Cercle de pâtisserie

Sötebröd från Brunkebergs bageriJ’ai récemment participé à une expérience bien sympa dont je veux vous faire part. Matgeek est un blogueur gastronomique suédois qui, au début de l’année, a eu la bonne idée de créer un cercle de cuisine, plus précisément un cercle de pâtisserie. Je n’ai pas pu résister, j’étais obligée de m’inscrire à ce groupe 🙂 qui compte aujourd’hui une bonne centaine de personnes réparties dans toute la Suède. Le principe est le suivant : un livre de recettes, en l’occurence Sötebröd från Brunkebergs bageri d’Heléne Johansson, accompagné d’un cahier où chacun écrit ses impressions au fur et à mesure, circule par les soins de la poste d’une personne à l’autre. On est censé garder le livre quatre jours (plus ou moins …) avant de l’envoyer à la personne suivante et pendant ce laps de temps, on fait autant de recettes qu’on en a le temps et la force. Après avoir été obligée de demander à repousser mon tour par deux fois (à cause de mon déménagement, puis de mes vacances en France), j’ai enfin pu recevoir le livre chez moi.
 
Il m’attendait dans ma boîte aux lettre vendredi de la semaine dernière quand je suis rentrée tard après la première journée du festival Stockholm Music & Arts, sur Skeppsholmen, qui continuait samedi et dimanche. Je savais que je n’aurais pas le temps de faire de pâtisserie pendant le week-end-là, mais j’ai optimisé en m’organisant au maximum pour pouvoir m’y mettre dès lundi soir. Samedi matin, j’ai lu les notes des participants qui avaient déjà reçu le livre (très bonne idée de partager ses impressions de cette manière-là !), j’ai passé les recettes en revue et j’en ai choisi trois. Dimanche matin, je me suis procurée les ingrédients dont j’allais avoir besoin : 1,5 kg de beurre, 2 kg de farine de blé, 1 kg de sucre, 12 œufs, du lait, de la pâte d’amande, de la levure …
Brioche à la cardamome Jitterbugare
Après le marathon-concert du week-end m’attendait donc un marathon-pâtisserie. J’ai passé trois soirs d’affilée en cuisine et de mon four sont sortis des quantités de brioches à la cardamome, de ”jitterbugare” et de ”mazarins”.

 

Brioches à la cardamome

J’ai appris une nouvelle manière de faire ces brioches : à froid et avec une seule levée. On dissout la levure de boulanger dans le lait froid, on fait la pâte, on la laisse reposer 10 minutes le temps de faire la farce à la cardamome, puis on forme les brioches que l’on dépose sur les plaques de cuisson. On les laisse ensuite doubler de volume pendant une heure avant de les enfourner. C’est une méthode efficace que je vais sûrement réutiliser à l’avenir.
 
J’ai aussi appris à former les brioches en ”nœuds” au lieu de les former en ”escargots” comme jusqu’à maintenant. Je vais aussi continuer à utiliser cette technique car d’une part, les brioches sont plus belles, d’autre part, j’aime le coup de main : rouler les bandelettes de pâte et les nouer, c’est comme une caresse. Car oui, la pâtisserie, ce n’est pas seulement mesurer, peser, mélanger, former et faire cuire, cela fait aussi et surtout appel à nos sens : le parfum de la cardamome, la douceur de la pâte, l’onctuosité de la farce, la chaleur des brioches. Thérapie et plaisir en un ! 🙂
 
 

”Jitterburgare”

Les ”jitterbugare” sont des pâtisseries rondes faites pâte brisée fourrée à la meringue. Je n’en avais jamais ni mangé ni fait avant, c’était donc une grande première pour moi. J’ai commencé à les faire pendant que les brioches à la cardamome levaient, mais l’opération qui consister à rouler la pâte brisée et la meringue s’est avérée être plus compliquée que je ne le croyais (je ne sais pas si j’ai fait une erreur, mais la pâte brisée était si collante que j’avais du mal à retirer le film plastique sans retirer de la pâte ça et là) et il commençait à se faire tard. La pâte roulée devait reposer au congélateur une heure pour faciliter le découpage en tranches, et j’ai décidé de l’y laisser jusqu’au soir suivant, mais malgré cela, les tranches se sont un peu aplaties quand je les ai découpées. Au final, les ”jitterbugare” ne payaient pas vraiment de mine, mais heureusement, ils étaient bons ! Ils étaient néanmoins très fragiles et se cassaient facilement quand on les mangeait.
 
Je suis satisfaite de ce premier essai, mais je sens que j’ai besoin de m’exercer pour attraper le bon coup de main, il est donc très possible que je retente l’expérience des ”jitterbugare” ! 🙂
 
 

”Mazarins”

Même si j’avais déjà mangé des ”mazarins”, ces exquises tartelettes fourrées à la pâte d’amande, je n’en avais encore jamais fait moi-même ; ce fut donc de nouveau une première. Malgré les nombreuses étapes, je n’ai pas trouvé la confection des ”mazarins” difficile.
  
Pour les deux recettes précédentes, je me suis contentée de suivre le livre, mais pour celle-là, je n’ai pas pu m’empêcher de rajouter ma petite touche personnelle … j’ai nommé l’eau de fleur d’oranger, mon parfum préféré (à la place du zeste de citron). Je n’ai pas osé en mettre trop, seulement 2 cuillères à soupe dans la farce à la pâte d’amande, mais la prochaine fois, je doublerai la dose. L’arôme de l’amande est suffisamment prononcé pour que l’eau de fleur d’oranger ne prenne pas le dessus.
 

Dégustation

J’ai congelé la moitié des brioches et j’ai gardé un ”jitterbugare” et quelques ”mazarins” pour moi, mais j’ai emmené le reste au travail, au fur et à mesure de la production, pour en faire profiter mes collègues qui n’ont pas hésité une seconde à faire les cobayes ! 🙂 Même ceux qui d’habitude restreignent leur consommation de sucre n’ont pas pu s’empêcher de prendre des petits bouts ! Et quand une collègue qui d’habitude n’aime pas les ”mazarins” s’est exclamée que les mieux étaient délicieux, c’était pour moi la meilleure note !
 

Version suédoise ici

 

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