Le mot de la semaine : « inställd »

Vous vous souvenez de l’exposition sur laquelle je travaillais et dont je parlais l’an dernier ? Je disais à la fin du poste qu’elle partirait ensuite au musée de l’Ermitage. Bon, elle n’y est pas allée, donc je n’ai pas encore eu l’occasion de découvrir Saint-Pétersbourg. Mais elle a actuellement droit à sa version française : Destins souverains, présentée en parallèle sur deux sites : le premier volet Napoléon 1er, le Tsar et le Roi de Suède au palais de Compiègne, et le deuxième traitant de Joséphine, la Suède et la Russie au château de Malmaison. Les expositions ouvrent ce week-end et se poursuivent jusqu’au 9 janvier 2012.

Nous étions bien entendu invités à l’inauguration (« invigning ») en grande fanfare à Compiègne, dans la soirée du jeudi 22 septembre. L’inauguration officielle de l’exposition de Malmaison étant le mardi 27 septembre, nous avons pu assisté à une visite privée, le lendemain matin.

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Mais ce voyage ne fut pas sans encombre …

Nous devions partir avec le vol SAS de 10h35 jeudi dernier. C’est en arrivant à l’aéroport deux heures avant le décollage que j’ai appris que le vol était annulé pour des raisons techniques. On a finalement réussi à être recasé sur le vol Air France de 14h25 qui nous faisait atterrir à Roissy à 17h05 … quand nous étions attendus à Compiègne au plus tard à 17h45 …

ställa in [stèla ine] = annuler

ställas in [stèlas ine] = être annulé (forme passive)

inställd [in(e)stèlde] = annulé

Remarquez le changement de place de la particule in lors de la formation de l’adjectif.

J’avais compté sur quelques heures de battement pour me reposer un peu à l’hôtel, prendre une douche, me maquiller et me changer. L’hôtel s’est transformé en toilettes —heureusement que celles d’Arlanda sont relativement spacieuses et toutes dotées d’un lavabo et d’un miroir. Les heures d’attente à l’aéroport m’ont permis d’échanger quelques mails urgents avec une collègue du palais de Compiègne pour résoudre la situation au mieux, c’est-à-dire organiser notre transfert dans un taxi pour 5 personnes qui nous conduisent rapidement à notre destination du soir, le but étant d’arriver avant les invités de marque de l’événement : le couple royal de Suède, ni plus ni moins.

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Nous y sommes parvenus, mais notre entrée ne fut pas aussi discrète que nous l’aurions voulu : courir en talons, valises en main, sur les pavés du parvis et de la cour du palais, ce n’est pas du forcément du plus élégant… La soirée s’est finalement bien passée et j’étais très contente de voir l’exposition qui, par rapport à celle du Nationalmuseum l’an dernier, était plus aérée, plus épurée.

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Le lendemain, nous quittions Compiègne en taxi tôt le matin pour rejoindre Malmaison au plus tard à 9h30. Me croirez-vous si je vous raconte que nous sommes tombés en panne sur l’autoroute à mi-chemin ? C’est pourtant la vérité ! Et cette fois-ci, nous sommes arrivés à destination largement en retard, après le couple royal (mais qui n’a sûrement rien remarqué), après 10h…

L’ambiance entre mes collègues étaient malgré tout très bonne et nous préférions plaisanter en nous imaginant débarquer au château de Malmaison à bord du taxi hissé sur une dépanneuse ! 😀 Rassurez-vous : la dépanneuse est bien arrivée, mais aussi un autre taxi à bord duquel nous avons pu continuer notre trajet.

L’exposition à Malmaison est très bien intégrée dans les pièces du château et complétait magnifiquement les collections permanentes du château.

Inutile de vous dire que le week-end était le bienvenu ! Week-end que j’ai passé avec plaisir en famille. 🙂 Espérons que mon vol de lundi matin de retour sur Stockholm ne sera pas « inställd » …

Le mot de la semaine : « brytning »

Cela fait 12 ans que je suis en Suède. Je parle suédois couramment, dans la vie quotidienne, avec mon « sambo » et sa famille, avec mes amis, au travail. Je fréquente plus de Suédois que de Français. Mais lors de nouvelles rencontres, une question arrive relativement rapidement : d’où je viens. Ce qui est un peu marrant, c’est que les gens ont souvent du mal à deviner : danoise ? allemande ? Ce n’est pas toujours qu’on devine du premier coup que je suis Française. Dans un sens, c’est flatteur : cela veut dire que mon accent français n’est pas trop prononcé. (Un accent français fort en suédois, c’est terrible, croyez-moi …)

en brytning [ène brutning] = un accent

brytningen [brutningène] = l’accent

brytningar [brutningare] = des accents

brytningarna [brutningare] = les accents

Mais d’un autre côté, mes interlocuteurs français peuvent être déconcertés quand je parle français. Il n’est pas rare qu’on me complimente pour mon français, et quand je révèle mon origine (et que je n’ai donc aucun mérite), on me fait alors remarquer que j’ai un accent. Est-ce un accent suédois ? C’est bien possible. La mélodie des phrases et la longueur des voyelles (qui n’existe pas en français) a dû changer au cours de ces années où je parle plus suédois que français.

