Le mot de la semaine : « en vit jul »

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Noël est arrivé et, une fois n’est pas coutume, la neige aussi ! En quantité, une bonne semaine avant, et comme les températures sont restées basses, la neige est aussi restée.

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Nous avons eu ce qu’on appelle ici « en vit jul » [ène vite yule] = un Noël blanc. De la neige à Noël, on n’y croyait presque plus, alors vous imaginez quelle joie cela a ajouté à une ambiance de Noël qui en général fait bon coeur contre mauvaise fortune et essaye de faire abstraction du gris et du froid du long hiver suédois.

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Les photos ont été prises lors de promenades à l’heure du déjeuner – pour profiter de la lumière du soleil – autour de l’île de Skeppsholmen.

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God fortsättning !

([goude fourt(e)sèt(e)ning] comme on dit en ce moment en suédois : bonne continuation, sous-entendu entre Noël et le Nouvel an.)

(PS: Je m’absente du 27 décembre au 7 janvier mais un article sera publié dimanche prochain quand même.)

Le mot de la semaine : « julgodis »

Cela n’a pas dû vous échapper, Noël approche, et avec Noël, les bonnes choses à manger. Les Suédois ne fêtent pas Noël seulement le 24 au soir. Ils fêtent Noël dès le premier de l’avent avec des « glöggfest » ou des « julbord ».

091220_1Un des ingrédients de ces fêtes sont les bonbons et sucreries de toutes sortes : truffes, caramel, « pepparkakor », « lussebullar » etc … Tout ceci peut être désigné par le mot « julgodis », de « jul » = Noël et « godis » = bonbon.

Dans cette vitrine de boulanger/pâtissier/confiseur : des cochons en pâte d’amande, des « myntkyssar » (bonbons à la menthe et au chocolat), des figurines en chocolat, une maison en biscuit aux épices, etc…

Un « lussebulle » (pain au lait au safran), énorme mais délicieux, du café Saturnus :

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091220_3Dans cette assiette : un « knäck » (caramel, dans ce cas au gingembre), un « ischocklad » (bonbon au chocolat), du gingembre confit, du sucre candi, un « pepparkaka », des amandes à la canelle, etc …

Ce mot se décline comme ceci :

en julgodis [ène yul(e)goudisse] = un bonbon de Noël

julgodisen [yul(e)goudissène] = le bonbon …

julgodisar [yul(e)goudissare] = des bonbons …

julgodisarna [yul(e)goudissar(e)na] = les bonbons …

Joyeux Noël ! 🙂

Le mot de la semaine : « pepparkakshus »

La maison en pain d’épices (le mot ci-dessus) est une tradition bien vivante en Suède. Il faut toutefois faire remarquer qu’on n’entend pas par « pain d’épices » le pain d’épice à la française. En Suède, il s’agit plutôt de biscuits aux épices – « pepparkaka, -n, -or, -orna » –, les épices étant le gingembre, la canelle et les clous de girofle. On en fait des figurines (bonhommes, bonnefemmes, élans, sapins, cochons, coeurs, etc.) que l’on peut éventuellement décorer et soit manger tout de suite :-), soit accrocher dans la maison ou le sapin. On peut aussi construire des maisons que l’on assemble avec du caramel et que l’on décore avec des bonbons et de la « kristyr » (mélange de sucre glace, de blanc d’oeuf et de vinaigre d’alcool).

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Chaque année, le musée de l’architecture à Stockholm organise un concours de « pepparkakshus » avec des thèmes différents. Celui de cette année est « Mönster/monster » (= modèles/monstres – le jeu de mot disparaît à la traduction malheureusement…) Il y a trois catégories de participants : architectes et pâtissiers, jusqu’à 12 ans, et « tous les autres qui font de la pâtisserie ».

