pour annoncer à mes chefs que je suis fibromyalgique mais que ça n’a pas d’effet négatif sur mon travail. J’avais réfléchi longtemps avant de passer à l’acte, pesé le pour et le contre, demandé conseil à mes proches, à mon syndicat, à l’association nationale des fibromyalgiques, puis je me suis jetée à l’eau. La réaction de mes chefs fut très positive, au-dessus même de mes attentes, et je ne regrette rien. Je me sens soulagée d’un poids énorme (l’impression de cacher quelque chose qui n’a pas lieu d’être secret) et en même temps plus forte, peut-être par le soutien et la compréhension de mes chefs mais aussi parce que j’ai osé ET réussi.

Réussir, c’est oser. Si on n’ose pas se jeter à l’eau de peur des conséquences, on ne fait aucun progrès. Pour réussir, il faut oser faire face à ses craintes et adopter une stratégie pour les évincer et passer outre. Pour réussir, il faut être motiver et vouloir évoluer. Réussir, c’est oser et évoluer au niveau personnel.

Commentaires
Ah, bel sujet de dissertation.
L’important, c’est pas de réussir pour moi, mais de participer.  Et surtout, d’avoir des buts ou des challenges. Car après une voictoire, si prestigieuse ou éclatante soit-elle, il faut continuer et avoir un nouvel challenge.
Maintenant, avec mon courage inexistant, je tente les choses dont l’espérance (ceux qui ont réussi leurs épreuves de mathématique et de probabilité comprendront) est supérieure (à la rigueur égale) à 1.
Il y a pleins de choses que j’échoue (traverser une piscine sans me noyer par exemple) mais cela ne m’empêche pas de dormir. Et je suis même fier de certains de mes échecs.
Mais je ne crois pas qu’il faut du courage pour faire certaines choses vu comme exceptionnelle. Pour m’installer en Suède, pas besoin de courage. Juste quelques heures à faire les cartons..  Ca fait les muscles et l’avantage des meubles ikea, c’est qu’ils se démontent facilement.
Commentaire n° 1 posté par Pascal le 15/12/2008 à 12h21

On n’est pas obligé d’être parfait dans tous les domaines. Ce n’est pas du tout mon but non plus. J’ai mes priorités, mes préférences, je choisis moi-même dans quoi je veux m’investir.
Réponse de hibiscus le 21/12/2008 à 23h36

SUPER !
Commentaire n° 2 posté par ckankonvaou le 15/12/2008 à 12h34

Merci !
Réponse de hibiscus le 21/12/2008 à 23h37

Si on passe notre vie à attendre et à se demander au lieu de passer à l’action, on atteind pas nos buts et on ne réussit pas face à nous-même 🙂 Bravo pour cette belle rédac !
Commentaire n° 3 posté par Looange le 15/12/2008 à 13h30

Merci !
Je n’ai pas encore eu le temps de lire celles des autres, mais je vais le faire maintenant.
Réponse de hibiscus le 21/12/2008 à 23h38

oses de façon positive et les exemples concrets que tu nous donnes illustrent bien tes propos
Commentaire n° 4 posté par gazou le 15/12/2008 à 14h45

Oui, il faut être positif et ne pas voir les problèmes, mais les possibilités, pour avancer dans la vie.
Réponse de hibiscus le 21/12/2008 à 23h44

Je suis d’accord avec toi. De toutes façons, j’aime pas les gens qui donnent des conseils alors qu’ils y connaissent rien.
Commentaire n° 5 posté par Deline le 20/12/2008 à 15h38

D’autant qu’ils n’ont aucunement le droit de me dicter la façon de vivre MA vie. Et même si j’avais pas réussit à m’intégrer en Suède, j’en serais ressortie pleine d’expériences intéressantes pour l’avenir. On ne perd rien à essayer.
Réponse de hibiscus le 21/12/2008 à 23h50

Je partage ton opinion. En effet, à quoi cà sert de d’énoncer systématiquement des idées avec des pourcentages et des statistiques, sans savoir de quoi on cause…
C’est curieux, ici, aussi, le même genre d’idées traîne… C’est pas très catholique, tout cà!!! Si cà continue comme cà, on devra fournir son arbre généalogique, au lieu de son CV, pour trouver un job convenable!
Amitiés
Commentaire n° 6 posté par nadou le 21/12/2008 à 08h28

Surtout qu’aux statistiques, on peut leur faire dire n’importe quoi…
Réponse de hibiscus le 21/12/2008 à 23h53

Si la rédac’ du mois n’existait pas, je…

Si la rédac’ du mois n’existait pas, je…
Raconter la suite en parlant de vos vies (réelle et bloguesque) si la rédac du mois n’existait pas. (c’est le moment de dire tout ce que vous en pensez… on ne sait jamais ce pourrait être la dernière rédac du mois…)

La dernière phrase m’inquiète un peu … Je ne souhaite pas que ce projet réunissant trente à quarante blogs tous les mois autour d’un sujet commun, mais toujours si différemment traité, s’achève… L’éventuelle disparation de la rédac’ du mois ne m’empêcherait pas de continuer à écrire pour mon blog. Les sujets de la rédac’ du mois ne sont pas ma seule source d’inspiration – parfois même certains sujets ne m’inspirent pas, mais j’aime à me plier à l’exercice. C’est un peu comme un défi en sorte : écrire, quelque soit le sujet.

J’ai toujours aimé écrire : les rédactions à l’école, un journal intime depuis mon adolescence et encore aujourd’hui (même si la forme a évoluée), des lettres autrefois, aujourd’hui des mails, et mon blog, où je raconte ma petite vie. Cela peut paraître égocentrique, mais j’ai, pour une raison que j’ignore, un besoin de communiquer ce que je vis, ce que je ressens, ce que je pense. Et Internet est dans cette perspective un outil extraordinaire. Lise qui veut, commente qui veut. Ceux qui ne trouvent aucun intérêt à mon blog tournent sûrement la page, chacun est libre de faire comme il veut. J’aime aussi l’interactivité du blog que procurent les commentaires. J’y récolte quelques compliments qui font toujours plaisir, 😉 mais, pour moi, le but premier des commentaires est de communiquer avec mes lecteurs et de discuter mes opinions. Parfois même d’aiguiser certains arguments.

