Dimanche dernier, mon « sambo » et moi étions invités à un barbecue par un couple d’amis franco-suédois qui possèdent un jardin ouvrier (ou jardin familial) à Årsta, à Dianelund, dans le sud de Stockholm.
Le lieu était tout simplement idyllique, situé au bord de la rive du lac Mälaren. Les jardins s’y succèdent les uns aux autres le long d’un chemin de terre. Chaque parcelle à sa « stuga » (cabane ou petite maison), le plus souvent rouge et aux pignons et cadres de fenêtres peints blancs.
Ces parcelles ont des caractères très différents en fonction des goûts de leurs propriétaires : certaines ont des gazons, des buissons et des plantations très bien entretenus, d’autres ont un caractère un peu plus naturel pendant que quelques-unes sont en passe de retourner à l’état sauvage …
Les petites maisons de ce lotissement de jardins datent des années 1930. À cette époque d’entre-deux guerres, la ville de Stockholm louait à bail des parcelles de terrain aux habitants pour leur donner la possibilité de subvenir, en partie, à leurs propres besoins en fruits et légumes. Aujourd’hui, le côté utile de ces jardins est souvent combiné au côte esthétique avec la culture de fleurs. Nos amis ont plusieurs pommiers et un poirier sur leur terrain. La récolte annuelle de pommes est tellement abondante qu’ils sont obligés d’en donner à leurs amis.
La possession d’unjardin ouvrier/familial est très répandue et populaire, d’aucuns diront même que cela fait partie du patrimoine culturel suédois. Il faut parfois attendre une dizaine d’années avant d’avoir la possibilité d’acheter une parcelle, qui bien souvent reste dans la famille longtemps. C’est ainsi que des traditions de culture (dans les deux sens du terme) se transmettent de génération en génération.
Historiquement, les « kolonilott » suédois les plus anciens remontent à la fin du XIXème siècle. Le concept se répandit rapidement et en 1916, 37 villes suédoises en étaient dotés. Aujourd’hui, il y a environ 300 associations de jardins ouvrier/familiaux en Suède.
Le terme de « kolonilott » en lui-même a, pour une fois, une étymologie latine et vient de colōnia, colōnus = colonie, colons.
en kolonilott [ène kolonilote] = un jardin ouvrier/familial
kolonilotten [kolonilotène] = le jardin ouvrier/familial
kolonilotter [kolonilotère] = des jardins ouvriers/familiaux
kolonilotterna [kolonilotèr(e)na] = les jardins ouvriers/familiaux
Superbe endroit pour une soirée d’été…
@Pascal : N’est-ce pas ? 🙂
@JacquesG : Le dictionnaire de l’Académie suédoise donne à comparer avec le haut allemand ancien ”(h)luz”.
Comme Cologne/Köln !
Mais pourquoi –lott ? Lot, parcelle ?
Oui, de belles soirées en perspective quand on en a un, mais que de travail aussi…