La maison en pain d’épices (le mot ci-dessus) est une tradition bien vivante en Suède. Il faut toutefois faire remarquer qu’on n’entend pas par « pain d’épices » le pain d’épice à la française. En Suède, il s’agit plutôt de biscuits aux épices – « pepparkaka, -n, -or, -orna » –, les épices étant le gingembre, la canelle et les clous de girofle. On en fait des figurines (bonhommes, bonnefemmes, élans, sapins, cochons, coeurs, etc.) que l’on peut éventuellement décorer et soit manger tout de suite :-), soit accrocher dans la maison ou le sapin. On peut aussi construire des maisons que l’on assemble avec du caramel et que l’on décore avec des bonbons et de la « kristyr » (mélange de sucre glace, de blanc d’oeuf et de vinaigre d’alcool).
Chaque année, le musée de l’architecture à Stockholm organise un concours de « pepparkakshus » avec des thèmes différents. Celui de cette année est « Mönster/monster » (= modèles/monstres – le jeu de mot disparaît à la traduction malheureusement…) Il y a trois catégories de participants : architectes et pâtissiers, jusqu’à 12 ans, et « tous les autres qui font de la pâtisserie ».
Je suis allée voir les participations à ce concours ce vendredi ; je suis rarement déçue : je trouve toujours une pièce favorite et je suis souvent étonnée de l’ingéniosité des participants tant dans leur interprétation du thème que dans la manière de résoudre cerrtains problèmes de construction. Voici quelques-unes de ces « pepparkakshus » :
Le jury est composé cette année de la chef du musée, d’une designer de vêtements et du propriétaire de la pâtisserie-boulangerie Petite France. http://www.petitefrance.se/ Le prix sera décerner demain. Le public peut voter aussi et mon choix est tombé sur cette belle cathédrale :
Parmi mes collègues, j’ai aussi des experts de « pepparkakshus ». À l’occasion d’une petite fête organisée par et pour le personnel du musée, deux maisons ont été construites, représentant l’une le Nationalmuseum, l’autre Amiralitetshuset (où je travaille, de l’autre côté du pont, sur l’île de Skeppsholmen). J’ai vraiment été impressionnée par le résultat, car ces deux bâtiments ne sont pas des plus simples à reproduire.
Comme j’ai déjà parlé du mot « hus » dans la série des mots de la semaine, je vous épargne une répétition. (Si vous en aviez besoin, il vous suffit de cliquer sur le lien. 😉 ) Je me contente de vous expliquer comment prononcer ce mot : [pé-par(e)-kaks-’husse].
Ah, la cannelle, j’en ai dans mes bagages pour la France (de la confiture aussi, des pepparkakkor aussi, dans les 10 boites…)
Sinon, Cannelle, à part être le nom d’un ours mal léché, c’est aussi ce refrain d’un chanteur très célèbre:
Je l’appelle Canelle
Parc’que son corps est bronzé
Je l’appelle Canelle
Parc’que ses cheveux sont dorés
Je l’appelle Canelle
Parc’que sa peau est sucrée
Si vous voulez savoir
Comment je le sais
C’est parc’que je l’ai goûtée
@Pascal : La canelle, ça se trouve en France …
@Lily : Tu ne pouvais rien ramener de mieux de Suède ! J’espère que vous avez passé un bon séjour à Stockholm.
@nadou : Oui, on peut également faire des ”pepparkakor” en forme de plein de choses.
@Dadal : C’est marrant comme cette tradition, quoique différente d’un pays à l’autre, soit si répandue dans toute l’Europe.
@Aurélia : On peut les manger bien sûr, mais quand tu penses que la plupart peuvent être exposées une à deux semaines … Je ne suis pas sûre que le biscuit en lui-même soit très bon à la fin … 🙂
@Pascal : J’ai pas suivi l’histoire de l’ours …
@Anaïs : J’ai déjà fait des maisons en ”pepparkaka”, mais beaucoup plus simple.
@JacquesG : C’est vrai que le montage est une opération risquée. On risque surtout de se brûler les doigts avec le caramel !
Oui c’est une très chouette expo 🙂
J’ai eu la chance d’y aller avec ma fille et mes petits-enfants la semaine dernière et j’ai été impressionnée par la créativité des participants.
Du coup, je suis rentrée en France avec dans mes bagages un kit pour en réaliser une (et aussi avec de la laine achetée chez Marias Garn)
Elles sont magnifiques. Ici aussi, c’est la tradition des ”pipparikakku” : on en prépare, en forme
de petits bonshommes, d’étoiles, de coeurs, de sapins de Noël, de maisons…
Amicalement
Joli,
C’est marrant ces moms différents de pain d’épices en différentes langues.
En Anglais; ”gingerbread = lttérallement pain au gingembre et les fameuse ”gingerbreadhouse” fort proche
En Allemand; ”Lebkuchen = littérallement pain ou plutôt gâteau de vie
En Français; Pain d’épices
En Suédois; ”Pepparkakshus” = littérallement Maison en cake au poivre
C’est vraiment impressionant!!!
Ce sont juste de la déco, ou on peut les manger également?
(Sinon, ce n’est pas très sympa de traiter d’ours mal léché, une pauvre ourse abattue gratuitement !)
@Aurelia: C’ets vrai, j’avais oublié qu’elle avait servi de cible pour chasseur…
trop belle la cathédrale ! ca doit faire mal au coeur de la casser pour la manger…
et toi, tu en as fait ?
Superbes ces cathédrales et autres!
Oui, Lebkuchen en allemand, ou Pfefferkuchen (pain au poivre!).
Je n’ai pas réussi à monter ma pepparkakshus, je la mange en pièces détachées…