Je suis allée voir les participations à ce concours ce vendredi ; je suis rarement déçue : je trouve toujours une pièce favorite et je suis souvent étonnée de l’ingéniosité des participants tant dans leur interprétation du thème que dans la manière de résoudre cerrtains problèmes de construction. Voici quelques-unes de ces « pepparkakshus » :

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Le jury est composé cette année de la chef du musée, d’une designer de vêtements et du propriétaire de la pâtisserie-boulangerie Petite France. http://www.petitefrance.se/ Le prix sera décerner demain. Le public peut voter aussi et mon choix est tombé sur cette belle cathédrale :

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Parmi mes collègues, j’ai aussi des experts de « pepparkakshus ». À l’occasion d’une petite fête organisée par et pour le personnel du musée, deux maisons ont été construites, représentant l’une le Nationalmuseum, l’autre Amiralitetshuset (où je travaille, de l’autre côté du pont, sur l’île de Skeppsholmen). J’ai vraiment été impressionnée par le résultat, car ces deux bâtiments ne sont pas des plus simples à reproduire.

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Comme j’ai déjà parlé du mot « hus » dans la série des mots de la semaine, je vous épargne une répétition. (Si vous en aviez besoin, il vous suffit de cliquer sur le lien. 😉 ) Je me contente de vous expliquer comment prononcer ce mot : [pé-par(e)-kaks-’husse].

Le mot de la semaine : « ishockey »

Vous devinez sûrement de ce qu’il s’agit. Cela se prononce [iss(e)’hoki] et c’est un mot composé de « is » = glace et de « hockey » (que je ne traduis pas).

Le week-end dernier, lors de mon séjour à Örnsköldsvik [eurn(e)cheul(e)dsvik], j’ai assisté à mon premier match de hockey sur glace « live ». Un grand moment pour la Swedbank Arena (patinoire sponsorisée par la banque Swedbank – par Fjällräven à partir de l’an prochain et pour les 10 prochaines années – information d’intérêt pour un de mes lecteurs les plus assisdus 😉 ), car il s’agissait d’un match entre MoDo, l’équipe d’Ö-vik [euvik – plus facile non ;-)], et celle de Rögle (venant de Scanie). Mais surtout, ce soir-là, on allait voir jouer deux joueurs légendaires : Peter Forsberg, alias Foppa , et Markus Näslund, tous deux natifs d’Ö-vik et ayant fait une carrière dans la LNH.

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Nous avions des places assises juste au-dessus des supporters qui avaient commancé à mettre l’ambiance bien avant le match, et qui ont maintenu un rythme impressionant de slogans, chansons, applaudissements et tambour battant pendant toute la durée du match. Leur « chef d’orchestre » n’a pas dû voir grand chose du match…

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Je ne suis pas du tout spécialiste de hockey, mais j’ai un « sambo » qui a était gardien de but de hockey dans sa jeunesse et qui, jusqu’à il y a quelques années, suivait encore assidûment l’évolution de divers championnats. Je connaissais donc un minimum de règles à mon arrivée dans l’arène. Ce que je trouvais difficile à suivre à la télé, c’était surtout les passes : tout va tellement vite sur la glace ! Mais en « live », on a eu une vue d’ensemble plus globale et je ne pouvais pas cesser de m’extasier devant la perfection des passes des joueurs de MoDo [moudo] qui perdaient rarement le palet. Rögle était nettement moins bon sur un plan général.

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Après la première période, une grosse partie du public disparut dans les bars à bières – visiblement une des attractions les plus importantes d’un match de hockey en général. Le score était alors de 1—0, et à la reprise du match, on sentait bien que les joueurs de Rögle [reuglé] étaient sacrément mécontents du succès de MoDo. La deuxième période a été souvent interrompue par des bagarres ; les deux équipes étaient responsables : d’une part, Rögle qui était mauvais perdant, d’autre part, MoDo qui provoquait l’adversaire avec des insultes, verbales et physiques.

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La troisième période fut plus calme et le match s’est achevé, pour le plus grand plaisir d’une grande majorité du public (7 6000 !), par 4—1.

