Le verbe « att vandra » veut dire « randonner » et se conjugue ainsi :
jag vandrar [jâgue van(e)drare] = je randonne
jag har vandrat [jâgue ’hare van(e)drate] = j’ai randonné
jag vandrade [jâgue van(e)dradé] = je randonnais
jag ska vandra [jâgue ska van(e)dra] = je randonnerai
Une randonnée = « en vandring (-en, -ar, -arna) » [ène van(e)dring]
Ce week-end, j’ai renoué avec une de mes activités préférées : les longues promenades, des randonnées dans la nature. Plus jeune, j’ai beaucoup randonné en montagne, dans les Alpes françaises et les Tatras polonaises. En Suède, du temps où mes beaux-parents avaient encore leur chien, j’en profitais souvent pour faire de longues promenades en forêt. Pendant un moment, j’ai fait de la marche nordique. Il y a des périodes dans la vie qui vont et viennent comme ça. On entreprend quelque chose, puis on arrête car on passe à autre chose…
Mais quand j’ai vu que Friskis & Svettis, la grande association sportive suédoise, organisait un week-end de randonnée-mindfulness à Tyresö, je n’ai pas réfléchi longtemps avant de saisir le téléphone pour m’inscrire. Le point de départ est à 10 min en bus de chez moi, et en plus c’est gratuit.
Mais le mieux dans tout ça, ce sont les paysages que nous avons traversé sous une météo très clémente, malgré -10 degrés de température. Avec un collant, de longues chaussettes et un pantalon épais pour le bas, un sous-pull et un pull en laine pour le haut, sans oublier le manteau, le bonnet et les moufles, j’étais parée. Aux pieds, des bottes dotées de crampons pour éviter des glissades non-désirées. Le casse-croute bien au frais dans le sac à dos et l’appareil-photo dans la poche, et j’étais prête à partir à la découverte de Tyresö sous la neige.
Nous somme partis de l’auberge de jeunesse de Tyresö, qui se trouve à côté du château de Tyresö, à l’endroit même où le prince Eugène avait sa résidence d’été (aujourd’hui, réception de l’AJ). Nous avons commencé par des excursions d’une heure ou deux dans le parc du château, parc très populaire en été et bondé au moment de la Midsommar. Mais toujours beau, quelque soit la saison ! L’avantage de l’hiver, c’est le calme et la sérénité qui y règne.
Nous avons aussi randonné autour du lac Fatburen samedi et autour du lac Alby dimanche (5 heures). Il avait beaucoup neigé la nuit de samedi à dimanche et à bien des endroits, nous étions les premiers à fouler la neige tout fraîche. Un sentiment bien particulier, dans cette forêt qui donne à comprendre l’origine des contes et légendes suédois et de leurs trolls.
On a enjambé des troncs, des petits ruisseaux, nous nous sommes baissé pour passer sous des branches de sapins, nous avons escaladé des rochers. Nos jambes pouvaient parfois disparaître dans 30 centimètres de neige. Si nous tombions, c’était au ralenti et la chute était amortie par la couche de neige.
Admirer ses étendues blanches à l’infini, voir les sapins ployer sous le poids de la neige et les flocons tomber tout doucement autour de soi.
Entendre le crissement des pas dans la neige, des oiseaux piailler au loin, le vent chuchoter dans les arbres dénudés.
Sentir la fraîcheur de l’air sur le visage, tandis que la chaleur se répand autour des doigts dans les moufles.
Après ce week-end, je comprends entièrement l’amour des Suédois pour la nature. Personne ne peut rester indifférent devant tant de beauté, de calme et de sérénité.