Un blog permet un nouveau type de relations, à la fois virtuelles et réelles, car parfois, on rencontre d’autres blogueurs, et c’est toujours un moment privilégié. On a appris à se connaître par le biais de nos textes, de nos idées, de notre style d’écriture. Cela ne correspond pas toujours à la réalité de la personne en question, mais cela consiste néanmoins une partie de chaque personnalité. Écrire un blog, lire ceux des autres, les commenter, c’est faire partie d’une communauté. Du fait que je suis une Française vivant à l’étranger, le sujet de mon blog m’a conduit à « fréquenter » d’autres blogs de gens dans ma situation : Français de Suède ou d’ailleurs. Notre expatriation, toute volontaire pour ma part, c’est ce qui nous rapproche.

Participer à la rédac’ du mois, c’est aussi faire partie d’une communauté. La plupart des participants à la rédac’ du mois vivant aussi à l’étranger, nous nous reconnaissons dans les expériences des uns et des autres, dans notre approche de différentes cultures, nous nous comprenons dans le vécu de certains moments, en même temps que nous pouvons comparer nos expériences entre elles, d’un pays étranger à l’autre, ou par rapport à la France.

Quand j’ai commencé à écrire ce blog, c’était surtout pour communiquer avec ma famille et mes amis habitant en France. Mon cercle de lecteurs s’est peu à peu agrandi. Et avec le temps, j’ai compris que c’était aussi un moyen de rester en contact avec ma langue maternelle. J’ai le privilège de pratiquer couramment deux langues, mais vivant et travaillant dans un milieu pratiquement totalement suédois, j’ai sûrement à un moment donné ressenti un besoin inconscient de ne pas perdre ma langue maternelle. La rédac’ du mois est donc en soi, au plus haut grade, une manière de continuer à pratiquer et à développer ma langue maternelle.

Donc, si la rédac’ du mois n’existait pas, j’aurais une occasion de moins de m’exprimer. Si la rédac’ du mois n’existait pas, j’en apprendrais moins sur différentes cultures. Si la rédac’ du mois n’existait pas, je ne lirais plus tous les 15 du mois ce que les autres rédacteurs ont à dire sur le même sujet. Je me sentirais un peu seule, je crois. Non pas parce que je perdrais une partie de mes lecteurs, mais parce que je perdrais ce sentiment d’appartenance à un groupe, une communauté.

Je suis pratiquement sûre que les autres rédacteurs pensent la même chose. Jugez-en par vous-même en cliquant sur les liens suivants : Laurent, Olivier, NoeliaBergere, Bertrand, JvHAnneLooange, Jo Ann v,  Julie70, Gazou, BlogBalso, Lydie, Optensia, Joël, Linda, Denis, Julie, Ckankonvaou, Lodi, Mariuccia, Brigetoun, Renée, Mouton, Agnes, MissBrownie, Karmichette, Rikard, Pivoine Merlin, Adelaide, Orchidee,  Virginie et A-So.

Commentaires
… malheureusement, il semble bien que ce soit la dernière, à moins que quelqu’un ne prenne la relève de Laurent. Moi aussi, je regretterais beaucoup sa disparition, pour tout le plaisir que j’ai à lire ce que disent les autres participants, en plus de celui d’écrire ma version du thème du mois.
Commentaire n° 1 posté par Renee le 15/11/2008 à 12h12

Quel dommage … 🙁
Réponse de hibiscus le 15/11/2008 à 14h40

Avec des si, le monde serait si différent… S’il n’y avait pas de grèves à Air-France, s’il faisait beau, s’il ….
Mais si ce blog était inintéressant, je ne laisserai pas des commentaires qui eux, sont aussi profonds qu’un étang presque à sec..
Par contre, maintenant, tu es un star et donc on attend avec impatience la suite. Nous sommes de pauvres de renards qui attendent qu’un camembert président tombe du ciel…
Commentaire n° 2 posté par Pascal le 15/11/2008 à 12h23

Je ne savais pas que mon blog causait une ”addiction” chez mes lecteurs ! 🙂
Réponse de hibiscus le 15/11/2008 à 14h41

Je suis bien d’accord avec toi, depuis le journal intime jusqu’à me sentir un peu seule.
Commentaire n° 3 posté par Lodi le 15/11/2008 à 12h39

Je suppose que  c’est un peu commun chez la plupart des blogueurs, le besoin d’écrire.
Réponse de hibiscus le 15/11/2008 à 14h42

La rédac’ du mois a permis de connaître d’autres bloggeurs pour ma part 🙂

Mais c’est vrai, on pouvait lire sur différentes cultures aussi. C’était vraiment intéressant et connaître le mondre imaginaire de certains.
Commentaire n° 4 posté par Looange le 15/11/2008 à 14h17

Oui bien sûr, la rédac’ du mois a aussi élargie ma blogosphère, même si je ne lis pas tous les blogs de la rédac’ quotidiennement.
Réponse de hibiscus le 15/11/2008 à 14h43

Je n’ai que récemment remarqué cet incroyable point commun: l’ailleurs. Nous sommes tous à l’étranger d’une manière ou d’une autre, et aux quatre coins du monde, ça nous rapproche. J’aime ça 🙂
Commentaire n° 5 posté par Jo Ann v. le 15/11/2008 à 14h20

Oui, un paradoxe : ça nous rapproche, malgré les distances.
Réponse de hibiscus le 15/11/2008 à 14h44

la plus sérieuse réponse – bravo à toi
j’ai comme qui dirait l”impression qu”on se retrouve, non ?
Commentaire n° 6 posté par bbbrigitte celerier le 15/11/2008 à 15h46

Le compliment me flatte ! 🙂
Réponse de hibiscus le 15/11/2008 à 17h26

Je suis OK avec tout ce que tu dis….
Il faut que l’on continue cette expérience sympa…. je suis d’accord pour prendre le relais !!! et vous en pensez quoi les gens ?
Commentaire n° 7 posté par ckankonvaou le 15/11/2008 à 16h34

Je suis partante, j’ai envoyé un mail à Laurent.
Réponse de hibiscus le 15/11/2008 à 17h26

Je pense que l’on ressent exactement la meme chose et malheureusement c’est bien le sujet de la fin de la redac’. Dommage, moi aussi j’aimais bien ca !
Commentaire n° 8 posté par Agnes le 15/11/2008 à 17h11

On verra si c’est vraiment la fin de la rédac. Il semble que beaucoup le regrette, donc on devrait pouvoir faire quelque chose.
Réponse de hibiscus le 15/11/2008 à 17h27

Il FAUT que l’on continue.
Je donne mon adresse mail pour ceux qui veulent me contacter, je veux bien prendre le relais… avec d’autres si ils ou elles veulent….
joignez moi là : kankonvaou@orange.fr
A tout’
Commentaire n° 9 posté par ckankonvaou le 15/11/2008 à 17h51

