L’hiver touche à sa fin, de faibles signes printaniers apparaissent : un soleil plus chaud, des tâches d’herbes sous la neige qui fond peu à peu … et de la gadoue, pas mal de gadoue dans les rues et sur les trottoirs. On l’appelle « slask » (se prononce comme ça s’écrit), mais ce n’est pas de ça dont je vais vous parler ce dimanche, mais d’une de ses conséquences.
Quand on rentre dans les bâtiments publics, on peut voir ce genre de panneau : « skogräns » [skougrèn(e)sse], qui indique la limite où il faut ôter ses chaussures, et des corbeilles remplies de petits sacs en plastique bleu.
La photo est prise dans un des locaux de Friskis & Svettis où je vais faire du sport. En saison relativement sèche, je laisserais mes chaussures sur les étagères à l’entrée. Quoique, cela dépend des chaussures … Mes bottes d’hiver, je ne veux pas les laisser sans surveillance, mais c’est aussi pour une raison pratique : quand on retire ses chaussures à l’entrée, en saison plutôt mouillée et sale, on se retrouve à marcher sur un tapis imbibé de « slask » avant d’arriver à l’endroit sec, après la « skogräns ».
Alors ce que je fais en ce moment, c’est recouvrir mes chaussures de ces petits sacs en plastique bleu qui sont offerts à l’entrée — « nya skoskydd » — et je garde mes chaussures jusqu’au vestiaire, sans salir le sol, où je les retire et les dépose dans un casier, qui ne se salit pas non plus. Après le sport et la douche, je rechausse mes bottes, avec leurs petits sacs en plastique bleu, jusqu’à l’entrée, où je les retire, une fois arrivée sur le tapis trempé, et je les jette dans la corbeille d’à côté qui contient les « skoskydd » utilisés.
Il n’y a pas de traduction française pour le mot « skoskydd ». Il est formé de « sko » = chaussure et de « skydd » = protection. On pourrait peut-être les appeler des « protège-chaussures ».
ett skoskydd [ète skouchude] = un protège-chaussure
skoskyddet [skouchudète] = le protège-chaussure
skoskydd [skouchude] = des protège-chaussures
skoskydden [skouchudène] = les protège-chaussures
C’est un accessoire plutôt ringard, la plupart des Suédois rechignent à les enfiler, moi la première, mais là, j’avoue que je laisse le côté pratique prendre le dessus sur le côté esthétique. De toutes manières, je ne suis pas la seule à me balader en « skoskydd »…
Mais il ne faut surtout pas oublier de les retirer avant de sortir dans la rue, car là, pour le coup, ça fait vraiment ringard ! 😀 Et en plus, le risque de glissade est encore plus grand … Et ça, c’est pas marrant du tout …
Ben ici en province, on ne connait pas… Enfin, pas les lieux que je fréquente
Faut dire que la slask, c’est rare.
Le seul truc pénible ici, c’est la montagne de gravier répandue de partout… A croire qu’ils n’ont jamais vu de neige ici …
@Pascal : C’est vrai ? C’est parce que tu ne fréquentes ni les centres médicaux, ni les salles de sport, que tu ne les vois pas, mais je suis sûre que ça existe quand même 😉
@Jacques : Ça dégèle pas mal en effet. Le temps est très variable : pluie vendredi, grand soleil hier, tempête de neige aujourd’hui.
@séverine : J’ai aussi fait cette expérience. Pas du tout agréable …
@Anais : Ça existe aussi dans les hôpitaux français ?
Qu’est-ce qu’on en apprend sur ton blog! Et ce truc là ne peut pas s’inventer… Ringard? Je trouve ça surtout fort pratique.
A voir les températures, ça doit dégeler fort en ce moment!
Moi ça m’est déjà arrivé au Friskis och svettis, le matin pas réveillée, d’enlever mes chaussures et de marcher sur le tapis plein de slask, résultat chausettes trempées pour la gym 🙁 à 7h du mat’ ….
Je peux te dire qu’après je les utilisait les skoskydd 😀 !
Tu dois être trop belle comme ça !!! Ca me rappelle l’hopital…