Le mot de la semaine : « fackförening »

Depuis novembre dernier, je suis membre du bureau d’un des syndicats représentés au musée et jeudi et vendredi dernier j’ai participé à une formation organisée par mon syndicat où j’ai beaucoup appris. Un peu d’histoire du syndicalisme suédois, un peu de droit du travail, un peu de communication, mais surtout pas mal de discussions autour du rôle de représentant syndical, ses responsabilités, ses droits, ses limites. En tant que débutante, ce fut pour moi une formation très bénéfique.

en fackförening [ène faquefeuréning] = un syndicat

fackföreningen [faquefeuréninguène] = le syndicat

fackföreningar [faquefeuréninguare] = des syndicats

fackföreningarna [faquefeuréninguar(e)na] = les syndicats

Pour faire plus court, on peut dire :

ett fack [ète faque] = un syndicat

facket [faquète] = le syndicat

fack [faque] = des syndicats

facken [faquène] = les syndicats

(Ne me demandez pas pourquoi le « en » change en « ett » pour l’abréviation…)

Il existe en Suède trois grandes « fackförbund » [faquefeurbunede] = centrales syndicales :

– LO, Landsorganisation est la plus ancienne, fondée en 1898, et rassemble les ouvriers en 14 syndicats.

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– TCO, Tjänstemännens Centralorganisation, créée en 1944, rassemble les fonctionnaires (du secteur public) et les employés (du secteur privé) en 16 syndicats.

– SACO, Sveriges akademikers centralorganisation, fondée en 1947, rassemble les personnes ayant une formation académique en 23 syndicats.

Mon syndicat fait partie de de cette confédération et s’appelle DIK, Dokumentation Information Kultur (pas besoin de traduction 😉 ). DIK rassemble environ 22 000 membres qui ont les professions suivantes : archéologues, archivistes, bibliothécaires, ”Public Information Officers”, linguistes, orthophonistes et autres métiers de la culture (musées entre autres) et de la communication.

En Suède, près de 80 % de la population est syndiquée. Le syndicalisme suédois n’est pas aussi militant que le syndicalisme français et c’est peut-être pour cela qu’il n’est pas mal vu d’être syndiqué. Le but premier des syndicats est de défendre les droits et les conditions de travail (santé et sécurité, par exemple, physique et psychique – le domaine qui me tient plus à cœur) de leurs membres.

Il est extrêmement rare qu’un conflit entre un employeur et un syndicat mène à la grève. Si grève il y a, elle a toujours été précédée de longues discussions au cours desquelles on s’est efforcé de résoudre le problème. Au cours de mes (bientôt) 13 ans en Suède, je n’ai vécu que deux ou trois grèves : celle des chauffeurs de bus, des employés communaux et des personnels d’hôpitaux. Elles n’ont en général pas abouti au résultat espéré par les syndicats…

Les caisses d’assurance-chômage sont rattachées aux syndicats ; on a bien sûr droit à l’assurance-chômage même sans être syndiqué, mais elle est moins avantageuse. Par mon syndicat, j’ai aussi droit à une assurance complémentaire qui augmente un peu mon indemnisation-chômage, ce qui n’est pas du tout négligeable.

5 reaktioner på ”Le mot de la semaine : « fackförening »”

  1. Intéressant article !
    Je commence à comprendre certaines choses : quand on regarde les actualités et que l’on n’y connait rien, certaines infos restent indéchiffrables. ”Les caisses d’assurance-chômage sont rattachées aux syndicats” : ceci éclaire pour moi bien des choses.

    Je n’ai jamais été syndiqué, mais j’ai parfois fait grève… !

    Pour fack-et, cela vient sans doute du fait que ”fack” existe déjà, dans un autre sens, et qu’il est du neutre.

    1. @JacquesG : Que veux dire ”en fack” ?
      @Leena : Mais à travers AEA, tu as accès à une assurance-chômage complémentaire. Pas énorme, mais c’est toujours ça de pris. Faire partir d’un syndicat n’a bien sûr pas qu’à voir avec l’argent. Je suis tout à fait d’accord avec toi, la défense des valeurs professionnelles sont toutes aussi – si ce n’est plus – importante !
      @Pascal : Pourquoi un syndicat défendrait les non-adhérents ? Tu accepterais toi qu’on utilise ta cotisation mensuelle pour négocier les salaires des non-adhérents ?

  2. Justification (à part que la doit être le). Il peut y avoir une différence, cela dépend du salaire que l´on a. En plus, il faudrait inclure dans le calcul les frais de cotisation pour le syndicat. Moi, je dirais que ce n´est pas pour l´argent qu íl faut être syndiqué, mais pour d´autre ”valeurs”.

  3. Oui, mais c’est bizarre parfois ce mélange entre syndicat et assurance-chômage (et l en est de même pour les augmentations): on a souvent l’impression que le syndicat défend ses adhérents et pas tous les employés. Sinon, c’est vrai que les grèves, cela manque ici…

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