J’ai bien noté ton adresse.
Réponse de hibiscus le 16/11/2008 à 18h34

Tu exprimes parfaitement tous les aspects et pourquoi il faut garder la rédac’.
Si on m’avait dit au college que je serais émue par une rédac’…
Commentaire n° 10 posté par a-so le 15/11/2008 à 23h44

Ton commentaire me touche beaucoup !
Réponse de hibiscus le 16/11/2008 à 18h35

tu connais la devise : si la rédac du mois n’existait pas, il faudrait l’inventer … ou dans ce cas la réinventer … espérons que quelqu’un reprenne le flambeau!
Commentaire n° 11 posté par vic le 17/11/2008 à 10h05

On y travaille ! 😉
Réponse de hibiscus le 17/11/2008 à 14h46

La hausse des prix

« L’essence, l’alimentaire… on le dit partout: tout augmente. Et vous ? Le ressentez-vous ? Comment faites-vous pour y faire face ? »

C’est le sujet de la rédac’ du mois. Pas forcément très inspirant pour une fille qui n’y connait pas grand chose en économie, mais vu que c’est moi qui vais faire les courses tous les week-end et qui veille à ce que les factures soient payées à temps, je devrais quand même avoir quelque chose à dire.

Si ma rédac’ ne vous convainc pas, je vous recommande celles de mes co-blogueurs, je suis sûre qu’elle vous satisfairont : Laurent, Olivier, Noelia, Bergere, BertrandJvHAnne, JulienLooange, V à l’ouest, Jo Ann v, William, Catie, Nanou, Julie70, Gazou, BlogBalso, LydieLucileOptensia, Joël, Linda, Julie, Ckankonvaou, Lodi, Mahie, Brigetoun, Renée, Mouton, Agnes, Laetitia, MissBrownieKarmichette, Rikard, Dung, Pivoine Merlin, Sandrine et Adelaide.

L’essence

Nous n’avons pas de voiture, et je m’en félicite vraiment, vu le prix de l’essence en Suède, à 13 kr/litre environ … :-S J’ai toujours trouvé qu’une voiture nous coûterait beaucoup trop cher : à l’achat (un prêt supplémentaire), en place de parking, en assurance, en entretien et en essence. Par rapport au 690 kr/mois que nous payons pour une carte mensuelle pour les transports en commun dans Stockholm, y’a pas photo, on y gagne. Et on s’en sort très bien sans voiture. Quand on vit en métropole bien sûr.

L’alimentaire

Oui, là, j’ai vu les prix augmenter… Il y a un an environ, je pouvais faire les courses d’une semaine pour environ 500 kr et je sentais qu’on pouvait de temps en temps s’offrir le luxe de quelques trucs sans trop de problème. Aujourd’hui, sans les extras, si je m’en tiens strictement à ma liste, j’arrive jamais en-dessous de 600 kr, plus souvent aux alentours de 700 kr. Multiplié par 4 pour un mois, ça fait une augmentation d’environ 800 kr, ce qui est loin d’être négligeable.

Exigeante

En plus, j’ai quelques exigences et quelques principes quand je fais les courses de la semaine. Pas de plats tout prêt, pas de produits sans matière grasse (mais avec du sucre et des réhausseurs de goût à la place) et de préférence du bio. D’accord, je choisis pas la solution de facilité. C’est vrai que je pourrais me laisser tenter par les offres de plats congelés, 5 pour 100 kr. Mais finalement, on y gagne pas tant que ça. Et je veux garder ma santé aussi, et malheureusement, ça coûte …

Du coup, on fait quand même gaffe à ce qu’on achète. Et une fois les factures du mois payées, on se restreint sur le reste : vêtements, chaussures, CD, DVD, sorties, livres (c’est le plus dur pour moi, les livres …)

Mais bon, on s’en sort. On n’en est pas au stade d’avoir à vendre l’appart et déménager dans un village perdu de Suède. Donc je ne me plains pas trop. Il paraît que les prix dans l’alimentaire vont baisser … j’attends de voir ça avant de m’en féliciter.

Commentaires
une petite consolation – ici les ”experts” commencent à reconnaître que ce n’est pa uniquement dans notre ”ressenti” (cette novlangue !)
commentaire n° : 1 posté par : brigetoun (site web) le: 15/09/2008 12:13:03

”Pas uniquement dans notre ressenti” ? Il n’y a rien de plus concret que d’avoir à se serrer la ceinture dès le 15 du mois … 🙁
réponse de : hibiscus le: 19/09/2008 11:55:41

Pourtant, j’attends, moi de déménager dans un village perdu en Suède !
commentaire n° : 2 posté par : Johan (site web) le: 15/09/2008 12:55:02

C’est sûrement sympa aussi. Mais il y a d’autre frais : à la campagne, on n’est dépendant de sa voiture.
réponse de : hibiscus le: 19/09/2008 11:56:59

Pour les courses on a vu la différence (à la baisse) depuis qu’on les fait à ICA Kvantum de Kungens Kurva et avec la carte ICA de fidélité 🙂 Et la carte ICA fonctionne dans les stations Statoil (mais Statoil n’est pas forcemment le moins cher…
commentaire n° : 3 posté par : Stockholm (site web) le: 15/09/2008 12:57:19

Oui, mais pour aller à ICA à Kugens Kurva, il faut une voiture. L’un dans l’autre, je sais pas si on fait vraiment des économies : soit tu payes plus cher dans la boutique du coin, soit tu as des frais d’essence.
réponse de : hibiscus le: 19/09/2008 11:58:16

J’ai de la chance d’habiter dans une des communes le moins cher de Suède. Et c’est pas un village perdu non plus. D’accord, faut 2h de train pour Arlanda et 2h30 pour Stockholm..
Pour l’essence, c’est vrai que cela fait des factures très lourde quand on accumule les km pour les vacances. Et qu’on se dit qu’au lieu de partir en Suède ou dans les environs prendre l’avion pour aller en Thaïlande serait moins cher. Mais heureusement que ma voiture ne me coûte pas trop cher. Sauf en taxe mais faut remplir les caisses de l’état.
Mais en choisissant ses magasins (et ici il y a de sacrés écarts de même pour le même produit), on s’en sort très bien.
Après, c’est sûr que si on se nourrissait de téléphones et qu’au lieu de chaussures on mettait des tv plasma au pied on n’aurait pas de soucis de fin de mois…
commentaire n° : 4 posté par : Pascal le: 15/09/2008 13:13:31

nous y arrivons difficilement maintenant … nous sommes un couple avec 1 seul salaire….
j’ai hâte de travailler car là c’est vraiment problèmatique!
commentaire n° : 5 posté par : vic (site web) le: 15/09/2008 13:40:28

