Le mot de la semaine : « polis »

Mardi dernier, en sortant du travail sur les coups de 17 h, j’arrive au croisement Kungsträdgårdsgatan/Strömgatan/Strömbron et vois qu’une voiture de police s’y arrête en plein milieu. Un policier en sort et stoppe la circulation d’un geste de la main.

La suite se déroule rapidement. En l’espace de quelques minutes (le temps pour moi d’attendre que le feu passe au vert pour les piétons et que je traverse la rue), on voit défiler deux motos de police, une voiture de police, deux voitures noires aux vitres teintées, puis encore une voiture de police fermant le cortège. Le policier regagne sa voiture, démarre et repart, et la circulation reprend. Je remarque alors qu’un hélicoptère de police survole Kungsträdgården.

Voiture de police suédoise

Je savais que John Kerry, le ministre des affaires étrangères américain, était de visite en Suède ce jour-là, mais j’avais entendu qu’il devait repartir plus tôt que ça. J’ai donc consulté le site de la police suédoise qui informait effectivement que la circulation à Stockholm serait quelque peu perturbée dans la journée, l’autre visite éminente de ce 14 mai 2013 étant celle du danois Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l’OTAN, qui vers 17 h devait se rendre au Grand Hôtel.

J’ai été épatée de l’efficacité et de la simplicité avec lesquelles la police suédoise a momentanément stoppé la circulation. En France, je suis sûre qu’on l’aurait fermée totalement avec une bonne marge de temps avant et après le passage de ce cortège, qui de surcroit aurait été plus long et vraisemblablement retardé. Mais en Suède, on est pragmatique et on ne cherche pas à perturber la circulation — qui plus est aux heures de pointe — plus que nécessaire.

Quand John Kerry se rendait le matin même de l’aéroport Arlanda au centre de Stockholm, cela a créé quelques embouteillages, mais la circulation n’a pas du tout été fermée. La Suède développe rarement tous ses dispositifs de sécurité lors de visites officielles. Quand cela arrive, c’est que les invités eux-mêmes l’ont exigé (par exemple Medvedev ou des personnalités du Moyen et Proche Orient qui, paranoïdes, voient des terroristes partout…)

 

en polis [ène police] = un policier

polisen [policène] = le policier / la police

poliser [policère] = des policiers

poliserna [policèr(e)na] = les policiers

 

« Säkerhetspolisen » [sèkér’hètspolicène] (ou « säpo » [sèpau]), la police de sécurité, est l’équivalent de la DCRI française.

 

Version suédoise ici

6 reaktioner på ”Le mot de la semaine : « polis »”

  1. Oui, en Suède cela se passe plus simplement que chez nous en France.
    Mais on ne peut pas non plus comparer Stockholm et Paris, beaucoup plus difficile à contrôler !

    1. Non, c’est sûr, Stockholm et Paris sont complètement différents du fait de leur superficie et de leur population.

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