Cela semble logique, même naturel peut-être, je veux dire, pour une franco-suédoise, de parler suédois avec un accent français et français avec un accent suédois. 🙂

La photo du mois : Promenons-nous dans les bois

Chaque mois, les blogueurs qui participent à La photo du mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogues respectifs des participants, le 15 de chaque mois, à midi, heure de Paris.

Le thème de la photo du mois de septembre a été choisi par Nathalie : Promenons-nous dans les bois.

Bois 1 Bois 2

Que préférez-vous : le tronc troué ou le tronc enlacé ?

Poursuivez votre promenade dans les bois à travers les blogs suivants : 100driiine, 4 petits suisses dans un bol de riz, A&G, Agnes, Alexanne, Alice, Anne, Astrid, Babou, blogoth67, Boopalicious, CalamityScrap, Carnets d’Images, Caro, Caroline, Cathy Brocard, Cécy, Celiano, Céline, Céline in Paris, Cherrybee, CindyChou, Clara, Claude, Cynthia, Dicey, Doremi, Doréus, Dorydee, Dr. CaSo, E, Eff’Zee’Bee, Emma, Fabienne, florianL, François, Frankonorsk, Frédéric, Genki, Gilsoub, Gizeh, Glose, Grignette, Ines meralda, Isabelle, jellybaby, jenetdam, Jo Ann, Katy, Krn, Kyn, La Fille de l’Air, La Madame, La Parigina, Laure, L’azimutée, Le Loutron Glouton, leviacarmina, Lucile et Rod, M, magda627, Mandy, Manola, Marie, Marion, Maureen, M’dame Jo, mel, Nathalie, Nicopompus & SeriesEater, Niwatori, Noémie, Nolwenn, Nomade57, Olivier, Onee-Chan, Où trouver à Montréal ?, Paris by Mag!, Pavot de Lune, Sébastien, Sephiraph, Shandara, Sinuaisons, Sprout©h, Stephane08, Tambour Major, Terhi, The Breathless Quills, The Parisienne, Thib, Titem, Un jour-Montreal, Vanilla, Urbamedia, Véronique et Viviane.

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Thèmes précédents :

  1. Juin : Clé
  2. Juillet : Fenêtre
  3. Août: Soleil


La rédac’ du mois : Si j’étais un homme …

 

Logo La Rédac du moisChaque mois, le même jour (le 15), à la même heure (12h), des rédac’ blogueurs écrivent un billet sur un sujet commun. Les sujets sont proposés par les participants puis tirés au sort. Le sujet du mois de septembre est proposé par Vladyk :

Si j’étais de l’autre sexe…

Avez-vous déjà pensé comment vous seriez alors ? Ce que vous aimeriez faire ? En profiteriez-vous pour changer des choses dans votre vie ?

Les participants à la rédac’ de ce mois-ci sont : Agnes, Julie, Le Gounjou, Liam, Vladyk. Allez aussi lire leur point de vue, et n’hésitez pas à laisser vos commentaires !

Si j’étais un homme, je n’aurais pas besoin de me battre autant pour qu’on me respecte. On n’abuserait pas de ma gentillesse. On ne me verrait comme un ”petit bout de femme” (jeune qui plus est…) que l’on peut traiter comme n’importe quoi. On ne se permettrait même pas d’essayer. Si j’étais un homme, on traduirait mes ”non !” comme tels, on ne testerait pas mes limites jour après jour. On ne remettrait pas en question mes prises de position. On ne porterait pas atteinte à mon intégrité. On m’accepterait tel(le) que je suis.

On verrait en moi une personne entière et sincère, qui a le courage de ses opinions. Une personne qui assume et défend ses points de vue. Une personne qui sait penser et agir de manière indépendante. Une personne qui tient à sa liberté de penser et d’expression. Quelqu’un qui aime discuter avec les autres mais qui a appris à peser le pour et le contre avant de prendre position. Quelqu’un qui ne se laisse pas naïvement influencer par les autres, quelqu’un qui ne s’exécute pas sans avoir dûment réfléchit auparavant, quelqu’un qui agit conformément à ses propres convictions.