Avec un seul salaire, je l’ai fait une bonne année, j’étais contente d’avoir droit à un crédit…
réponse de : hibiscus le: 19/09/2008 12:01:09

C’est vrai quand on veut prendre soin de soi ou être écolo un peu, tout coûte encore plus cher que normalement. Faut être riche pour être en santé je pense 🙂
commentaire n° : 6 posté par : Looange (site web) le: 15/09/2008 13:57:41

Ce qui est un paradoxe à mon avis.
réponse de : hibiscus le: 19/09/2008 12:01:41

Je marche, donc je me félicite aussi compte tenu du prix de l’essence ! Mais j’ai tendance à acheter plus de livres d’occasion que des tout nouveaux…
commentaire n° : 7 posté par : Jo Ann v. (site web) le: 15/09/2008 14:06:22

Je ne peux pas me résoudre à acheter des livre d’occas …
réponse de : hibiscus le: 19/09/2008 12:02:05

Faire les courses demandent beaucoup plus d’attention qu’avant comme tu le dis si justemment ds ton article.
Avec juste quelques articles sur le tapis et hop la facture monte très vite.
Et heureusement je fonctionne avec les transports en commun aussi sinon ca serait un trou de plus dans mes économies.
commentaire n° : 8 posté par : Saphiriane (site web) le: 15/09/2008 14:36:42

Oui, ça prend du temps à faire les courses : vérifier les ingrédients écrits en pattes de mouche, comparer les prix …
réponse de : hibiscus le: 19/09/2008 12:02:48

merci de nous exposer ton point de vue,il n’est pas sans intérêt,quoi que tu en dises
commentaire n° : 9 posté par : gazou (site web) le: 15/09/2008 15:36:45

Merci ! 🙂
réponse de : hibiscus le: 19/09/2008 12:03:01

Eh oui si on veut manger sainement il ne faut pas faire attention à son budget… L ebio est plus cher… Le fris est plus cher… Le sain est plus cer 🙁 c’est pas nouveau mais c’est pas glop et ça a tendance à empirer!
commentaire n° : 10 posté par : Mahie (site web) le: 15/09/2008 16:03:24

C’est vraiment bizarre que les aliments les plus simples, les moins transformés soient plus chers que les autres …
réponse de : hibiscus le: 19/09/2008 12:03:43

Mince, moi qui pensais échapper à l’inflation en ”fuyant” la France! Ici, je gagne le salaire du stagiaire francais : 300€ (et encore, je suis payée, c’est déjà bien…), et heureusement que mon copain n’est plus étudiant, ce serait vraiment difficile…

Je sais que la vie en Suède est chère, mais je ne pensais pas qu’une baisse du pouvoir d’achat est également ressentie la bas!
commentaire n° : 11 posté par : Sophie la Girafe (site web) le: 15/09/2008 22:46:45

Mais je crois que c’est pratiquement la même chose, en France et en Suède, pas plus cher ou plus bon marché. Mais il y a peut-être des différences sur certains produits. Il ne faut évidememnt pas vouloir manger français en Suède, là, ça revient cher.
réponse de : hibiscus le: 19/09/2008 12:05:24

On est tous exigeants sans vraiment s´en rendre compte, mais à la fin, en achetant bio ou écolo, comme j fais, je me rends compte que les différences de prix sont vraiment pas énormes…Avant acheter bio, c´était bien plus cher…maintenant que tout a augmenté, c´est devenu contradictoire…Comment un produit ”malsain”, peut il couter autant qu´un prduit Bio….j´y comprendrai jamais…
commentaire n° : 12 posté par : Mandy (site web) le: 16/09/2008 11:07:01

C’est vrai que les prix des produits bio ont baissé (ou si ce sont les autres qui ont augmenté ?). Moi, je me dis qu’on y gagne à long terme. Pas en nombre de couronnes sur un compte en banque, mais en qualité de vie. Et ça, ça n’a pas de prix.
réponse de : hibiscus le: 19/09/2008 12:06:36

Oui, eh bien je fais le tour des blogs et je vois que c’est partout pareil. SUper, l’initiative !!! je découvre pleins de blogs !
commentaire n° : 13 posté par : fanette (site web) le: 16/09/2008 12:27:07

Contente de t’accueuillir sur mon blog ! 🙂
réponse de : hibiscus le: 19/09/2008 12:07:13

un ptit tour chez moi…tu as une surprise!
commentaire n° : 14 posté par : Mandy (site web) le: 18/09/2008 08:45:40

Comme tout le monde, j’ai vu les prix augmenter ….et comme toi, je ne cherche à acheter que du bio. C’est vrai que ça coute cher …..(mais peut être pas avec une telle augmentation que celle que tu as enregistrée sur tes courses habituelles) mais bon, en consommant aussi des produits locaux (le chou, rutabaga, les betteraves et autres ”spécialités” locales), cela reste abordable.

Par contre, le poisson…ouh là là. Quant aux écrevisses, elles étaient cette année inabordables. D’ailleurs, je me demande comment font les suédois pour leurs ”écrevisses party” !

Pour la voiture….oups, j’en ai une et je roule de plus en plus raisonnablement depuis que le prix est aussi élevé…ce qui est également une bonne nouvelle pour l’environnement.

Enfin, est ce déplacé de dire que cette hausse actuelle devrait, à terme, permettre de relocaliser nos industries et nos productions agricoles…ce qui est une bonne chose, non?
commentaire n° : 15 posté par : Grégoire (site web) le: 19/09/2008 16:25:45

Je n’achète pas 100 % bio, mais une bonne partie quand même. Il y a d’autre critères aussi, comme tu dis : local (je préfère par exemple les pommes suédoises aux italiennes ou autres), riz/pâtes etc complet/intégrales, etc…
J’espère comme toi que cette crise peut faire changer les comportements des consommateurs.
réponse de : hibiscus le: 23/09/2008 11:24:19

Biscus, ton article m’a décidé à en écrire un sur le coût de la vie en Suède
J’essaye de mettre des exemples de prix de la vie de tous les jours pour que ça soit plus parlant 😀

Merci 😀
commentaire n° : 16 posté par : Ludo. (site web) le: 22/09/2008 21:36:04

Ravie de t’avoir inspiré ! 😀
réponse de : hibiscus le: 23/09/2008 11:30:13

si tu aimes les poémes,fais passer l’adresse de mon blog.
merci d’avance.
commentaire n° : 17 posté par : rimesoudeprime (site web) le: 11/10/2008 03:25:12

Mon plus bel été

 

Pour la quatrième année, je participais à une conférence internationale de jeunes. Après l’Allemagne, l’Autriche et l’Irlande, c’était au tour de la République tchèque. C’était en juillet. C’était mon premier voyage à l’étranger toute seule comme une grande. Mais comme je n’avais pas les facilités économiques d’une grande personne, je pris le bus Eurolines pour aller jusqu’à Prague et un autre bus vint me chercher à la gare routière.

