Les mots de la semaine : « sill och potatis »

Le dénominateur commun de toutes les fêtes suédoises — Pâques, midsommar et Noël — sur le plan gastronomique, ce sont les harengs marinés et les pommes de terre.

Les harengs marinés se déclinent à toutes les sauces et assaisonnements possibles et imaginables, mais la recette de base se compose de vinaigre, sucre, poivre entier et oignons.

en sill [ène sile] = un hareng
sillen [silène] = le hareng
sillar [silare] = des harengs
sillarna [silar(e)na] = les harengs

En suédois, l’expression française « serrés comme des sardines » se traduit par « packade som sillar ».

N.B. : Ne pas confondre avec « sil », avec un long i, qui veut dire « passoire ».

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Les pommes de terre sont simplement cuites à l’eau. Au printemps et en été, on les assaisonne volontiers de beurre et d’aneth. Le ”must”, ce sont les pommes de terre nouvelles qui apparaissent en général pour la midsommar, on en trouvait dans les supermarchés pour les fêtes de Pâques 2011 ; il faut dire aussi que Pâques est tard cette année.

en potatis [ène potatisse] = une pomme de terre
potatisen [potatisène] = la pomme de terre
potatisar [potatisare] = des pommes de terre
potatisarna [potatisar(e)na] = les pommes de terre

Les mots de la semaine : « nationalpark » et « naturreservat »

Les mots de la semaine sont tellement faciles que vous en avez deux pour le prix d’un. 😉

Le premier signifie « parc national » et le second « réserve naturelle ».

en nationalpark [ène natchonalparque] = un parc national

nationalparken [natchonalparquène] = le parc national

nationalparker [natchonalparquère] = des parcs nationaux

nationalparkerna [natchonalparquèrena] = les parcs nationaux

ett naturreservat [ète naturrésèrevât] = une réserve naturelle

naturreservatet [naturrésèrevâtète] = la réserve naturelle

naturreservat [naturrésèrevâte] = des réserves naturelles

naturreservaten [naturrésèrevâtène] = les réserves naturelles

Nationalpark

Les parcs nationaux suédois appartiennent à l’État et sont administrés par Naturvårdsverket [naturvaurdj(e)vérkète/naturvaurds(s)vérkète], l’agence publique de protection environnementale de Suède (fondée en 1967), à l’exception de celui de Tyresta qui est géré par une fondation particulière. La Suède compte actuellement 29 parcs nationaux qui couvrent une superficie d’environ 7 000 km² (à comparer avec la superficie totale du pays: 449 964 km²). La Suède fut le premier pays d’Europe à créer des parc nationaux, en commençant par neuf en 1909 : Abisko, Garphyttan, Hamra, Pieljekaise, Sarek, Stora sjöfallet, Sånfjället, Ängsö ainsi qu’une partie de Gotska Sandön. En 2009, on fêtait ainsi les 100 ans des parcs nationaux et la première loi suédoise de protection de l’environnement. 2009 fut dédié à la nature, 2010 à la diversité biologique et 2011 et l’année de la forêt.

Bourgeons de saule


Selon Naturvårdsverket, un parc national doit remplir les critères suivants :

– représenter des types de paysages suédois uniques sur de grandes surfaces ;

– s’étendre sur 1 000 hectares au minimum ;

– présenter une nature aussiintacte que possible ;

– constituer des sites exclusifs et intéressants à voir ;

– avoir une haute valeur naturelle ;

– être protégés de manière efficace tout en permettant la recherche, les loisirs de plein-air et le tourisme sans que la nature soit endommagée.

Crottes d’élan

Naturreservat

Pour ce qui est des réserves naturelles suédoises, la législation est plus souple. La Suède en compte aujourd’hui 3027. 75 % de leurs surfaces sont des montagnes, mais on en a aussi créer dans la mer (37 %), des lacs et rivières (13 %), divers types de forêts (de pin 9 %, de sapin 6 %, mixtes 11 %) et des tourbières (8 %). Leur superficie totale est égale à celle de la Scanie, soit 9 % de la superficie du pays : au total 4 021 851 hectares, dont 3 416 408 ha sur la terre ferme.