Le mot « ishockey » ne se décline pas vraiment. À la forme définie, on peut dire « ishockeyn ». On le combine souvent avec le « match » ce qui donne ceci :

en ishockeymatch [ène iss(e)’hokimatch] = un match de hockey sur glace

ishockeymatchen [iss(e)’hokimatchène] = le match de …

ishockeymatcher [iss(e)’hokimatchère] = des matchs de …

ishockeymatcherna [iss(e)’hokimatchèr(e)na] = les matchs de …

Le mot de la semaine : « på resande fot »

Il y a des fois où je manque le coche et publie le mot de la semaine avec une semaine de retard. D’autres fois, j’arrive à être prévoyante et je programme la publication de mon article hebdomadaire en avance. J’en suis particulièrement contente. 🙂

En effet, quand vous lirez cet article je ne serais pas à la maison, mais « på resande fot »* [pô résandé foute], c’est-à-dire en voyage. Tout d’abord un week-end à Örnsköldsvik, à l’occasion d’une petite conférence à l’Alliance française de cette ville d’environ 29 000 habitants à 531 km au nord Stockholm, placée sur la Haute-Côte. Je pars vendredi dans la matinée (train jusqu’à Sundsvall puis bus) et reviens lundi en début d’après-midi.

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Puis le mardi suivant, je pars avec mes collègues pour un petit voyage d’étude à Budapest, où nous allons rencontrer nos collègues du Musée national hongrois. Nous rentrons jeudi dans l’après-midi. Nous voyageons bon marché (compagnie low cost) mais nous allons dormir et petit-déjeuner luxueusement, car nous logerons à l’hôtel Gellért **** ! J’espère que nous aurons le temps de profiter un peu des bains …

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*« Fot », c’est le « pied ». « Resande » est un adjectif venant du verbe « att resa » = « voyager ».

Le mot de la semaine : « konflikt »

Point besoin de traduction, je suis sûre que vous comprenez le sens de ce mot. C’est un mot redouté en suédois. On dit souvent que les Suédois sont « konflikträdda » : qu’ils ont peur du conflit en général. Pourtant, on ne peut pas toujours les éviter. Parfois, il faut même essayer de les résoudre. Et pour ma part, je crois que ça se fait par le dialogue et le compromis, si on ne peut pas tomber d’accord de manière à ce que tous soient satisfaits. De plus, je crois que la plupart des conflits naissent de problèmes de communication.

C’est ce qui m’arrive de temps en temps au travail, plus particulièrement avec deux collègues. La première, toujours de mauvaise humeur et à se plaindre de tout, j’ai appris à la tacler en restant aimable, de bonne humeur et en montrant ma volonté de coopération – on est quand même censés travailler toutes les deux sur un gros projet d’exposition, donc on ne peut pas vraiment faire autrement: nous devons nous parler. La deuxième s’avère tout simplement être bornée et je ne sais pas encore vraiment comment gérer ma relation avec elle (nous sommes dans la même équipe mais nous ne travaillons pas toujours ensemble) car elle refuse tout simplement de me parler.

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Je ne rentrerai pas plus dans les détails. Dans les deux cas, j’ai le soutien de pas mal de collègues, dont deux chefs, donc ça me rassure pas mal : ce n’est pas moi qui crée le conflit. Pour une raison ou une autre, ces deux personnes ne m’apprécient pas, visiblement au niveau personnel. Mais même sans être ami avec ses collègues, on peut quand même se comporter de manière professionnelle et c’est ce que j’essaye de faire au maximum.

Cette semaine, j’ai vraiment été témoin de la peur suédoise du conflit. Mes autres collègues n’ont pas pu éviter une certaine discussion puisqu’elle s’est déroulée dans un bureau « open space ». Mais personne n’est venu me voir après pour me demander des détails ou m’assurer de leur soutien. Sauf mon collègue le plus proche, mais il est lui aussi plus ou moins dans le même cas que moi ; elle ne lui parle pas non plus. Et ma chef bien sûr. Mais des autres collègues, aucune mention de l’histoire. Peut-être ont-ils peur que la collègue se monte aussi contre eux s’ils choisissent mon « camp ». Il ne s’agit pas de choisir un camp en fait, mais j’ai compris que pour certains collègues du musée, c’est une chose importante … Pas très mature comme réaction mais bon …