En route vers le centre de conférences, nous nous arrêtâmes à l’aéroport pour récupérer d’autres participants. Juste derrière moi s’assis un jeune homme aux cheveux longs et bouclés. J’étais nulle en anglais alors, mais mon interlocuteur le maîtrisait parfaitement et était bavard en plus. J’avais un paquet de chips aux crevettes, je lui en ai offert et c’est comme ça que nous avons fait connaissance. Que c’est romantique …

La première soirée de la conférence était consacrée à la présentation des pays invités à la conférence. Je faisais le tour des divers stands, et m’arrêtais devant celui d’un pays que je connaissais très mal car je le mélangeais constamment avec ces voisins : la Finlande et la Norvège. J’y retrouvais là mon compagnon de voyage en bus qui me fit goûter à une spécialité gastronomique suédoise : du pain dur avec des morceaux de harengs marinés et de la crème aigre. J’ai adoré dès la première bouchée ! Il semblait que je fus une des seules …

Je n’eus ensuite pas l’occasion de rencontrer le Suédois avant la fin de la semaine. La dernière soirée était une soirée-disco d’adieu et ni lui ni moi n’étions intéressés. Nous discutâmes donc une bonne partie de la soirée et de la nuit. Enfin … il parlait beaucoup ! J’essayais de le suivre et de répondre de temps en temps, mais mes efforts étaient d’autant plus difficiles que la fatigue se faisait sentir de plus en plus.

Avons de nous quitter, nous échangeâmes nos adresses. Mon expérience de correspondance avec des garçons ne me donnaient pas trop d’espoir, mais celui-ci tint sa promesse et je préférais nettement écrire en anglais, avec l’aide d’un dictionnaire et d’une grammaire, que de parler. Il ne tarda guère avant qu’il demande à venir me rendre visite en France au cours de ce même été. Je savais que je me leurrais moi-même, mais je répondis malgré tout : « D’accord, mais à une condition, que nous en restions au stade amical » …

Je vivais en région parisienne. Il faisait chaud cet été … chaud et lourd. Les températures atteignaient facilement 30 degrés à l’ombre. La climatisation des musées et des cinéma furent fort appréciés.

La visite de la Tour Eiffel fut inoubliable. Comme la queue pour les ascenseurs était interminable, nous prîmes les escaliers. Mon Suédois me révéla avoir le vertige et me posait régulièrement la question suivante : « Imagine si la Tour Eiffel venait à s’écrouler là maintenant !… » Oui bien sûr, elle a tenu pendant plus de 100 ans, mais c’est maintenant qu’elle va s’écrouler … 😉

Il ne s’était rien « passé » jusqu’à ce jour ; il ne se « passa » rien à la Tour Eiffel même si j’avais volontiers tenu la main à ce Suédois qui avait peur de l’altitude. J’attendais qu’il fasse le premier pas, mais lui respectait ma condition de rester ami, alors j’espérais en silence qu’il comprenne le contraire … On est bête quand on est amoureux … Je fus donc obligée de faire le premier pas ce même soir.

Ce soir-là, c’était le 7 août 1998, il y a exactement 10 ans, j’avais 20 ans et ce Suédois-là est la raison pour laquelle je suis aujourd’hui en Suède, depuis 9 ans. Nous sommes désormais « sambo », c’est-à-dire conjoints, et c’est pour fêter les 10 ans de notre rencontre que nous nous sommes récemment offert un week-end à Prague. (J’ai fait les réservations d’avion et d’hôtel sans lui dire la destination, l’idée étant de lui faire la surprise, au moins jusqu’à l’aéroport d’Arlanda. Mais je me suis trahie une semaine avant le départ …) La visite de Prague était prévue au programme de la conférence il y a 10 ans, mais nous n’étions pas dans le même groupe ce jour-là. C’est maintenant chose faite, nous sommes retournés ensemble dans « notre » ville romantique.

 

Logo La Rédac du mois

Ceci est le récit de mon plus bel été, le sujet de la rédac du mois d’août. Pour prolonger votre été 2008 et partager d’autres souvenirs d’été, n’hésitez pas à lire les récit de mes copains et copines blogueurs : Laurent, Noelia, Bergere, Bertrand, JvH, Anne, Julien, Chantal, Looange, V à l’ouest, Jo Ann v, William, Catie, Nanou, Cecfrombelgium, Julie70, Gazou, BlogBalso, Vladyk, Lydie, Optensia, Joël, Linda, Julie, Le chat qui, Ckankonvaou, Lodi, Mahie, Mariuccia, Brigetoun, Renée, Mouton, Agnes, Laetitia, MissBrownie, Karmichette, Rikard, Dung, Pivoine Merlin, Lune de Pluie et Adelaide.

 

 

Commentaires

un été sans fin

commentaire n° : 1 posté par : brigetoun (site web) le: 15/08/2008 12:14:11

 

Parfait ! Je cherchais une belle chute pour ma rédac, mais en vain. C’est toi qui l’a trouvée ! .-)

réponse de : hibiscus (site web) le: 15/08/2008 12:29:05

 

 

un plus bel été suivi de beaucoup d’autres – c’est beau la vie!

commentaire n° : 2 posté par : Renée (site web) le: 15/08/2008 12:26:28

 

Oui, mais désormais partagés entre la Suède et la France.

réponse de : hibiscus (site web) le: 15/08/2008 12:29:42

 

 

C’est romantique…
La question que les lecteurs se posent, c’est est-ce que tu participes toujours aux conférences internationales de jeunes ?
Peut-être auraitil préféré que la tour Eiffel soit construite avec de l’acier suédois ?

commentaire n° : 3 posté par : Pascal le: 15/08/2008 12:26:48

 

Non, je ne participe plus aux conférences, car dès l’été suivant, j’étais en Suède. 😉
Mon sambo a une peur irrationnelle des bâtiments hauts et s’imagine toujours ce que ca donnerait si ca s’écroulait …

réponse de : hibiscus (site web) le: 15/08/2008 12:31:13

 

 

ah yes!Ma mémoire était bien bonne alors!C´était bien à Prague que vous vous Êtes rencontrés!Jolie petite histoire en tout cas!

