La plume d'hibiscus

La rédac’ du mois : Le vin


Le 15 de chaque mois, à midi (heure de Paris), des Rédac’Blogueurs écrivent de concert sur le même sujet. Ce mois ci le thème est : le vin et les participants sont : Leviacarmina, Agnès et DenisAllez également visiter leur blog et n’hésitez pas à laisser des commentaires !

 

Je préfère annoncer la couleur dès le début : je ne suis ni connaisseuse ni grande buveuse de vin 🙂 (au grand dépit de mes connaissances suédoises qui viennent me demander conseil de temps en temps car ils croient que je le suis en tant que Française…) Le vin n’était pas une boisson quotidienne dans ma famille. Mon grand-père versait une ”lichette” de vin dans mon verre d’eau de temps en temps. Pour tout dire, je ne me suis jamais prise de cuite. Je connais mes limites : un verre de vin au cours d’un repas me suffit largement, je n’ai même pas besoin de le boire en entier pour que cela me monte à la tête.

Je me souviens d’une soirée en particulier, le repas de fête des 50 ans du Moderna Museet pour le personnel du musée. Chaque employé était invité avec leur conjoint respectif, chose très rare ! Chaque plat était accompagné d’un vin spécifique. Je faisais bien attention de ne pas finir mes verres, pour ne pas qu’un serviteur s’empresse de le remplir. En rentrant à la maison, j’étais bien contente que mon « sambo » m’offre son bras pour me soutenir : j’avais du mal à marcher droit, qui plus est avec des talons. Mais j’étais joyeuse ! 🙂 Je n’ai jamais bu autant depuis. Je n’ai jamais compris le but de boire à ne pas se souvenir le lendemain ce qui s’est passé la veille …

 

Ce sujet me donne l’occasion d’aborder la question de l’alcool en Suède. Toutes les boissons ayant un degré d’alcool supérieur à 3,50 sont vendues dans les magasins Systembolaget qui sont monopoles de l’État, et ce dans le but de limiter l’accès et la consommation d’alcool. Il y a une dizaine d’années, quand je suis arrivée en Suède, les horaires d’ouverture étaient encore restreintes. Les vendredis vers 17h, la queue était longue devant chaque boutique, car c’était le dernier délai pour acheter de l’alcool pour le week-end. Aujourd’hui, la plupart des boutiques sont ouvertes le samedi. La vente d’alcool est interdite aux moins de 20 ans. Personnellement, j’apprécie quand les caissiers me demandent encore de présenter ma carte d’identité (à 34 ans !) 😉

D’aucuns s’opposeront à cette manière de commercialiser l’alcool, à ce contrôle de l’État suédois sur sa consommation par les habitants, d’autres s’offusqueront des prix. Pour ma part, comme je ne bois que rarement, cela ne me gêne pas de payer 7 € une bouteille de vin, ce qui n’arrive que quand j’ai du monde à dîner. De plus, comme je suis totalement ignorante dans ce domaine, j’apprécie que les vendeurs des Systembolaget puissent me conseiller les vins qui accompagneront le mieux mes plats. J’ai toujours était satisfaite de leur choix, d’autant plus satisfaite que leur but n’est pas de vendre les bouteilles les plus chères. Si je dis que je veux dépenser 7-8 € par bouteille, ils s’y tiennent. Par contre, pour ce qui est des alcools plus forts que le vin, j’avoue préférer me fournir lors de mes voyages en France. 😉 Mais il m’est arrivé de trouver du champagne à un prix relativement raisonnable.

 

Par contre, je ne suis pas sûre d’être persuadée de l’efficacité de contrôler la commercialisation de l’alcool. L’alcoolisme est courant en Suède, dans toutes les tranches d’âge, personne ne me contredira là-dessus. Je trouve que les Suédois ont un rapport problématique à l’alcool. Les Suédois ont tendance à considérer les Français comme alcoolistes, puisqu’il est habituel de consommer du vin à tous les repas – les Suédois s’en tiennent éventuellement à une bière (inférieure à 3,50 degrés). Mais, sans vouloir généraliser, de nombreux Suédois se lâchent complètement le week-end et boivent sans limite. Pas tous, bien évidemment, mais je trouve cette relation à l’alcool plus problématique que le fait de boire un ou deux verres de vin par jour. Il n’est pas rare que des jeunes se retrouvent à l’hôpital dans des comas éthyliques. On peut se demander comment ils trouvent de l’alcool, mais cela fonctionne sûrement de la même manière que les cigarettes : il suffit de trouver quelqu’un d’un peu plus âgé qui accepte d’acheter aux mineurs. Un habitant de ma commune avait par exemple un ”mini-Systembolaget” dans son appartement et revendait à des jeunes … Il n’est pas rare non plus que l’on découvre des alcools de fabrication douteuse … Il ne s’agit alors pas de vin, mais de boissons bien plus lourdes, et leur effet est souvent bien plus grave qu’une bonne cuite …

6 reaktioner på ”La rédac’ du mois : Le vin”

  1. C’est vrai, je t’imagine mal rentrer chez toi en titubant et en renversant les poubelles !
    Mais peut-être le feras-tu la veille de ton mariage comme dans ”Very bad trip” ? 😀 😀 😀
    A moins que ce genre de faux plaisir ne soit réservé aux hommes…
    Je n’ai jamais compris non plus qu’on puisse se défoncer à en être malade, c’est si bon d’être tout juste un peu pompette, sans plus. 🙂

    1. @Jacques : Je ne crois vraiment pas être du genre à me bourrer la veille de mon mariage, ce serait idiot de gâcher une journée comme ça !

  2. J’avoue avoir été ivre, j’avoue avoir été malade d’alcool.
    Maintenant je connais mes limites et sais quand ce verre ci est le dernier verre.
    Grand progrès par rapport à l’époque ou je savais quand ce verre était le verre de trop (car là cest trop tard).

    1. @Denis : C’est toujours bien d’apprendre à connaitre ses limites. Je crois aussi que ça nous amène à savourer les bonnes choses d’une autre manière.

  3. C’est vrai que cela m’interroge toujours ce besoin de boire jusqu’à en perdre les pédales.
    Personnellement, je sais que j’aime bien maîtriser la situation, alors vouloir se retrouver dans cet état, surtout que ce n’est pas très beau à voir, je ne comprends pas du tout.

    1. @leviacarmina : J’aime aussi avoir le contrôle de la situation et c’est pour cela que je refuse de me laisser entraîner par les autres. Je n’aime pas quand les gens essayent de me faire boire plus, c’est une question de respect de mon intégrité. Je n’ai jamais cédé.

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