Ce sont les régions ou les communes qui créent et administrent les réserves naturelles.

Selon le code de l’environnement, il existe cinq raisons légitimes de créer des réserves naturelles:

– préserver la biodiversité ;

– préserver des milieux naturels uniques ;

– répondre aux besoins humains en activités en plein-air ;

– protéger, restaurer ou recréer des habitats uniques ;

– protéger, restaurer ou recréer des habitats pour les espèces protégées.

On peut ainsi y construire des routes, des zones de stationnement, des sentiers, des refuges, des zones de camping et de baignade, des installations sanitaires ; éclaircir la végétation, faucher les prairies, pratiquer l’agriculture et l’élevage de bétail ; et mener des études sur les espèces animales et végétales et les conditions des sols et l’eau.

Stensjön — Mörstsjön — pique-nique au bord de Långsjön

Tyresta

Le parc national et la réserve naturelle de Tyresta, situés à cheval sur les communes de Tyresö (où j’habite) et de Haninge, est parc national depuis 1993 et a une surface d’environ 1 970 ha. La raison invoquée alors pour préserver ce morceau de nature était de préserver un paysage rocheux typique, avec des vallées profondes et étroites, couvertes de forêts primaires, ainsi que sa nature. Il y a un réseau de plusieurs petits lacs : Stensjön (= le lac rocheux), Mörtsjön (= le lac aux gardons) et Långsjön (= le long lac), où le plongeon arctique séjourne de temps en temps. Il y a aussi plusieurs sentiers de randonnée balisés, dont l’un adapté aux poussettes — accessibilité oblige ! 🙂 ; certains d’entre eux font partie de Sörmlandsleden.

Au cours de l’été 1999 (année de mon arrivée en Suède), un grand feu de forêt a dévasté une grande partie de Tyresta. Des espèces végétales rares, telles le géranium laineux et le géranium de Bohème, furent victimes des flammes. Mais suite à l’incendie, un nouvel écosystème s’est peu à peu recréé : portés par le vent, le pin sylvestre et l’épilobe en épi se sont établis en premier. Certaines espèces animales comme le grand tétras ont aussi souffert du feu tandis que d’autres en ont bénéficié, telle l’espèce pyrophile Melanophila acuminata = bupèstre pyromètre (merci JacquesG !).

Les photos de cet article ont été prises lors d’une randonnée d’une bonne dizaine de kilomètres, entre Tyresta by et Nyfors, organisée par Friskis & Svettis, que j’ai faite avec ma belle-mère. Une bonne occasion de ressortir les chaussures de randonnées et de profiter d’un soleil printanier dans un ciel bleu azur sans nuage ! 🙂

Fleurs de printemps suédoises:

Anémone hépatique, anémone sylvie ou anémone des bois, tussilage ou pas-d’âne.

La rédac’ du mois d’avril : Les médias sociaux

 

La rédac’ du mois est de retour ! 🙂

Logo La Rédac du mois

Chaque mois, le même jour, à la même heure, des rédac’ blogueurs écrivent un billet sur un sujet commun. Ce mois-ci AgnesHpyJulieLaetitiaLodiLiam, et Vladyk planchent sur le sujet ci-dessous. Allez aussi lire leur point de vue, et n’hésitez pas à laisser vos commentaires !

Le sujet du mois d’avril : Twitter, Facebook et compagnie : Les utilisez-vous ? Qu’en pensez-vous ? Pour vous sont-ils des outils utiles, pratiques, voir indispensables ? Ou n’est-ce qu’une autre mode comme une autre ?

Crocus jaunes

Je ”twitte” et je ”facebooke”, en français et en suédois simultanément.

Pendant un moment, je twittais plus que je ne facebookais, car mon compte Twitter est connecté à mon compte Facebook: ce que je poste sur Twitter apparaît aussi sur Facebook. L’avantage de Twitter tel que je le voyais, c’était le défi de me tenir à un nombre limité de signes.