commentaire n° : 4 posté par : Mandy (site web) le: 15/08/2008 12:31:56

 

Presque. 😉 En fait, c’était en République tchèque, mais c’est bien plus romantique de retourner à Prague que dans un patelin perdu dans la campagne dont je ne me souviens même pas le nom …

réponse de : hibiscus (site web) le: 15/08/2008 12:43:10

 

 

C’est beau !!! ♥

commentaire n° : 5 posté par : Jo Ann v. in Savoie (site web) le: 15/08/2008 12:42:06

 

N’est-ce pas ? Et le mieux, c’est que c’est une histoire vraie ! 🙂

réponse de : hibiscus (site web) le: 15/08/2008 12:43:47

 

 

Bravo !
C’est très joliment dit et écrit !
Longue vie à tous les deux ensemble ! Qu’elle soit tout aussi romantique que votre première rencontre…
bisous et léchouilles des matous
=^.^=

commentaire n° : 6 posté par : Le Chat Qui… (site web) le: 15/08/2008 12:44:21

 

Merci pour tous ces compliments et tes bons voeux ! 🙂
Bises et carresses aux chats.

réponse de : hibiscus (site web) le: 15/08/2008 13:02:08

 

 

original de draguer à coup de chips aux crevettes ;o)
c’est une très jolie histoire que celle de votre rencontre, et le récit que tu as fait de votre WE à Pragues, ainsi que les photos sont supers!
Longue vie à vous deux!

commentaire n° : 7 posté par : NuAndA (site web) le: 15/08/2008 13:47:49

 

N’est-ce pas ? 😀 En fait, je voulais simplement être polie. Je me voyais mal me goinfrer pendant qu’il me faisait la conversation. 🙂

réponse de : hibiscus (site web) le: 15/08/2008 14:00:17

 

 

Woa des chips aux crevettes! Miam! 😛

commentaire n° : 8 posté par : Noelia (site web) le: 15/08/2008 13:49:34

 

Malheureusement, ce n’est pas aussi courant en Suède qu’en France. Mais bon, on s’en passe facilement aussi. 🙂

réponse de : hibiscus (site web) le: 15/08/2008 14:01:01

 

 

Une jolie histoire comme je les aime
Longue et heureuse vie à tous deux 🙂
Lily

commentaire n° : 9 posté par : Lily (site web) le: 15/08/2008 16:08:09


Merci ! 😉
réponse de : hibiscus (site web) le: 15/08/2008 16:15:15

 

 

Ah c’est beau l’amour! Sniff sniff, nous on s’est rencontre en Automne… a quand un sujet ”votre plus bel automne”?

commentaire n° : 10 posté par : Dung (site web) le: 15/08/2008 22:54:39

 

Propose-le aux initiateurs de la rédac’ du mois ! 😉

réponse de : hibiscus (site web) le: 17/08/2008 16:51:15

 

 

Merci de nous raconter la belle histoire de ta vie. Pour les tours, je me souviens de n’avoir pas réussi à monter au sommet de la tour de Pise. A l’époque on pouvait encore y accéder) Et c’est bien moins haut que la tour Eiffel.

commentaire n° : 11 posté par : Joël (site web) le: 16/08/2008 09:12:48

 

Oui, mais la tour de Pise, elle penche, donc je comprends un peu mieux. Mais la tour Eiffel, elle est toute droite, et elle a pas bougé depuis 1889. 🙂

réponse de : hibiscus (site web) le: 17/08/2008 16:52:08

 

 

Et pourquoi pas un saut en parachute pour fêter vos dix ans ?? 😉 Au fait, il se passait quoi dans ces conférences ??

commentaire n° : 12 posté par : Deline (site web) le: 16/08/2008 21:50:49

 

Je t’avouerais que je ne me souviens très peu de celle en République tchèque … :-S Des conférences, avec traduction simultanée, et des travaux en groupe, c’est ce qu’on faisait pendant une semaine. Plus quelques excursions.
Le saut en parachute ? Je sais pas, je suis plus intéressée par le parapente. Mais mon ”sambo” ne me suivra jamais. Il a peur du monte-piste aussi …

réponse de : hibiscus (site web) le: 17/08/2008 16:55:22

 

 

C’est superbe, beau et super !

commentaire n° : 13 posté par : Léa (site web) le: 22/08/2008 18:19:05

 

Merci ! 🙂

réponse de : hibiscus (site web) le: 24/08/2008 16:14:38

 

 

ouille ça fait longtemps que je n’ai pas lu ton blog … mais je suis heureuse de te retrouver avec une si jolie histoire follement amoureuse même après toutes ces années! 🙂

commentaire n° : 14 posté par : vic (site web) le: 22/08/2008 22:09:38

 

Heureuse de recevoir un petit commentaire de ta part ! 🙂
Tu as passé de bonnes vacances ?

réponse de : hibiscus (site web) le: 24/08/2008 16:15:28

 

Riche et célèbre

Après chaque rédac’ du mois, j’attends avec impatience le sujet du mois suivant. Nous le recevons en général deux semaines avant la date de publication, donc il me faut attendre deux semaines pour commencer à cogiter dessus. Le sujet de ce mois-ci est : « Riche et célèbre. Vous en rêviez, c’est fait: à vous la fortune et la célébrité. Racontez-nous votre nouvelle vie. »

Je n’aime vraiment pas ces sujets qui font appel à mon imagination quasi inexistante … Ou alors je suis trop réaliste. Et pourtant, j’ai bien des rêves, mais ils n’ont pas grand chose à voir avec le fait d’être riche et célèbre.

Mais pour être riche, il faut peut-être d’abord devenir célèbre. Comment pourrais-je devenir célèbre ? …

En écrivant un roman ? Je doute fortement de mes qualités d’écrivain …

En écrivant une thèse sur Pontus Hultén ? Le cercle de lecteurs risque d’être tellement restreint que je n’en tirerais peut-être qu’un peu d’honneur …

En ouvrant une boulangerie franco-suédoise à Stockholm ? La concurrence est dure dans ce domaine et le risque de devoir fermer boutique après quelques années ne semble propice ni à la célébrité ni à la richesse …

En me concentrant à plein temps sur mon blog ? Non, c’est un passe-temps, voire une drogue, mais pas un boulot. Il y perdrait en qualité … si tant est qu’il en ait déjà, de la qualité …

Non sincèrement, comment pourrais-je devenir célèbre ? Je n’ai peut-être tout simplement pas envie d’être célèbre. Je ne suis pas vraiment timide, j’ai appris à sortir de ma carapace au cours des dernières années, mais je ne suis pas non plus de celles qui aiment se jeter devant les projecteurs. Petite, j’ai bien rêvé de devenir chanteuse ou danseuse étoile, mais j’ai vite compris que je n’avais pas le talent. Ce n’était même pas la peine d’essayer.