Malgré ces quelques mésaventures au boulot, je m’y plais toujours autant et c’est peut-être ça qui me donne la force d’affronter ces conflits et d’essayer de les résoudre, ou de faire avec. Et même si c’est deux personnes croient – espèrent ? – que mon CDD ne sera pas renouvellé, j’espère toujours pouvoir obtenir un CDI à terme. Je ne compte pas me laisser abattre par des personnes qui rejettent leur mécontentement général sur ma petite personne.091122_2

« Konflikt » est un mot simple à décliner :

en konflikt [ène kon(e)flikte] = un conflit

konflikten [kon(e)fliktène] = le conflit

konflikter [kon(e)fliktère] = des conflits

konflikterna [kon(e)fliktèr(e)na] = les conflits

Le mot de la semaine : « vikt »

Je sais que ce mot ne va pas plaire à tout le monde, mais je pars du principe que ceci est MON blog et que j’y raconte ce que je veux. Na ! 🙂

Après quelques années passées en Suède, et surtout après avoir emmenagé avec mon « sambo » dans notre propre appartement, il était notable que j’avais pris du poids. J’aime cuisiner, j’aime la bonne nourriture. Cele ne veut pas dire que je me goinfre et mange n’importa quoi, mais je ne suis vraiment pas du genre à faire des régimes yoyo et à me laisser mourir de faim pour perdre du poids. Il y a quelques temps, j’ai commencé à lire Montignac. J’ai suivi sa méthode et je suis revenue à un niveau raisonnable. Puis j’ai lâché un peu les brides …et j’ai repris du poids, évidemment.

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Entre temps, j’ai quand même appris à être plus sévère dans mon choix d’aliments : pas de sucre ajouté (il y en a partout dans les produits alimentaires suédois, même dans le jambon et les saucisses), pas de réhausseur de goût, avec un minimum d’additifs E. Et volontiers bio si la différence de prix n’est pas énorme. J’ai aussi appris à apprécier la nourriture d’une autre manière. Par exemple, si j’ai faim un soir en rentrant du boulot, je ne me précipite pas dans un Pressbyrå pour acheter un « kanelbulle » car je sais qu’ils sont très médiocres et qu’ils n’en valent ni le prix ni la peine. Je suis tout simplement devenue plus exigeante et je veux maintenant de la qualité.

Mais le fait est que j’étais en surpoids (70 kg pour 1,64m), léger d’accord, mais quand même… Il n’y a pas seulement que mon image dans le miroir que j’ai du mal à accepter, avec des bourrelets ça et là et pas mal de cellulite sur les cuisses. J’ai encore plus de mal à accepter de ne plus rentrer dans mes vêtements de taille 38 ou même 40. Actuellement, je ne rentre que dans deux pantalons (un troisième a mystérieusement disparu et ça m’embête vraiment), et encore je suis pas mal serrée dans l’un d’entre eux. Mon ventre ne rentre pas dans les autres … 🙁 Je me rabats donc sur mes robes assez larges à la taille. Mais ça ne va pas pouvoir être possible dans quelque temps, car plus l’hiver suédois approche, plus je vais avoir froid, malgré des collants et des chaussettes qui montent au-dessus des genoux. Enfin, j’en ai marre des gens qui croient que je suis enceinte … 🙁

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Il fallait donc que je fasse quelque chose et au boulot, nous avons eu la possibilité de nous inscrire à groupe WeightWatchers. Un programme de 12 semaines coûte 1595 kr (environ 160 €) mais nous pouvons utiliser notre subvention de prévention-santé pour le payer ; chaque employé à droit à 1500 kr/an pour couvrir les frais de carte de gym ou autre activité sportive. WeightWatchers n’est pas du sport à proprement parler (même s’il est fortement recommandé de faire du sport en même temps) mais ça contribue sans aucun doute à améliorer la santé des employés. Donc voilà, seulement 95 kr seront retirés de ma prochaine fiche de paye.