Müesli fait maison Pain au levainMais Twitter et Facebook sont deux choses bien différentes. Pour moi, Twitter est un canal d’information, tandis que Facebook est plus personnel, plus relationnel. Aujourd’hui, je twitte donc quand je veux communiquer sur des sujets d’actualité que je trouve intéressants, et je facebooke pour rester en contact avec mes amis. Je facebooke donc maintenant plus que je ne twitte.

Entrée: œufs de lump avec oignon rouge, smetana et pain grillé Plat de résistance : cabillaud avec pommes de terre Anya, œuf dur et raifort Dessert : ananas poêlée, savarin et crème à la vanilleJ’apprécie la possibilité d’interaction avec mes amis et connaissances que Facebook offre. J’apprécie que la distance géographique n’ait pas (ou peu) d’importance, j’apprécie de pouvoir garder le contact avec des amis que je ne vois pas souvent, j’apprécie aussi d’avoir retrouver des copains et copines d’adolescence par l’intermédiaire de Facebook.

Terrasse du café de Stadsmissionen dans Gamla Stan

Il va de soi qu’il y a quelques règles de sécurité à suivre quand on raconte sur vie sur Internet de cette manière-là, mais je ne suis pas non plus du genre à m’inquiéter sur tous les risques prouvés ou non prouvés dont les internautes sont quotidiennement avertis. Un peu de bon sens, ne pas cliquer sur tout ce qui est cliquable, réserver l’accès à mes photos et à une partie de mes informations personnelles uniquement à mes amis et ne pas porter atteinte à l’intégrité d’autrui, voilà les quelques règles élémentaires auxquelles je me tiens.

Travaux pour le Citybanan, Stockholm

Facebook est devenu pratiquement indispensable pour moi, je dois l’avouer. 🙂 Je ne veux pas dire par là que je ne fréquente que des gens qui ont un compte sur Facebook ; j’ai aussi des amis en dehors de Facebook. 🙂 Je ne vis pas toute ma vie sur et par l’intermédiaire de Facebook. Mais je trouve que c’est un moyen de communication très pratique (et un passe-temps, voire ”bouffe-temps” parfois, je l’avoue…) — et encore plus depuis que j’ai un iPhone : l’app-Facebook est certainement celle que j’utilise le plus. 😉

Déjeuner au soleil

Facebook est un peu mon journal ”intime public”. J’aime y documenter ma vie en mettant à jour (ou pas) mon statut selon l’humeur du moment, en postant des photos instantanées, en enregistrant ma position quand je suis dans des lieux publics. J’ai toujours eu ce besoin de documenter ma vie : les journaux intimes quand j’étais ado, mon blog plus tard, Facebook maintenant.

Installation artistique ? dans un arbre, Skeppsholmen

Les photos de cette rédac du mois sont celles que j’ai prises avec mon iPhone et postées sur Facebook cette semaine.

Si vous voulez participer à la rédac du mois, cliquez sur ce lien.

Le thème de la semaine : industrie

Un thème par semaine et mon appareil photo prend l’air 52 fois par an !

Industrie… ce n’est vraiment pas mon sujet de prédilection. Mais en plongeant dans mon archive de photos numériques, j’ai retrouvé celles que j’avais pris lors d’une excursion à Lövstabruk, dont je parlais sur ce blog il y a presque un an. On peut l’appeler un centre industriel avant l’introduction de industrialisation en Suède. On y produisait du fer, c’est pourquoi je choisi d’illustrer le thème de la semaine avec une grille en fer forgé prise sur le site de Lövsta.