Peut-être pourrais-je devenir riche sans être célèbre ?

En gagnant à la lotterie peut-être ? Pendant un an environ, mon « sambo » et moi avons  acheté des jeux à gratter pour 25 couronnes par semaine. Le maximum que nous ayions gagné fût 250 couronnes … On a laissé tomber. C’est vrai, si on ne joue pas, on ne risque pas de gagner, mais notre patience avait atteint ses limites.

En héritant ? Non, nos familles respectives ne sont pas pleines aux as et tous se portent bien.

Attendez ! … Il est où ce mail que j’ai reçu l’autre jour ? … Une femme africaine qui voulait que je l’aide à transférer une somme d’argent conséquente et qui m’en offrait la moitié en compensation ? Où je l’ai mis celui-là ? … Et bien non, je l’ai jeté dans la corbeille. Ce n’est pas comme ça que je deviendrais riche non plus … Laisser échapper d’aussi belles occasions … On est bête des fois …

Puisque je ne suis pas et ne serais jamais riche et célèbre, il n’y a rien à raconter. Mes copains et copines blogueurs ont peut-être mieux à vous raconter : Laurent, Olivier, Noelia, Bergere, Bertrand, JvH, Anne, JulienChantalLooange, V à l’ouest, Jo Ann v, William, Catie, Nanou, Cecfrombelgium, Julie70, Gazou, BlogBalso, Lydie, Lucile, Optensia, Joël, Linda, Denis, Julie, Le chat qui, Ckankonvaou, Lodi, Mahie, Asibella, Mariuccia, Brigetoun, Amanda, Renée, Agnes, Laetitia, 4nn3, MissBrownie, Karmichette, Rikard

Bon, c’est quoi le sujet d’août ? 😉

Commentaires

Moi c’était un petit vieux qui me proposait son héritage…il allait mourrir sous 15 jours et n’avait aucun héritier…le pauvre !! 😉
Commentaire n° 1 posté par Deline le 15/07/2008 à 12h51

Et tu as aussi jeté le mail ? Mince alors, t’aurais pu m’en donner un peu de cet argent …
Réponse de hibiscus le 15/07/2008 à 13h47

Riche et célèbre on ne le devient pas, on l’est dès la naissance… pfff! 😉
Commentaire n° 2 posté par bergere le 15/07/2008 à 13h10

Ben oui, que veux-tu, on choisit pas sa famille … 😉
Réponse de hibiscus le 15/07/2008 à 13h48

Je pense que riche ne vient pas seul, faut absolument être célèbre aussi. Même les gens à la loto deviennent célèvres… qu’on le veuille ou non. On parle de nous partout. Je pense qu’on doit rester pauvre lol
Commentaire n° 3 posté par looange le 15/07/2008 à 13h35

L’un sans l’autre est pratiquement impossible. Et je crois que l’argent change beaucoup la personnalité, la sienne propre et celle des gens autour. Comme toi, je ne suis pas sûre de vouloir devenir riche. Mais pas pauvre quand même … ”Lagom”, quoi. 😉
Réponse de hibiscus le 15/07/2008 à 13h50

Ne pas avoir à compter les centimes, c’est tout ce que je demande (un peu plus, même !)
Commentaire n° 4 posté par Jo Ann v. le 15/07/2008 à 14h42

Moi non plus je n’aime pas râcler les dernières ”öre” dans mon portemonnaie …
Réponse de hibiscus le 16/07/2008 à 08h49

Le sujet d’août: je suis une riche veuve de ministre à qui on veut beaucoup de mal, j’ai besoin d’aide. j’ai des millions d’euros cachés dans des coffres, mais vous seule pouvez m’aider à les sortir de la banque car il y va de ma vie.

non, pas terrible, hein… tu sauras ça le 30, alors. 🙂
Commentaire n° 5 posté par Olivier de Montreal le 15/07/2008 à 15h29

Non, pas terrible. 😉 Bon, ja n’ai qu’à prendre mon mal en patience…
Réponse de hibiscus le 16/07/2008 à 08h49

Si je suis riche, je rachète Djurgården, je rase tout et je fais construire un gros centre commercial et un immense parking 😮 Y’en a marre des parcs et des espaces verts 😀
Commentaire n° 6 posté par Stockholm le 16/07/2008 à 08h55

Tu vas réussir à te faire expulser du pays toi ! 😀 Et ta fiancée va  pas te garder longtemps si tu continues avec de telles commentaires. 😉
Réponse de hibiscus le 16/07/2008 à 09h05

Tu peux être célèbre parmis un petit groupe d’initié … ça c’est déjà acquis pour toi :)))
Commentaire n° 7 posté par vic le 18/07/2008 à 09h20

Je dirais que je suis connue dans un petit groupe d’initiés, mais pas célèbre. 😉
Réponse de hibiscus le 19/07/2008 à 13h13

Tu peu être riche sans être célèbre…est ce que tu connais les grands patrons des grands boites à part Bill Gates ?
Commentaire n° 8 posté par Deline le 18/07/2008 à 12h20

Les patrons des grandes boîtes sont quand même célèbres dans leur cercle de connaissances.
Réponse de hibiscus le 19/07/2008 à 13h16

Et célèbre sans être riche… comme Arlette Laguiller :-)))..(c’est le 1er nom qui m’est venu à l’esprit !:-))
Commentaire n° 9 posté par isa le 18/07/2008 à 19h57

Oui enfin, je suis pas pour le glamour non plus, mais là avec Laguiller, on touche vraiment le fond ! 😀
J’aimerais être célèbre pour autre chose qu’une politique dépassée …
Réponse de hibiscus le 19/07/2008 à 13h20

”Travailleurs, travailleuses”
Commentaire n° 10 posté par Deline le 25/07/2008 à 15h25

Glandeurs, glandeuses … Je suis en VACANCES ! 😀
Réponse de hibiscus le 25/07/2008 à 16h02

Désolé mais tu es déjà célèbre…
Personnellement, je préférerai être riche mais pas célèbre…
Mais si j’étais riche je pourrai avoir le même humour noir qu’Howard Hughes, par exemple acheter l’hôtel au lieu de bêtement se plaindre du service… Au fait, en parlant de propriétaires d’hôtels, qui rêve d’être ou de connaitre Paris Hilton ? Oui, dernière solution pour être riche et célèbre, un mariage d’intérêts…
Commentaire n° 11 posté par Pascal le 11/08/2008 à 17h59

Bon alors je reste célèbre et pauvre. 🙂
Réponse de hibiscus le 11/08/2008 à 19h53

La maison de mes rêves

Elle se tient là, au bout d’une allée de bouleaux, toute rouge, avec ces encadrements de fenêtres blancs, le toit pentu, entourée d’un vaste jardin qui fleurit au printemps et donne fruits et légumes en été. La visite révèle un intérieur cosy avec pièces à vivre au rez-de-chaussé et chambres à l’étage. Depuis la terrasse, à l’arrière de la maison, la vue s’étend sur un lac limpide dans lequel se mire parfaitement la berge opposée.

