Les « pannkakor » sont l’équivalent des crêpes (sucrées) françaises. On y retrouve le mot « kaka/kakor » qui signifie gâteau en général, et « pann- » de « panna » = poêle.
en pannakaka [ène panekâka] = une crêpe
pannakakan [panekâkane] = la crêpe
pannakakor [panekâkore] = des crêpes
pannakakorna [panekâkor(e)na] = les crêpes
Les « pannkakor » font partie du repas traditionnel suédois du jeudi, qui veut qu’on serve une soupe de pois chiche (« ärtsoppa » [èrtchopa]) aux lardons, accompagné de moutarde, suivie de crêpes avec de la confiture et de la crème fouettée. Les écoles qui proposent ce menu de temps en temps peuvent être sûres qu’elles serviront une quantité phénoménale de crêpes, mais que la soupe de pois leur restera sur les bras. 😉
Certaines « pannkakor » suédoises sont préparées au four — « ugnspannkakor » (« ugn » = four)— dans un grand plat et contiennent soit des lardons pour la version salée — c’est la « fläskpannkaka » (« fläsk » [flèsque] = porc), servie en plat de résistance, accompagnée de confiture d’airelles — soit des pommes pour la version sucrée ; elles sont donc plus épaisses que des crêpes ”normales”.
Le mot « pannkaka » s’utilise aussi parfois pour parler du résultat d’une tentative ratée, où le produit final n’est pas du tout celui auquel on s’attendait au départ : « det blev bara pannkaka av det hela » [dé blève bâra panekâka av dé ‘héla].
Les crêpes fourrées et salés, ou galettes, s’appellent « crêpe » en suédois, histoire de faire simple … 🙂
en crêpe [ène krèpe] = une galette
crêpen [krèpène] = la galette
crêpes [krèpce] = des galettes
crêpesen [krèpcène] = les galettes
Toutefois, les « crêpes » suédoises sont en général faites à partir de farine blanche, comme les crêpes françaises donc, mais fourrées avec de la viande hâchée ou de crevettes, et gratinées au four. Les galettes de sarrasin ne sont donc pas monnaie courante dans les assiettes des Suédois, mais on peut en déguster de très bonnes chez Fyra Knop, à Slussen, ou à Byn, à S:t Eriksplan. Si vous souhaitez faire vos propres galettes, cherchez de la « bovetenmjöl » [bouvétémyeule] = farine de sarrasin, qu’on peut aussi utiliser pour faire des blinis.
L’équivalent suédois des blinis sont les « plättar » faites à base de farine blanche aussi. On les fait cuire dans une « plättlagg » [plètlague] : une poêle, souvent en fonte, avec 7 petits renfoncements ronds.
en plätt [ène plète]
plätten [plètène]
plättar [plètare]
plättarna [plètar(e)na]
Les « plättar » sont un plat populaire que l’on trouve en produit prêt-à-manger dans les supermarchés. On les réchauffe au micro-ondes et malgré qu’elles soient accompagnées de confiture d’airelle ou de fraise, elles peuvent parfois constituer le plat principal d’un déjeuner ou d’un dîner.
Pour finir dans le thème des crêpes, les ”pancakes” américaines sont appelées « amerikanska pannkakor » et les meilleures que j’ai mangé en Suède étaient aux lardons et aux myrtilles : un délice !
Version suédoise ici
Miam!
Marrant ton commentaire sur les mômes et l’ärtsoppa, quand je bossais en maternelle ça passait bien comme plat. Heu bon, pour les quelques individus récalcitrants c’était ”pas de soupe, pas de crèpes :-P”, ça les motivait! ;-D
Et les plättar c’est mmmmmh, tiens, tu me donnes une idée pour mon repas de ce soir!!!!!
@Tif : Je suis pas sûre que ce soit très suédois, comme tactique, de forcer à manger de la soupe pour avoir un dessert. 😉