Comme bien souvent (et nombre d’entre vous, je suppose), je passe mes vacances en famille. Étant loin d’elle le reste de l’année, je profite de mes trois semaines en France pour lui rendre visite (et aussi à quelques amies).
Je commence par une escale à Neauphle-le-château chez ma ”moyenne” soeur, son conjoint et leurs deux enfants, deux garçons, de 4 ans et demi et de 7 mois.
Puis à quelques kilomètres de distance, deuxième escale chez ma petite soeur et son conjoint, à Montigny-le-Bretonneux (Saint-Quentin-en-Yvelines), où je retrouve l’univers des trois années qui ont précédé mon départ en Suède.
Mes deux neveux ont été baptisés – comme raconté plus tôt – et cela a été l’occasion de faire la connaissance des familles de mes deux ”beaux-frères” (nombreuse pour celle du premier, et dont je vous épargnerais les détails) et de revoir d’autres membres et quelques anciens amis de famille.
Dans la foulée, une visite chez ma grand-mère maternelle à Lucé (commune voisine de Chartres) s’imposait.
Mon oncle habite à Mennecy, dans l’Essonne, mais je n’ai pas pu le voir cette fois-ci, car il vole par monts et par cieux. Mais j’ai vu ma tante et mes cousines. Voici pour la région parisienne.
Mes vacances s’achèvent ensuite par une semaine dans les Alpes, en Champsaur, à une vingtaine de kilomètres au nord de Gap, chez mes parents.
« Familjen », c’est donc la famille.
en familj [ène familye] = une famille
familjen [familyène] = la famille
familjer [familyère] = des familles
familjerna [familyèr(e)na] = les familles
Le père, c’est « far » [fare] (contraction de « fader » [fadère]) — ou « pappa » pour papa.
La mère, c’est « mor » [moure] (contraction de « moder » [moudère]) — ou « mama » pour maman. Cela donne les parents = « föräldrarna » [feurèl(e)drarna].
Une sœur = « en syster » [ène sussetère] et un frère = « en bror » [ène broure] (contraction de « broder »).
Après, les autres liens de parenté se construisent de manière logique. « Farfar » [farefare] et « farmor » [faremoure] sont les grands-parents paternels (far + far/mor) et « morfar » [mourefare] et « mormor » [mouremoure] les grands-parents maternels (mor + far/mor).
« Farbror » [farebroure] (far + bror) et « faster » [fassetère] (contraction de far + syster) sont les oncles et tantes paternels, tandis que « morbror » [mourebroure] (mor + bror) et « moster » [moussetère] (contraction de mor + syster) sont du côté maternel. « Kusiner » [cussinère], filles et/ou garçons, sont les cousins.
Mes neveux sont mes « systersöner » [sussetèrcheunère], de « syster » + « söner » (qui lui est le pluriel de « son » [sône] = fils). Dans le cas de fille, on dirait une « systerdotter » [sussetèredotère], plusieurs « systerdöttrar » [sussetèredeutrar]. Et si j’avais eu un frère qui avait eu un fils et une fille, ils seraient mon « brorson » [brourchône] et ma « brorsdotter » [brourchdotère].
Pour faire plus simple, on peut parler de « syskonbarn » [susseconn(e)barn(e)] (mot-à-mot = enfants des frères et soeurs, donc neveux et nièces). Oui, plus simple, car en suédois on peut n’utiliser qu’un mot pour désigner les deux. (Par contre, ce n’est peut-être pas plus simple pour votre mémoire. 😉 ) On peut bien sûr aussi dire « systersbarn » [sussetèrchbarn(e)] (les enfants d’une soeur) ou « brorsbarn » [brourchbarn(e)] (les enfants d’un frère).
Ce que je trouve ingénieux en suédois, c’est ce système d’emboîtement de mots. Si je vous parle de mon « farfars far » [farefarche far], je suis sûre que vous comprendrez de qui je veux parler. Je me trompe ? (Le système français a sa logique aussi, bien sûr, mais elle est moins évidente et demande plus d’effort pour se souvenir du vocabulaire.) Ce qui peut par contre être compliqué en suédois, c’est de savoir quand on utilise le -s- pour faire la liaison du génitif ou pas. Comparez par exemple « brorsdotter » et « systerdotter ». (Je n’ai pas d’explication pour ce phénomène. Parfois, certains choses sont ”comme ça” et puis c’est tout.)
Je crois qu’on va en rester là pour le moment, je vous fais grâce des beaux-frères, des belles-soeurs et compagnie. 😉