Son prix n’est qu’un détail.

L’endroit est tout simplement féérique. On en vient à penser que c’est trop beau pour être vrai… Ce n’est pas seulement la maison de mes rêves. C’est une maison parfaite, sans défaut. Malgré son aspect traditionnel, elle propose tout le confort moderne auquel on peut s’attendre à notre époque.

Alors pourquoi cette hésitation au moment de signer le contrat ?…

Je demande une temps de réflexion de quelques jours. Le notaire et le vendeur me l’accordent ; ils croient que j’ai peur de me plonger dans un gouffre financier. En réalité, ce dont j’ai peur, c’est de réaliser ce rêve. Car si je le réalise, de quoi rêverais-je ensuite ? Pourrais-je rêver au moins ? Si oui, mes rêves risquent de prendre des proportions immenses, irrationnelles. Peut-être même en deviendrais-je malheureuse ? Trop de bonheur tue le bonheur. Et le bonheur ne peut en aucun se résumer à une maison.

Idéaliste ? Peut-être. Mais ma décision est prise : je préfère garder cette maison dans mes rêves que de la rendre quotidienne. Je préfère lui laisser une place dans mes rêves que dans ma vie réelle. Je m’y évaderai lorsque la réalité sera trop lourde à supporter, le temps de mettre les choses au point. C’est cela : cette maison sera mon lieu de retraite, mon île déserte, ma forteresse. Un endroit, fictif mais constant, où me reposer, me ressourcer et repartir d’un bon pied. Un endroit toujours accessible, toujours ouvert, toujours prêt à m’accueillir mais qui me laissera aussi repartir sans me retenir, qui me donnera de l’élan et une nouvel espoir en l’avenir.

Le lendemain, je rencontre de nouveau le notaire et l’actuel propriétaire et leur annonce que je ne signerai pas le contrat. Ils essayent de me convaincre en me proposant des aides financières. Je les laisse perplexes après avoir déclarer que la maison de mes rêves doit restes telle quelle : la maison de mes rêves.

Un lieu, un être, une odeur

En arrivant dans ce pays moderne, il fut étonné de beaucoup de choses. Il s’y attendait avant de partir mais la réalité se révélait être tout autre que ce qu’il s’était imaginé.

Il savait que les gens avaient de grands yeux. Mais là, il trouvait que tout le monde le scrutait, le dévisageait comme une bête bizarre. Ils étaient tous très grands aussi ; il se sentait tout petit.

Il ne comprenait pas la langue non plus. Il savait parler anglais et il croyait que ces compatriotes pouvaient parler cette langue. Mais il ne les comprenait pas. Ou était-ce lui qui ne les comprenait pas ? Toujours est-il que la communication passait mal.

Finalement, il se retrouva parmi des gens comme lui, émigrés du même pays, avec les même yeux, la même langue, la même culture, la même histoire, les mêmes problèmes … Ils l’aidèrent à trouver du travail, dans la même branche : la restauration. Mais il n’avait aucune expérience dans ce domaine-là, alors il commença par faire la plonge. Depuis midi jusqu’aux aurores, il lavait des piles d’assiettes et des tonnes de couverts dans une cuisine sombre dont les fenêtres ouvraient sur une cour lugubre. C’était son quotidien.

Un an plus tard, un nouveau venu prit sa place et il monta en quelque sorte en grade. Il s’occupait désormais de préparer les ingrédients que le cuisinier utilisait dans ses plats. Pour la première fois, il vit les mets qui étaient servis sur les assiettes qu’il avait lavé pendant un an, sans savoir ce qu’elles avaient contenu. Mais c’était des plats complètement inconnus pour lui : des sortes de grandes galettes fines, couvertes de légumes divers, de viande, des fruits de mer et d’épices. Ces grandes galettes étaient chauffées quelques minutes dans un grand four avant d’être servies.

Le cuisinier l’appréciait : il était appliqué dans son travail. Il le prit sous son aile, l’aida à régulariser sa situation et l’incita à prendre des cours de langue. Même s’il avait appris à se débrouiller à l’oral, il avait besoin de faire des progrès pour s’intégrer dans cette nouvelle société – car elle était toujours nouvelle pour lui.

Petit-à-petit, il apprit le nom des ingrédients des galettes et que ces galettes n’étaient pas typiques de la gastronomie du pays d’accueil, mais d’un pays plus au sud. Les galettes s’appelaient des « pizzas ».

Le cuisinier lui apprit à utiliser son odorat pour faire la différence entre les épices qui, en apparence, se ressemblaient. Il avait plus de mal à retenir leur nom. Il ne trouvait pas d’équivalence avec les épices de son pays natal.

Un beau jour, le chef du restaurant lui annonça qu’il était prêt à passer en salle : il ferait désormais le service. Il changea le tablier blanc contre un costume noir. Et il s’appliqua à bien prononcer les mots de la nouvelle langue qu’il commençait maintenant à maîtriser. Son réseau de connaissances s’élargit naturellement, d’abord les autres serveurs, puis les clients fidèles qui, de plus, appréciaient le service soigné qu’il offrait.

Une jeune femme commença à venir régulièrement. Puis elle resta jusqu’à la fermeture du restaurant pour pouvoir parler avec lui, puis faire un bout de chemin ensemble. Un soir, il l’emmena chez lui. Il habitait tout en haut d’un immeuble. La montée des escaliers fut longue, mais une fois en haut, elle ne le regretta pas : la vue depuis la fenêtre de la mansarde était splendide ! La ville entière s’étendait sous leurs yeux.

Ce fut un moment très romantique. Un moment si cher à tous les deux que, quand ils prirent la décision d’emménager ensemble, ils prirent un appartement aussi bien situé en hauteur, mais dans un meilleur quartier et dans un immeuble avec ascenseur. À deux, ils avaient les moyens. Surtout depuis qu’il avait pris la tête du restaurant après que le chef ait pris sa retraite. Et désormais, il pouvait dire le nom des épices sens hésitation aucune.