< 13ème jour — Svensk version här — 14ème jour >
Dumplings au déjeuner
Après le cours de chinois de mon « sambo », nous sommes allés manger des dumplings dans un petit restaurant d’apparence très modeste de son quartier. Sincèrement, si j’avais été seule à faire la touriste à Taipei, ou sans quelqu’un qui connaisse le coin, je n’y serais jamais rentrée. La cuisine où les dumplings sont préparés, au bouillon ou à la poêle, est ouverte sur la rue. On peut acheter son repas et l’emporter ou s’assœir dans la salle climatisée derrière la cuisine. On passe sa commande en indiquant sur un bloc de feuilles jaunes le nombre de dumplings souhaités : il s’agit là de savoir lire le chinois ! Les dumplings les moins chers coûtent 5 TN$ (env. 15 centimes d’euros …) Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous, nous en avons commandé 28 au total, ce qui veux dire que nous avons déjeuné pour 140 TN$ (env. 4 € ou 2 €/pers.) ! Et c’était très bon ! En boisson, j’ai choisi un lait de tofu. Après avoir goûté à toutes les sortes de dumplings, au bouillon, à la vapeur et sautés à la poêle, je préfère ces derniers, quand ils sont un peu plus secs.
Le zoo de Taipei
L’excursion du jour nous menaient au zoo de Taipei. Pour nous y rendre, nous avons emprunté la ligne Wenshan du métro, ligne sur laquelle les rames sont totalement automatisées et sans conducteur.
On peut payer l’entrée du zoo (60 TN$ = env. 1,5 €) à l’aide de la carte du métro EasyCard – pratique ! Les visiteurs sont accueillis par les flamants roses. L’un d’eux profita que je photographié pour se baigner et montrer ses belles ailes roses, rouges et noires.
À gauche de l’entrée, c’est le zoo des enfants, avec des animaux domestiqués: chevaux, vaches, lapins, chèvres etc. Nous ne nous y sommes pas attardés et avons continué vers les koalas. Malheureusement, la plupart nous tournait le dos ou était bien camouflée dans le feuillage des arbres.
C’était à peu près la même chose avec le couple de pandas géants, un cadeau de la Chine à Taïwan. L’un d’entre eux s’était retiré assez loin dans la gigantesque cage et l’autre était allongé sur le dos et nous montrait son énorme ventre blanc. Un berceau a été installé dans l’espoir que le couple fonde une famille un jour, mais je crains que la captivité les ai rendus apathiques …
Dans la maison des animaux nocturnes, il n’était pas facile de photographier non plus, d’autant que l’usage du flash était interdit pour ne perturber les animaux. Mais j’en suis ressortie avec une photo de hibou relativement présentable.
Nous nous sommes ensuite promenés dans l’aire des forêts tropicales humides d’Asie où nous avons vu des macaques à queue de cochon. Les faux gavials de Malaisie, les siamangs, les orangs-outans, le tapir de Malaisie, le léopard, nous ne les avons pas vu … Mais nous avons peut-être entendu le feulement du léopard ou le cri du calao bicorne. Il n’est pas facile de discerner les différents bruits de la jungle quand on ne sait pas à quoi ressemble le cri des animaux, encore moins quand on ne les voit pas.
Mais nous avons vu un ours malais, de dos, assis derrière des rochers. Les éléphants d’Asie étaient bien trop gros pour se cacher. Ils semblaient apprécier la compagnie des êtres humains et se sont approchés de leurs pas lourds. La femelle s’était aspergée d’eau. Même s’il y avait de temps en temps une petite brise légère dans la forêt tropical, j’en aurais volontiers fait de même …
Ce fut un grand moment de voir le tigre du Bengale. À travers le grillage protection, nous avons vu se gros chat se prélasser sur un rocher, en apparence calme et décontracté. Il ne s’est rien passé, il se reposait simplement, mais j’étais malgré tout assez émue …
Puis nous avons quelques animaux du désert : des antilopes addax avec leurs cornes gracieusement courbées, des dromadaires et des chameaux, en voisins hautains.
Puis ce fut le tour des animaux australiens : des kangourous géants, que je n’ai pas trouvés si grands – à moins qu’il ne s’agisse de wallabys à cou rouge ? – un casoar à casque, et des émeus.
De là il n’y avait qu’un pas vers les animaux d’Afrique : des zèbres de Burchell, des élands, des antilopes bongo et des tortues terrestres.
Les girafes nous regardaient du haut de leur grands cous élancés. Nous sommes restés longtemps auprès des hippopotames dans l’espoir de faire quelque belles photos, mais ils jouaient à cache-cahe sous l’eau.
Les lionnes me faisaient pitié dans leur petit enclos ; c’est peut-être justement le manque d’espace pour s’ébattre qui les avaient rendues si lourdes. Les rhinocéros blancs avaient l’air de s’ennuyer dans leur enceinte faite de béton, d’herbe et de boue.
Un gorille se retourna vers voir quand nous sommes passés devant lui, l’air de nous demander ce qu’il avait de spécial.
Nous nous sommes dépêcher pour aller à la maison des reptiles … qui fermait déjà à 16h45. Le zoo fermait à 17h, nous n’avions donc plus qu’à diriger nos pas vers la sortie. Nous n’avons pas eu le temps de tout voir. La question est de savoir si on aurait la force de tout vois même en arrivant dès l’ouverture à 9h. Ce zoo vaut peut-être la peine d’y revenir.
Avant de quitter le zoo complètement, nous sommes passés par les toilettes, dont voici l’entrée très distinguée :
Maokong Gondola
En sortant du zoo de Taipei, nous avons pris la télécabine Maokong Gondola (50 NT$ = env. 1,3 €, payable avec EasyCard) pour monter à Maokong, situé dans la montagne. Nous avons pris place dans une télécabine-cristal, Eye of Maokong Gondola, dont le sol est pourvue d’une plaque de verre épaisse de 48 mm, qui permet ainsi de voir le paysage qui défilait en dessous. Les vibrations de la télécabine étaient malheureusement trop fortes pour que je puisse vous montrer le petit film que j’ai fait au cours du trajet, qui fait au total un peu plus de 4 km.
Au fur et à mesure que nous laissions Taipei derrière nous, l’air devenait plus facile à respirer. Un concert incessant de grenouilles et de cigales montait de la jungle, un concert qui ne se tut à peine même à la nuit tombée. Ce petit voyage au-dessus des cimes des arbres était exaltant, avec une vue magnifique sur Taipei et la silhouette facilement reconnaissable de Taipei 101 au loin. Pendant que nous profitions du paysage, nous nous reposions de notre longue promenade au zoo.
Une fois arrivés à destination, nous avons découvert un petit village se composant essentiellement de restaurants et de ”tea house” (on ne peut pas vraiment traduire ça part ”salon de thé”, je garde donc le terme anglais). C’était certes très touristique, mais charmant malgré tout. Surtout, j’appréciais le calme et les températures un petit peu plus fraîches. Même si Taipei comprend de nombreux parcs et espaces verts, je ne crois pas que cela soit suffisant pour compenser les effets de la pollution dûe à la circulation, ce qui n’aide pas à résoudre le problème de la chaleur et de l’humidité ; de plus, cette ville est située dans une vallée entourée de montagne. Mais il suffit de monter un peu dans ces montagnes pour que la chaleur deviennent supportable, et ce fut la soirée la plus agréable que j’ai vécue à Taipei.