< 1er jour — Svensk version här — 3ème jour >
Retrouvailles, oui mais …
Je me réveillais un peu avant 7 heures, heure de Paris. Nous survolions alors les nuages, dans un ciel bleu azur. Le personnel de bord distribua d’abord des serviettes chaudes humides pour que les passagers se débarbouillent du sommeil de la nuit, puis le petit-déjeuner : œufs brouillés et courgettes, salade de fruits et gâteau à la carotte. Nous atterîmes à l’heure prévue à l’aéoport international de Taipei Taoyuan, à 14h45, heure locale (il y a 6 heures de décalage par rapport à Stockholm/Paris, heure d’été). Si Schiphol était d’une propreté presque clinique, les sols de Taoyuan brillaient comme des miroirs !
Je me plaçais dans la queue des ”non-citizens” pour le contrôle des passeports et m’imaginais déjà récupérer ma valise sur la bande 8, sortir et enfin retrouver mon « sambo » (que je n’avais pas vu depuis le 8 février), mais c’était sans compter un certain contre-temps …
La première fois que je présenta mon passeport, je dus sortir de la queue pour aller remplir une petite carte avec mes noms, prénoms, date de naissance, adresse de domicile en Suède, adresse de domicile à Taipei etc.
La deuxième fois, le contrôleur tournait et retournait mon passeport dans tous les sens sans que je comprenne ce qu’il pouvait bien chercher. Enfin, il appela un de ses collègues, ils me demandèrent combien de temps je comptais rester à Taipei — deux semaines — et on m’expliqua alors que j’avais besoin d’un visa car mon passeport expirait dans un tout petit peu moins de 6 mois, le 18 novembre pour être précise …
Ils ne m’envoyèrent pas directement au bureau des visas et après coup, je me demande si ce n’est pas parce qu’ils trouvaient peut-être bizarre qu’on m’ait laissée prendre l’avion et quitter l’Europe avec un passeport en cours d’expiration. Si je pouvais sortir, pourquoi ne pourrais-je pas rentrer dans leur pays ? Mais la loi est la loi, et le fait que j’ai déjà mes billets d’avion pour le retour dans deux semaines ne suffisait pas.
L’ordinateur faisait momentanément la grève et ils ne pouvaient donc pas me prendre en photo tout de suite. Et j’avais besoin d’une invitation pour obtenir le visa. Une femme téléphona à mon « sambo » qui m’attendait à la sortie, et alla ensuite le rencontrer pour qu’il remplisse le formulaire d’invitation. Pendant ce temps, elle s’occupa également de retirer ma valise de la bande pour que je puisse la récupérer plus tard au comptoir des bagages.
La troisième fois fut la bonne : avec un visa de 30 jours non renouvelable, je pouvais enfin passer à travers le contrôle des passeports, récupérer mes bagages et sortir, mais l’ambiance était quelque peu gâchée et les retrouvailles ne furent pas telles que je les avaient imaginées, même si tout c’était finalement résolu pour le mieux.
Nous quittions enfin l’air conditionné de l’aéroport pour nous jeter dans l’air chaud et humide de Taiwan. Le bus qui nous transportait en heure de temps à la gare centrale de Taipei était climatisé, heureusement. Le taxi qui nous conduisit ensuite jusqu’à l’appartement de mon « sambo » était par contre carrément frigorifiant, mais c’était confortable et pas cher.
Après avoir défait les valises et m’être reposée un peu, nous nous promenâmes un peu dans le quartier. Mon « sambo » acheta par exemple un petit pain aux raisins secs dans une boulangerie-pâtisserie qui s’appelle Boîte de bijou (en français dans le texte !). La France semble être à la mode ici aussi. 🙂
Bon séjour et profitez en bien tous les deux ! En espérant que les Suédois te laisseront rentrer au pays sans trop de formalités. Sinon tu peux toujours tenter de demander l’asile politique en France… Je peux t’envoyer une invitation 😉
@denis : Ma carte d’identité suédoise est relativement nouvelle et donc valable encore quelques années. 🙂