On peut se dire que le programme WeightWatcher apprend surtout à manger avec bon sens, mais parfois, on a besoin de ce petit coup de pouce et de soutien pour y arriver. Depuis maintenant deux semaines, je compte donc les points de tout ce que je mange. (Mon « sambo » s’y est mis aussi !) Après une semaine, j’avais déjà perdu 1,4 kg. Mardi prochain (nous nous rencontrons tous les mardis matins), je suis sûre que la balance montrera que j’ai encore perdu. Peut-être pas autant, mais je sais que la courbe est dans le bon sens maintenant. Et puis après avoir repris le sport depuis maintenant trois mois, il serait temps que cela commence à faire de l’effet aussi !

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Poids, en suédois, se dit « vikt »et c’est un mot simple à décliner :

en vikt [ène vikte] = un poids

vikten [viktène] = le poids

vikter [viktère] = des poids

vikterna [viktér(e)na] = les poids

La forme plurielle s’utilise aussi pour désigner les poids au’on utilise par exemple en musculation pour augmenter la résistance.

« Gå ner i vikt » [gô nère i vikte] veut dire « perdre du poids » tandis que « gå upp i vikt » [gô upe i vikte] signifie « prendre du poids ». Et WeigthWatchers en suédois se dit « ViktVäktarna » [viktevèktarna], de « vikt » + « väktare » = vigile, gardien.

À partir de « vikt », on peut aussi construire un adjectif : « viktig », qui signifie « important ».

Je peux donc conclure cet article en disant que : « Att gå ner i vikt är viktigt för mig » [ate gô nère i vikte ère vik(e)tik(e)te feure mèye] = « perdre du poids est important pour moi ». Pour le moment en tout cas. Après, une fois le but atteint, il faudra que je m’y tienne. Mais c’est une autre histoire. 🙂

Le mot de la semaine : « klanta sig »

Pendant quelques jours, à la fin du mois d’octobre et au début du mois de novembre, vous – mes fidèles lecteurs – avez sûrement remarque mon blog n’était plus accessible. La faute était entièrement la mienne : j’avais pensé à prolonger l’hébergement du blog, mais pas le domaine … Oui, c’est embarrassant, bête, digne d’une débutante sur internet (que je ne croyais plus être). « Jag har klantat mig », en suédois : je me suis plantée, j’ai fait une bêtise.

Le verbe, réflexif, se conjugue de manière régulière :

jag klantar mig [jâgue klantare mèye] = je me plante

jag har klantat mig [jâgue ’hare klantate mèye] = je me suis plantée

jag klantade mig [jâgue klantadé mèye] = je me plantais

jag ska inte klanta mig [jâgue ska in(e)té klanta mèye] = je ne me planterai pas

L’adjectif est facile à former à partir du verbe, en rajoutant –ig à la fin de la racine du verbe = « klantig » [klantigue] (ballot, lourdaud, godiche, empoté, d’après mon dico).

La solution au problème était simple : un petit coup de carte bancaire sur internet et le blog était de nouveau en ligne dans la seconde qui suivait. Pour mon plus grand bonheur, et le vôtre aussi, je l’espère !

À la semaine prochaine pour de nouvelles aventures !

PS: Vous vous demandez peut-être comment on conjugue le verbe aux autres personnes, avec le pronom réflexif ?

du klantar dig [du klantare dèye] = tu te plantes
han/hon klantar sig [’hane/’houne klantare sèye] =il/elle se plante
vi klantar oss [vi klantare osse] = nous nous plantons
ni klantar er [ni klantare ère] = vous vous plantez
de klantar sig [dome klantar sèye] = ils/elles se plantent

Vous remarquez donc que le pronom se place après le verbe conjugué (et non pas avant comme en français).

