Des fois, je me dis que je suis devenue plus Suédoise que les Suédois. Ou alors, j’avais un penchant suédois avant de quitter la France.
Quand il y a la queue à l’arrêt de bus, je me place au bout de la queue et je m’énerve, dans mon for intérieur, à chaque fois que des gens plein de culot dépassent tout le monde pour se mettre au début de la queue. Comme pas mal de Suédois, je ne dis rien. Je ne dis plus rien depuis le jour où j’ai été traitée de « jävla käring » [yèvla chèring] (= espèce de commère) par deux filles à qui j’avais fait remarquer que la queue « était là-bas ». Rebelle, moi ?
D’accord, j’ai pris du poids en ce début d’année 2009, mais c’est quand même depuis l’an dernier qu’on m’a demandé plusieurs fois si j’étais enceinte. La première fois, je me suis fait répéter la question tellement j’avais du mal à comprendre ce qu’on me demandait. Au début, on rigole doucement et on répond « non, non, pas du tout ». Au bout d’un moment, c’est lassant. Quand une de mes collègues m’a sorti : « Ah pardon, je croyais. C’est que tu avais l’air un peu l’étroit dans ta jupe » avec un grand sourire, j’ai vraiment regretté de ne pas savoir maîtriser l’art de la répartie. Et la dernière fois qu’on m’a posé la question, j’ai tout simplement répondu « non ». J’avais envie de dire : « Dis tout de suite que je suis grosse », mais non, je suis rester polie, je ne voulais pas blesser mon interlocutrice. Rebelle, moi ?
En ce moment au boulot, une grande part des réunions d’équipe a été donné à l’organisation de notre changement de locaux, en juin prochain. Qui aura son bureau où ? Qui accepte d’être en open space ? Quels nouveaux meubles acheter ? Quand deux de mes collègues commencent à se disputer car l’un à un bureau de 3m2 de plus que l’autre, je me demande vraiment où j’ai atterri. La soixantaine tous les deux, et ils n’ont pas mieux à discuter. Je pensais : « non, mais quels enfantillages, j’y crois pas ! ». Mais je n’ai rien dit… Rebelle, moi ?
Qu’en pensez-vous ? Et que pensez-vous des mes co-blogueurs, sont-ils plus rebelles que moi ? C’est le sujet de la rédac de ce mois-ci :ckankonvaou, Avec nous en Floride…, Le blog de Laetitia Beranger, Le blog d’Orchidee, D’Athènes à Montréal, En direct des iles, Zürichardie, Il était une fois dans le sud…, le Denis Blog, tranche de vie, Chocobox, good.mood, mouton.bergerie, une parisienne à Athènes, Lodi, Gazou, Sur les traces du chevalier ours, Betty looo-les cornus, Le chat qui, Sylvie
Yes hibiscus….. allez dis leur qu’ils exagèrent à tous ces collègues…. ce ne sera même pas être rebelle, mais seulement te faire entendre…. et après tu iras encore plus loin !!!
@ ckankonvaou : J’ose pas … mon éducation française peut-être ?…
Ah, être un rebelle et le rester… dure programme
C’est vrai que les bureaux, cela à l’air hyper important en Suède. Même si hélas parfois ils sont hyper mal -organisés et qu’on se dit qu’on serait mieux à la maison.
Là, où je bosse, t’as des couloirs pleins de bureaux, souvent porte fermée….
Mais j’aurai répondu dans les 2 cas.
Dans le premier cas, par du genre ”heureusement que le chômage existe pour vous”.
Dans le deuxième, datisque (à la Datri quoi). ”Oui, depuis peu, le mari d’une collègue”.