Mais parce que je suis femme, on croit que je suis naïve et gobe tout et n’importe quoi. Parce que je suis jeune, on croit que j’agit par peur de mes supérieurs, et non pas par conviction. Parce que j’ai moins d’expérience que les autres, on ne veut pas croire que j’ai confiance en moi ainsi qu’un amour propre.

Mais ce n’est pas pour autant que j’aimerais devenir un homme ou que je regrette de ne pas être née homme. Le fait d’être femme rend la tâche parfois plus ardue, mais je sais aussi que je suis compétente et appréciée par nombre de personnes, et leur soutien est inestimable. Ma situation peut paraître anodine par rapport à celle de milliers de femmes de par le monde, mais je suis sûre que c’est le même sentiment de révolte qui m’anime et m’encourage à poursuivre le combat. Le combat pour le respect de l’être humain, qu’il soit de sexe masculin ou féminin.

Si vous aussi avez envie de vous prêter à ce jeu d’écriture qu’est la rédac’ du mois, n’hésitez pas à cliquer sur ce lien pour vous inscrire.

Le mot de la semaine : « andning »

Depuis quelques années, je fais du yoga et de la méditation. Dans ces deux activités, la respiration est centrale, même s’il est difficile de respirer normalement dans les poses de yoga les plus exigeantes.

andningen [andningène] = la respiration

inandning [inandning] = inspiration

utandning [utandning] = expiration

La respiration est pourtant tout ce qu’il y a de plus naturel, on a très rarement besoin de penser à respirer, l’organisme s’en charge automatiquement. Et c’est peut-être pour cette raison que l’on porte rarement attention à sa respiration. On la prend tout simplement pour acquise.

jag andas [jâgue andasse] = je respire

jag har andats [jâgue ‘hare andatse] = j’ai respiré

jag andades [jâgue andadèsse] = je respirais

jag ska andas [jâgue ska andasse] = je respirerai

Mais si la respiration est ce qu’il y a de plus naturel, il est paradoxalement très difficile de ne pas y penser sans l’influencer. Et c’est un des exercices les plus difficiles pour moi : porter attention à ma respiration sans l’approfondir, sans la ralentir. Mais d’un autre côté, s’efforcer à approfondir et ralentir sa respiration permet indéniablement de se relaxer et c’est toujours ça de pris. Le reste viendra bien un jour où l’autre. Ce n’est pas le but le plus important, mais le chemin parcouru entre temps. 🙂

jag andas in [jâgue andasse ine] = j’inspire

jag andas ut [jâgue andasse ute] = j’expire

Le mot de la semaine : « reklam »

La « reklam » en suédois, c’est la publicité. (Le verbe « reklamera » existe, mais ça veut dire réclamer dans le sens faire une réclamation, pas de faire de la pub.)

Il est courant de voir sur les boîtes aux lettres suédoises le petit panneau suivant :

[inegène réclame tak] — ”Pas de pub, merci”

Même si la distribution de la publicité est groupée, nous en recevons — que dis-je : recevions ! — plusieurs fois par semaine. Pendant un long moment, je trouvais que la pub pouvait être intéressante pour m’avertir des promotions du supermarché où j’ai l’habitude de faire mes courses. Puis finalement, je me suis rendue compte que je faisais de moins en moins souvent les courses en fonction des promotions.

Et depuis que nous nous faisons livrer les commissions à la maison, je ne trouve plus aucun intérêt à feuilleter la pub. J’y vois finalement plus d’inconvénients que d’avantages. Car j’ai aussi arrêté de regarder la pub des autres magasins (pour ne me pas laisser tenter à sur-consommer). En fait, je jetais la pub dès que je la recevais. Et après, il fallait descendre la jeter par sacs entiers au tri des déchets. Complètement inutile !

Depuis que j’ai investi dans ce petit panneau, je me réjouis de ne plus avoir à ”collectionner” des tonnes de papier. Je me suis bien poser la question au début : ”Est-ce que les distributeurs de pub (le facteur parfois) respectent ce panneau ?”. Oui, ils le font ! La pub qui m’est directement adressée me parviendra toujours, mais j’élimine quand même le maximum.

en reklam [ène réclame] = une publicité

reklamen [réclamène] = la publicité

reklamer [réclamère] = des publicités

reklamerna [réclamèr(e)na] = les publicités