Cela n’a sûrement pas échappé à mes fidèles lecteurs : depuis début janvier, je travaille au Nationalmuseum, comme avant Noël, mais j’ai changé d’équipe et donc de bureau. Voici donc venu le fameux de la semaine auquel je voulais vous introduire la semaine dernière et la semaine d’avant aussi…
Bureau, dans le sens de la pièce à travailler, se dit « kontor » en suédois. C’est un mot en -et:
ett kontor [ète kon(e)toure] = un bureau
kontoret [kon(e)tourète] = le bureau
kontor [kon(e)toure] = des bureaux
kontoren [kon(e)tourène] = les bureaux
Et comme il s’agit de mon bureau, je dis « mitt kontor » [mite kon(e)toure].
Les pronoms possessifs suédois se déclinent, comme en français, en genre et en nombre. Comme pour les adjectifs, il y a une forme en -n, une en -t et une en -a pour le pluriel et la forme définie :
min, mitt, mina [mine, mite, mina] = mon, ma, mes
din, ditt, dina [dine, dite, dina] = ton, ta, tes
hans [’han(e)sse]= son, sa, ses (si le possesseur est masculin)
hennes [’hénèsse] = son, sa, ses (si le possesseur est féminin)
sin, sitt, sina [sine, site, sina] = son, sa, ses (réflexif)
vår, vårt, våra [vaure, vaurte, vaura] = nos
er, ert, era [ère, èrte, èra] = vos
deras [dérasse] = leur(s)
NB : Souvenez-vous bien qu’il n’y a pas de masculin ni féminin en suédois, et que l’équivalent de « min » n’est donc pas « mon » ni celui de « mitt » « ma ». Vous suivez ? À la place, il faut penser que devant un susbstantif en -en, on utilise « min », devant un en -et, on utilise « mitt » et devant un au pluriel, on utilise « mina ».
Ensuite, si je veux dire « mon nouveau bureau », je mets l’adjectif « ny, nytt, nya » [nuiye, nuyte, nuiya] entre le pronom possessif et le substantif. Et comme le pronom possessif définie le substantif, j’utilise donc la forme définie de l’adjectif. Logique non ? Cela donne : « mitt nya kontor » [mite nuya kon(e)toure]. Il faut avouer que ces combinaisons de pronom-adjectif-substantif peuvent être un peu compliquées à assimiler donc on s’arrête là pour ajourd’hui.
Voici donc « mitt nya kontor » :
Il est nettement plus grand que celui que j’avais avant Noël, car il contient pas mal de placards pour les dossiers suspendus qu’on avait avant qu’on mette en place une base de données ; c’est comme une mini-archive on pourrait dire. Comme ces vieux dossiers peuvent être encore utiles, ils restent dans le bureau jusqu’à nouvel ordre.
Ensuite, j’ai une table beaucoup plus grande et qui en plus est réglable en hauteur et me permet donc de travailler debout de temps en temps. La chaise est beaucoup plus confortable avec son haut dossier. Dans le travail quoditien, je ne me sers que de quelques classeurs qui sont sur les étagères à gauche. J’ai un téléphone qui affiche le numéro qui appelle, ce qui m’évite de décrocher en disant : « Nationalmuseum, département des dépositions, hibiscus » quand un collègue m’appelle.
La vue donne sur la rue Riddargatan (beaucoup plus calme que la rue perpendiculaire Sibyllegatan) et le bâtiment de l’autre côté de la rue en brique rouge est une partie des Écuries Royales qui datent des années 1890 et qui sont aujourd’hui reconvertis en logements et écurie.
Je m’y plais bien dans ce bureau ! 🙂