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Taipei Metro
Spacieux, propre, calme … Est-ce que ce sont des mots que vous approprieriez au métro ? À celui de Taipei, oui.
La première ligne du métro de Taipei ouvrit en 1996. Aujourd’hui, il y a 6 lignes (dont une entièrement automatiques) et 94 stations ; environ 1,5 millions de passager l’utilisent chaque jour (Taipei compte 7 millions d’habitants — à comparer avec 4 millions de voyageurs dans le métro parisien et 12 millions d’habitants à Paris).
À l’entrée du métro, on apprend qu’il est interdit de boire, manger ou même mâcher un chewing-gum (ou des noix de bétel) après avoir passé les ”tourniquets” (qui sont en fait des portes). On peut avoir de la nourriture avec soi, mais il est interdit de consommer quoique ce soit sur les quais ou dans les rames de métro. Il n’y a pas de poubelles une fois passé les tourniquets, il faut donc jeter ses détritus avant d’y entrer. (Chose curieuse, il y a peu de poubelles dans les rues, et pourtant rien, ou pratiquement rien, ne traîne sur les trottoirs ou la chaussée.) Par temps de pluie, on peut glisser son parapluie mouillé dans un long sac plastique (à l’entrée de chaque station de métro) pour éviter de former des flaques.
Pour passer les ”tourniquets”, on pose sa carte magnétique (EasyCard), préalablement chargé d’une certaine somme d’argent. À la sortie du métro, on re-”bippe” la carte et c’est à ce moment-là, en fonction de la longueur du trajet, que l’on paye son voyage. La plus petite somme est de 20 TN$ (envisron 50 centimes d’euros), la somme la plus élevée est de 65 TN$ (environ 1,7 €). Si l’on voyage peu, on peut également utiliser des jetons, que l’on ”bippe” à l’entrée et rend à la sortie.
Dans les escalators, il est conseillé de se tenir à droite, pour laisser passer d’éventuels voyageurs à gauche. Sur les quais, l’ouverture des portes des rames de métro sont marquées au sol. On y fait sagement la queue en attendant le métro. Souvent, il y a même des sortes de couloirs marqués au sol, pour simplifier aux voyageurs de descendre de la rame, avant que de nouveaux y montent. Si la rame est pleine, les Taïwanais ne se pressent jamais pour y monter coûte que coûte; à la place, ils restent sur le quai et attendent la prochaine rame. Aux heures de pointes, il arrive que des vigies surveillent les mouvements de descente et de montée dans les rames.
Le soir, les femmes qui souhaitent attendre sans être tracasées peuvent se placer à l’intérieur d’un rectangle bleu spécialement équipé de caméras de surveillance.
À l’intérieur des rames de métros, chacun peut s’assoir sur les sièges bleu clair tandis que les sièges bleus foncés sont réservés aux personnes âgées, handicapées, femmes enceinte ou parents avec enfants en bas âge. Les autres voyageurs sont appelés à laisser leurs places bleu clair si les places bleues foncées venaient à manquer. Les voyageurs qui restent debout peuvent se tenir aux barres ou aux poignées qui pendent.
Il est recommandé de ne pas parler fort au téléphone, ou de préférence d’envoyer des sms, et de ne pas déranger ses co-voyageurs quand on lit le journal ou un livre. Les arrêts et les messages sont annoncés dans quatre langues : en madarin, an taiwanais, en hakka et en anglais.
Chaque station est équipée de toilettes gratuites, elles aussi spacieuses et propres. (Un petit conseil : n’appuyez pas sur le bouton rouge derrière les toilettes — j’ai eu la malchance de le faire alors que je cherchais la chasse d’eau … C’est très embarrassant de voir des gardes se précipiter à l’aide de quelqu’un … qui n’a en fait besoin d’aucune aide …) Dans de nombreuses stations de métro, sont également aménagées des pièces pour permettre aux mamans d’allaiter au calme.
Afternoon tea et dîner en terrasse
Ce dimanche 27 juin, confortablement assis à la terrasse du Anytime Café, bordée d’un petit bassin rectangulaire rempli de nénuphars et peuplé de petits poissons, nous avons dégusté un afternoon tea composé de gaufres, de petits gâteaux et de fruits.
L’attraction principale était néanmoins la sorte de samovar qui nous fournissait en thé.
En soirée, nous avons pris le bus 672 pour nous rendre chez un des amis de mon « sambo » qui fêtait son anniversaire. On utilise la même carte pour prendre le bus que pour le métro. En général, on monte à l’arrière du bus et on descend à l’avant, après avoir ”bippé” sa carte, pour payer le transport. L’ami de mon « sambo » est Cubain. Après avoir passé plusieurs années au Japon, il a épousé une Taïwanaise avec qui il attend désormais un enfant. Ils habitent tous les deux avec ses parents à elle dans une maison avec terrasse sur le toit, sur lequel ils ont fait un barbecue.
Au menu, il y avait également des sushis, un cheesecake et des fruits frais. Ce fut une longue et agréable soirée. Nous sommes rentrés en taxi, car les bus et le métro ne roulent plus après minuit. Se déplacer en taxi à Taipei est tout à fait abordable ; ce soir-là, la course coûtait environ 250 TN$ (environ 7 €). Le bus est le métro sont bien sûr moins cher, mais le taxi a ses avantages aussi, surtout tard dans la nuit.
Excellent tout ça ! ça donne envie d’y aller voir… et ça rend impatient d’attendre le prochain billet !!!
Au fait : joyeux anniversaire au sambo + bises à tous les deux !
@denis : L’anniversaire est passé depuis un moment, mais c’est transmis. 😉
”Dans les escalators, il est conseillé de se tenir à droite, pour laisser passer d’éventuels voyageurs à gauche. Sur les quais, l’ouverture des portes des rames de métro sont marquées au sol.”
Pour ton info, à Paris aussi…;-)
Par contre rentrer à l’arrière dans le bus, je trouve ça bizarre…on dit pas bonjour au chauffeur, ça me choque…
@Deline : On peut éventuellement monter à l’avant aussi et on peut donc dire bonjour ”ni hao”, mais il est plus important de dire merci ”xièxie” [chéché] en descendant. 🙂
Ca se vaut…:-p