Le mot de la semaine : « fackförening »

Depuis novembre dernier, je suis membre du bureau d’un des syndicats représentés au musée et jeudi et vendredi dernier j’ai participé à une formation organisée par mon syndicat où j’ai beaucoup appris. Un peu d’histoire du syndicalisme suédois, un peu de droit du travail, un peu de communication, mais surtout pas mal de discussions autour du rôle de représentant syndical, ses responsabilités, ses droits, ses limites. En tant que débutante, ce fut pour moi une formation très bénéfique.

en fackförening [ène faquefeuréning] = un syndicat

fackföreningen [faquefeuréninguène] = le syndicat

fackföreningar [faquefeuréninguare] = des syndicats

fackföreningarna [faquefeuréninguar(e)na] = les syndicats

Pour faire plus court, on peut dire :

ett fack [ète faque] = un syndicat

facket [faquète] = le syndicat

fack [faque] = des syndicats

facken [faquène] = les syndicats

(Ne me demandez pas pourquoi le « en » change en « ett » pour l’abréviation…)

Il existe en Suède trois grandes « fackförbund » [faquefeurbunede] = centrales syndicales :

– LO, Landsorganisation est la plus ancienne, fondée en 1898, et rassemble les ouvriers en 14 syndicats.

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– TCO, Tjänstemännens Centralorganisation, créée en 1944, rassemble les fonctionnaires (du secteur public) et les employés (du secteur privé) en 16 syndicats.

– SACO, Sveriges akademikers centralorganisation, fondée en 1947, rassemble les personnes ayant une formation académique en 23 syndicats.

Mon syndicat fait partie de de cette confédération et s’appelle DIK, Dokumentation Information Kultur (pas besoin de traduction 😉 ). DIK rassemble environ 22 000 membres qui ont les professions suivantes : archéologues, archivistes, bibliothécaires, ”Public Information Officers”, linguistes, orthophonistes et autres métiers de la culture (musées entre autres) et de la communication.

En Suède, près de 80 % de la population est syndiquée. Le syndicalisme suédois n’est pas aussi militant que le syndicalisme français et c’est peut-être pour cela qu’il n’est pas mal vu d’être syndiqué. Le but premier des syndicats est de défendre les droits et les conditions de travail (santé et sécurité, par exemple, physique et psychique – le domaine qui me tient plus à cœur) de leurs membres.

Il est extrêmement rare qu’un conflit entre un employeur et un syndicat mène à la grève. Si grève il y a, elle a toujours été précédée de longues discussions au cours desquelles on s’est efforcé de résoudre le problème. Au cours de mes (bientôt) 13 ans en Suède, je n’ai vécu que deux ou trois grèves : celle des chauffeurs de bus, des employés communaux et des personnels d’hôpitaux. Elles n’ont en général pas abouti au résultat espéré par les syndicats…

Les caisses d’assurance-chômage sont rattachées aux syndicats ; on a bien sûr droit à l’assurance-chômage même sans être syndiqué, mais elle est moins avantageuse. Par mon syndicat, j’ai aussi droit à une assurance complémentaire qui augmente un peu mon indemnisation-chômage, ce qui n’est pas du tout négligeable.

Le mot de la semaine : « svan »

en svan [ène svâne] = un cygne

svanen [svânène] = le cygne

svanar [svânare] = des cygnes

svanarna [svânarna] = les cygnes

Les cygnes sont peut-être mes oiseaux préférés. Je les trouve tellement majestueux, élégants et en même temps inaccessibles.

Ce n’est donc peut-être pas un hasard que mon ballet préféré soit le Lac des Cygnes : Tchaikovsky est un de mes compositeurs préférés, je ne peut rester insensible à la beauté de sa musique. Et la chorégraphie du ballet est tout simplement magnifique ! Je suis en extase quand les danseuses parviennent à reproduire l’illusion du mouvement des ailes !

en vit svan [ène vite svâne] = un cygne blanc

den vita svanen [dène vita svânène] = le cygne blanc

en svart svan [ène svarte svâne] = un cygne noir

den svarta svanen [dène svarta svânène] = le cygne noir

Svansjön [svâncheune] = Le lac des Cygnes

Vendredi, je suis allée voir ”Black Swan” de Darren Aronofsky avec entre autres Natalie Portman et Vincent Cassel. Je m’attendais à un film de danse. Ce n’est pas uniquement un film de danse, c’est surtout un thriller psychologique et je trouve que Natalie Portman joue son rôle à merveille ! Elle mérite véritablement son Oscar de la meilleure actrice. Un film à voir et à revoir !