Une petite précision quand à la prononciation de « sig » : quand un s vient après un r, les Suédois de certaines régions, comme à Stockholm par exemple, prononcent les deux lettres ensemble et cela forme un son qui ressemble à « ch » : [’han klantar_chèye]. Que la combinaison « rs » soit dans le même mot ou à la fin et au début de deux mots n’a aucune importance. Au niveau de la prononciation, les deux lettres se suivent et « se fondent » en un seul son. (Je ne me souviens plus du terme spécifique en phonétique qui décrit ce phénomène …)

Le mot de la semaine (dernière) : «alla helgons dag»

091101_1« Alla » [ala] signifie « tous », « helgon » [´hél(e)gon(e)] saint et « dag » [dâgue] jour. Le -s final de « helgon » est la forme génitive ; comme en anglais en quelque sorte, mais sans apostrophe : il fait partie du mot. Traduit mot-à-mot, cela donne : le jour de tous les saints, soit la Toussaint, comme nous disons en français.

En Suède, c’est un jour ferié mobile qui tombe, depuis 1953, toujours un samedi, entre le 31 octobre et le 6 novembre. Le 1er novembre n’est pas férié et s’appelle « allhelgonadagen » [al´hèl(e)gonadâgène], ce qui veut dire … la même chose que « alla helgons dag ». 🙂 Pas de jour férié donc pour cette période-là de l’année, mais la plupart des Suédois qui travaillent dans le secteur public sont en général libres à partir de 12h/13h le vendredi précédent « alla helgons dag ».

En Suède, on fête la Toussaint en se rendant sur les tombes des défunts de la famille où on allume des bougies qui brilleront tout le week-end au moins. C’est très joli à voir, presque féérique, d’autant que la nuit tombe tôt en ce moment.

Depuis le temps que je me dis que je devrait aller faire un tour à Skogskyrkogården juste ce jour-là… Mais c’était raté pour cette année aussi. Espérons pour l’an prochain …

Je ne peux donc pas vous montrer d’images de ce cimetière mais je vous conseille d’aller faire un petit tour sur le site de Stockholm – Guide pratique de la capitale suédoise pour vous faire une petite idée. 🙂

Le mot de la semaine : « syjunta »

091025bis_3Voici un mot qui se décompose de la manière suivante : « sy » = coudre et « junta » = « junte ».

Vous vous demandez sûrement ce que c’est deux mots peuvent bien faire ensemble, mais dès que vous savez que « junta » vient du latin « jungere » = assembler, associer, vous pouvez plus facilement vous imaginez une association de couture, non ?

En Suède, ce mot désigne tout ce qui ressemble à un groupe de personnes faisant des travaux manuels : couture, broderie, tricot, crochet etc. Depuis plusieurs années, je fais partie d’une groupe de copines qui tricotent pour la majorité, mais le crochet et la broderie ne nous sont pas totalement inconnus non plus. Nous nous rencontrons en général les vendredis soirs, chez les unes et les autres. C’est souvent l’occasion d’un bon dîner, de nombreuses discussions, allant du très sérieux au très fou, en même temps que nous confectionnons toute sortes de choses : chaussettes, châles, pulls, chauffe-poignets etc …

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Ces derniers temps nous avons réussi à élargir le groupe (qui n’est donc aucunement fermé) et c’est toujours un plaisir de rencontrer de nouvelles personnes qui ont au moins un centre d’intérêt commun.

091025bis_4Le mot « synjunta » se décline comme ceci:

en syjunta [ène suyun(e)ta] = un groupe de couture/tricot/etc

syjuntan [suyun(e)tane] = le groupe de couture/tricot/etc

syjuntor [suyun(e)tore] = des groupes de couture/tricot/etc

syjuntorna [suyun(e)tor(e)na] = les groupes de couture/tricot/etc

NB : Le y suédois se prononce d’une manière très particulière et difficile à reproduire pour pas mal de Français, moi la première. Je me contente de dire « u » et les gens en général me comprennent, en prenant compte du contexte. Si vous voulez en savoir plus sur la prononciation u y suédois et du suédois en général, je vous conseille ce lien là : Prononciation du suédois.